Née du désir de s’éloigner du surf-rock de The Muscadettes et de se rapprocher de leurs différents goûts musicaux, Penny Diving, la nouvelle incarnation des soeurs Chantal et Kathleen Ambridge, nous amène ailleurs dans leurs influences. Accompagnées de Thomas Augustin (Malajube) dans cette jeune aventure, les deux musiciennes s’offrent un album alliant dream-pop, rock et shoegaze… un croisement stylistique délectable. Le trio frappe droit dans le mille en qualifiant sa musique de basement dream pop, étiquette qui lui sied à ravir, pour désigner les indéfinissables et charmantes sonorités de Big Inhale, premier opus de la formation montréalaise.
Dès les premières notes de Can You Feel It, autant la construction du morceau que le timbre de la guitare me rappellent les irrésistibles mélodies de Solids. Avec cette entrée prometteuse, le bal est lancé, peu à peu, les éléments se mettent en place, la guitare criarde, les percussions rythmées, la basse pesante puis la voix éthérée. Cette combinaison d’un magnifique équilibre présent tout au long des neuf titres s’efface parfois pour faire place à de vaporeux moments de flottement ou à des segments plus soutenus où les trois membres poussent d’un même élan, créant un mur de son fort sympathique.
Big Inhale se présente comme un monolithe à l’identité propre et homogène, un son rafraîchissant auquel, j’ose espérer, Penny Diving restera fidèle et qui pourrait lui ouvrir les portes du célèbre Bang Bang Bar de Twin Peaks.