Ce nouvel album solo du grand échalas new-yorkais (il mesure tout de même 1 m 98 !) maintenant installé à Londres donne-t-il à ses fans l’occasion de se réjouir ? Chose certaine, celui-ci n’a pas été chiche puisque By the Fire totalise 88 minutes.
Avec les mêmes acolytes depuis un moment – le guitariste britannique James Sedwards, la bassiste de My Bloody Valentine Debbie Googe, le bidouilleur de Negativland Jon Leidecker et, à la batterie, en alternance, Jem Doulton et Steve Shelley –, il y poursuit dans la veine de Sonic Youth, mêlant le rock alterno plus accessible à des recherches musicales plus expérimentales. Quatre des neuf pièces au programme dépassent ainsi les dix minutes, l’une d’elles en faisant près de dix-huit. Ce sont davantage celles-ci, parce qu’elles sont plus développées et explorent des territoires moins fréquentés, qui recèlent les meilleurs moments. Il n’empêche que le résultat est inégal, certaines pièces, Siren et They Believe in Love (When They Look at You), notamment, où le procédé m’a semblé plus laborieux, voire fastidieux tant il repose sur la répétition, m’ont passablement ennuyé. Les plus ambitieuses, Breath, Locomotives et Venus, me sont apparues plus intéressantes et concluantes et apportent leur lot de satisfaction, bien que les fans apprécieront sans doute davantage les pièces plus courtes, plus rock.