Deux années se sont écoulées depuis Aus Den Falten, dernière offrande tièdement accueillie après l’engouement fort légitime de Dahinter Das Gesicht, sulfureux EP sorti en 2017 sur aufnahme + wiedergabe ayant assuré au tandem un rayonnement international. On retrouve Jonas Förster et Philipp Graf, cette fois sur Cititrax, étiquette new-yorkaise conjointe à Minimal Wave vouée à la promotion de la musique électronique contemporaine. Le duo allemand combine ses efforts sur quatre pistes déployant avec panache leur arsenal de techno body music, alliage ciselé de techno aux couleurs sombres et d’EBM.
Sur les deux premiers morceaux on se retrouve en terrains connus : ondulations imprévisibles, synthés acidulés et boîtes à rythmes soutenues par une voix chaude à la nonchalance spectrale. Rien de nouveau sous les néons berlinois, c’est entraînant, mais cette première incursion semble plus douce qu’anticipée, les martèlements iconiques moins acérés.
Heureusement, la seconde moitié du 12″ renoue sans concession avec les considérations plastiques d’un dance floor insoumis. Les dernières constructions s’affranchissent du simple exercice de style spectaculaire pour se transformer en une cascade métallique où le climat de tension, aussi palpable soit-il, a rarement été plus dansant.
Funambule raffiné, Schwefelgelb réussit à s’immiscer habilement entre la prose industrielle et une club music des plus glamour. Les tons caverneux et les nombreux glissements percussifs puisent autant dans la techno musclée que chez des pionniers de l’EBM tels DAF et Front 242. Plaidoyer à l’excès noctambule, ce dernier EP est conforme à la signature stroboscopique du duo. Difficile de rester indifférent à un souffle aussi vertigineux.
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