Au nombre des figures de style dont use Navet Confit se trouve l’ironie, qu’on repère aussi dans le nom de la maison de disques qui héberge Navet : Lazy at Work. Car, y a-t-il, dans le milieu de la musique québécoise, quelqu’un de moins paresseux que Jean-Philippe Fréchette dit Navet Confit? Le gars crée et réalise des albums à un rythme soutenu depuis un bon cinquième de siècle. Rien qu’au cours des 36 derniers mois, il a lancé des albums autonomes comme Engagement, lutte, clan et respect ou Navet Confit présente le Justin Trudeau Kinda Party, des séries d’albums comme Nostalgie Incubateur et Monsieur Confit au théâtre (trois volumes chacune), un album de reprises et quelques microalbums. Son imagination et son allant ne semblent pas près de se tarir, ce dont le musicophile ne peut que se réjouir. Prolificité, donc, et qualité : écoutez n’importe lequel de ses trucs et vous en serez convaincus. Tout ça nous amène à bonjour et ses onze pièces sans majuscules, comme la typographie de la couverture d’anéantir, le plus récent roman de michel houellebecq. L’écosystème créatif de Navet demeure relativement malléable : rock post-punk, slacker, d’avant-garde, lo-fi, folk-punk ou, comme on l’a lu dans la docu de présentation de l’album, « grunge-ambient méditatif ». Références toujours discernables nous renvoyant à la lignée de créateurs déconstructivistes que furent ou que sont encore les Captain Beefheart, Television, Sonic Youth, Pavement et patati et patata. Tout est bon, comme d’hab, qu’il s’agisse de je suis pauvre en opinion et misérable comme mon époque, de bonjour dieu ou de prétentieux d’être en vie. L’infatigable Navet Confit a aussi trouvé le temps de créer bonjour (le court-métrage) que nous vous recommandons de visionner ci-dessous.
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