James Ford (Simian Mobile Disco, The Last Shadow Puppets) a été réalisateur d’enregistrements pour Arctic Monkeys, Foals, Florence and the Machine, Depeche Mode, Haim, Gorillaz, Klaxons, Jessie Ware, on en passe. Talent et flair l’ont mené à encadrer la formation post-punk Shame, contribuant ainsi à élever la proposition de Drunk Tank Pink, un des premiers très bons albums sortis en 2021. Rappelons que Songs of Praise, premier opus de ce groupe (janvier 2018) tout droit sorti de la « nasty pub scene » de Brixton, avait titillé la critique rock anglaise et plus encore. Il est aisé de prévoir que le nouvel opus génère un impact bien supérieur au succès d’estime précédemment observé auprès des fans de rock britannique. Pourquoi donc ? L’instrumentation n’a rien de sorcier, pourtant : Charlie Steen (chant principal), Eddie Green (guitare), Charlie Forbes (batterie), Josh Finerty (basse), Sean Coyle-Smith (guitare), pédales d’effets et machines en prime. Le propos n’a rien de spécial non plus: typique attitude rock au programme, irrévérence, indolence, bombage de torse, alcool, drogues, séduction, sexe, romantisme débridé, humeurs kafkaïennes en début de vingtaine. Jusque là, on pourrait conclure à un de ces milliers de clones que génère annuellement la planète rock. Or, il y a beaucoup plus, force est d’observer. Malgré l’évidence référentielle (on pense notamment à Taking Heads et aux Clash), les arrangements de cet enregistrement comportent assez de signes distinctifs, on pense entre autres à ces ponts saisissants dans plusieurs chansons au menu, à ce bel étal de riffs, à ces choeurs guerriers, à ce mélange explosif de chant et de gueulage. Bref, la facture générale de ce Drunk Tank Pink combine l’énergie brute et l’intelligence de la réalisation, conférant ainsi une forte personnalité à Shame. Les balises sont connues, l’énergie est à son max, les fans de réalisation rock seront ravis.
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