Composé de Cédric Marinelli (Les Marinellis), Miles Dupire-Gagnon (Elephant Stone, Anemone) et de Gabriel Lambert (The Besnard Lakes, Elephant Stone, Anemone), Hippie Hourrah s’ajoute à la longue liste des groupes de pop psychédélique qui n’arrêtent pas de pousser comme de petits champignons magiques à travers tout Montréal ces dernières années. Jouant avec les clichés des chansons psychédéliques des années 60, le groupe se moque (à moitié) des thèmes récurrents de la culture hippie, un peu comme Jacques Dutronc le faisait dans sa célèbre chanson Hippie Hippie Hourrah de 1968. La secte de la Sun Family reprend les codes de l’âge d’or du rock psychédélique et y ajoute une touche de pop psychédélique plus moderne à la Allah-Las ou de riffs country à la guitare. On ne décèle pas toujours bien la limite entre ce qui est ironique et ce qui ne l’est pas, mais peu importe, le potentiel musical est bien là. Les effets de reverse beatlesque sont parfois tellement évidents qu’ils chatouillent drôlement le cerveau et nous redonnent la banane. Les jams des morceaux instrumentaux Sun Family, Parler aux étoiles et Apprendre à mourir sont sans aucun doute les moments forts de l’album et démontrent une réelle complicité entre ces trois trippeux.
