Elisabeth Saint-Gelais arrive bardée de prix et de reconnaissances professionnelles qui témoignent d’un talent déjà finement peaufiné à un si jeune âge. La Québécoise d’origine innue a récemment accordé une entrevue à mon collègue Alexandre Villemaire, que je vous invite à écouter avec attention :
Je vous laisserai donc découvrir la jeune dame pour me concentrer sur cet album, un premier à vie. Identifié comme une ‘’carte de visite’’ dans les notes de programme, Infini a en effet le volume réduit, en durée, d’un objet économe. C’est ce qu’on appelle dans le monde de la pop un EP, ou mini album. Sept plages qui totalisent à peine 25 minutes, c’est court, mais ce qu’on y entend est d’une qualité qui en vaut largement plus. À travers le répertoire romantique de la mélodie française, un soprano lumineux capable de lyrisme et de profondeur se déploie avec une assurance qui impressionne. La voix d’Elisabeth possède une souplesse naturelle qui lui permet d’épouser les inflexions émotives les plus subtiles des textes et des lignes mélodiques chantées. La puissance qu’elle peut projeter ne montre aucun indice de rudesse ou d’effort. Et puis, quelle diction impeccable! Je n’avais pas rencontré ce degré de netteté depuis Marie-Nicole Lemieux.
C’est une véritable joie d’écouter ces bijoux vocaux exprimés avec autant de style, d’investissement et de rayonnement chaleureux. Ne reste plus qu’à militer pour un album complet au plus vite! En attendant, ne manquez pas la chance de l’entendre dans un récital ou un concert près de chez vous (consultez son CALENDRIER). Un talent pareil sera très rapidement monopolisé par les grandes scènes ailleurs dans le monde.