Leur musique est inondée de soleil. L’une joue de la harpe, l’autre du piano. On dirait des aquarelles peintes à quatre mains. Toutes deux chantent. De voix angéliques. Elles se sont rencontrées à l’Université de la Colombie-Britannique il y a près de dix ans. L’une a une approche fondée sur la rythmique. Mais leur duo a vu le jour au Centre des arts de Banff il y a quelques années. Celle de l’autre est davantage axée sur la mélodie et l’harmonie.
La structure de leurs chansons est tout sauf conventionnelle. Celles-ci demeurent toutefois très accessibles, fluides, mais avec une complexité dans les harmonies qui relève plus de la musique contemporaine. Avec leurs voix qui se croisent, se chevauchent, se tressent, on pense à Nico Muhly, parfois à Björk pour certaines audaces, avec leurs doigts qui volètent et papillonnent sur les cordes et le clavier, à David Lang, au Steve Reich d’Electric Counterpoint même, comme dans certaines pièces à caractère un brin minimaliste.
Et toujours cette lumière, celle de leurs voix, célestes, celle des timbres si complémentaires de la harpe et du piano. Oui, cette lumière.