Mordechai, troisième album du groupe phare Khruangbin paru en juin dernier, figurera parmi les meilleurs de 2020. Le trio texan s’impose pour son goût et son ouverture à la sono mondiale, il revêt ici sa casquette de prescripteur et propose une excellente compilation sous la bannière nocturne de la série LateNightTales, en marche depuis 2001. L’objet est d’inviter des artistes à ficeler une compilation remixée de leurs influences marquantes. The Flaming Lips, Hot Chip, Floating Points, David Holmes, Jon Hopkins et autres Bonobo figurent au nombre des artistes ayant participé au concept. Au programme de Khruangbin ? Illuminations extraites de la période ésotérique de Carlos Santana, reggae-dub texan bricolé par Brillantes del Vuelo, disco indienne signée Nazia Hassan, reggae-funk nigérian de Maxwell Udoh, électro-rock de Kelly Doyle, funk-rock sud-coréen à l’enseigne de Sanulim, bolero tex-mex de David Marez, blaxploitation à la sauce Gerald Lee, souvenir de Justine & the Victorian Punks, soul japonaise de George Yanagi, jazzy-pop biélorussue, éthio-jazz du Roha Band, disco-pop de la songstress espagnole Paloma San Basilio, reprise d’Erik Satie au banjo (Gnossienne n° 1) assortie d’un poème afro-futuriste, sans compter l’inédite Summer Madness, jazzy soul santanaesque et épidermique créée pour cette excellente compil.
