D’origine malienne, élevée à Saint-Denis en périphérie parisienne, Aya Nakamura est sans conteste la star n° 1 de la francophonie en 2020; son troisième album studio scelle ce statut d’actuelle impératrice de la pop. Son rayonnement actuel inclut l’Afrique et les Antilles ayant la langue en partage avec l’Europe et l’Amérique francophones, ce qui explique cette écrasante domination. L’africanité de cette chanteuse âgée de 25 ans s’exprime à travers le R&B et le rap, genres dominants dans l’Hexagone, auxquels elle juxtapose des pans de variété française. Voilà le mélange explosif d’une soul pop mise en œuvre par le très futé beatmaker Vladimir Boudnikoff, de surcroît partenaire intime de la chanteuse, à laquelle se joignent les rappeurs afro-britanniques Ztormzy et MS Banks, sans compter Oboy, MC français d’origine malgache. Force est d’observer que les beats sont plus afro-antillais et afro-latins qu’africains : reggaeton et kompa/zouk au programme, enrobés de soul électronique et de rares insertions instrumentales triées sur le volet. L’arrivée d’Aya Nakamura au faîte de la pop est le résultat de trois décennies de conquête hip-hop et R&B sur les territoires francophones. Nous sommes enfin prêts à endosser les mégastars francophones issus de la diversité culturelle. Il est d’autant plus réjouissant de voir de jeunes Africains de l’immigration française s’imposer grâce à une pop métisse, fédératrice, inclusive, et ainsi faire un joyeux pied de nez aux partisans de la crispation identitaire.
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