Le nouvel album du collectif montréalais Clay and Friends ne décevra certainement pas les nombreux et nombreuses fans du groupe. Contenant le single Gainsbourg paru en novembre dernier, le EP Grouillades est en parfaite continuité stylistique avec ce que l’on associe déjà à la formation : un amalgame de hip-hop, de funk et de soul sur des textes réfléchis et travaillés. Si l’une des forces de Clay and Friends est de relier des plages uniques et authentiques pour former un tout, cet EP ne fait pas exception à la règle. Le fil conducteur de Grouillades est son ambiance dansante – rester totalement immobile en écoutant cette musique relèverait de l’exploit – dégageant une sensualité propre au type de danse qui a donné à l’album son titre et n’a visiblement pas été choisi au hasard : la grouillade. Cette sensualité se dégage non seulement du rythme de basse qui rythme les différentes chansons et peut rappeler la musique latine, mais également de la voix très chaleureuse de Mike Clay, chanteur principal et compositeur du groupe. La qualité des textes des différentes pièces de Grouillades est à la hauteur de ce que l’on retrouve normalement chez Clay and Friends. Les paroles sont empreintes d’une poésie que l’on remarque grâce à l’utilisation bien choisie de certains termes et à l’ingéniosité des rimes. Le collectif a opté cette fois-ci pour des textes davantage en français, parsemés de franglais, aspect qui distingue Grouillades de son précédent EP, La musica popular de Verdun, qui était presque exclusivement en anglais. Cette nouvelle sortie de Clay and Friends propose donc la parfaite combinaison d’une musique accrocheuse et de paroles recherchées, le tout imprégné d’une vibe montréalaise indissociable de la production artistique du groupe.
