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Ce mercredi 14 août, ce vendredi 16 août, ce samedi 17 et ce dimanche 18, l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) transforme la présentation de sa Virée classique avec avec huit programme payants en salle cette année au lieu de 26 l’an dernier, mais aussi avec le déploiement spectaculaire de 74 activités gratuites, concerts et animations de tous styles associés au monde classique tel qu’on le conçoit en 2024. Un esprit méditerranéen devrait planer au-dessus de la Virée cette semaine, pour le meilleur… et le meilleur ! Entre deux répétitions, le maestro nous en explique les tenants et aboutissants.
PAN M 360 : En PAN M 360 estamos encantados de dar la bienvenida a Rafael Payare. ¡Muchas gracias por acceder a esta entrevista!
Rafael Payare : De nada, ¡y estoy encantado de volver a PAN M 360!
PAN M 360 : No me extenderé más en español, ¡lo haré más la próxima vez!
Rafael Payare : ¡Muy bien, entonces!
PAN M 360 : Le mercred 14 août est le grand coup d’envoi de la virée classique à l’Esplanade du Parc olympique, suivi de trois journées intenses de concerts et activités, soit le vendredi 16 août, le samedi 17 août et le dimanche 18 août dans l’environnement de la Place des Arts et de la Maison symphonique. Il s’agit vraiment un marathon de concerts, gratuits et payants, c’est formidable. Il s’agit sans conteste d’un des plus beaux événements présentés par l’Orchestre symphonique de Montréal. Comment le percevez-vous, Rafael?
Rafael Payare : Pour moi, la Virée classique est toujours excitante, parce que nous y offrons de magnifiques concerts. Pendant l’été, c’est ce que nous offrons de plus excitant je crois. Ça reste pour nous un grand plaisir de pouvoir jouer en dehors. Normalement, il y a beaucoup de personnes qui vont venir à l’Esplanade du Parc olympique. On peut dès lors se plonger dans notre petit marathon de musique. Il y a beaucoup de travail derrière tout, mais la joie l’emporte!
PAN M 360 : Cette année, le thème de la Méditerranée domine de manière générale, n’est-ce pas?
Rafael Payare : Il y a des concerts qui ne sont pas spécifiquement liés à la Méditerranée, mais ils l’évoquent dans tout ce qu’elle touche et inspire. Alors oui, il y a une ambiance de Méditerranée, même si ce n’est pas toujours directement li
PAN M 360 : On commence donc le grand concert d’ouverture à l’Esplanade du Parc olympique. Vous dirigerez notammentFrancesca da Riminide Tchaikovski et l’Ouverture du Carnaval romain de Berlioz. Parlez-nous de cette soirée.
Rafael Payare : Nous mettrons beaucoup de couleurs dans ce programme, à commencer, bien sûr, par le Carnaval romain. Mais notre programme comporte aussi des œuvres de différents formats. Il y a , par exemple Permission to Evaporate et Constantinople, pour oud et orchestre, de Joseph Tawadros. On conclut avec une autre courte pièce courte, soit Pini di Roma d’Ottorino Respighi, une pièce superbe pour l’orchestre qui exige un grand effort technique. Et on peut écouter tout ce qui va venir de la Légion, on peut s’imaginer dans une autre époque, alors qu’une légion marche sur Rome. Je suis vraiment très excité.
PAN M 360 : Si la température est clémente, ce sera le plus gros événement de masse chapeauté par l’OSM cet été. Évidemment, c’est aussi une mise en situation pour ce qui va suivre à la Virée classique On se retrouve ainsi le vendredi 16 août. En salle, l’OSM jouera l’immense Requiem de Verdi, en début de week-end et en conclusion dimanche.
Rafael Payare : Nous aurons mis beaucoup de travail dans la préparation de cette interprétation. Ce serait triste pour les solistes, choristes et musiciens de ne le faire qu’une fois. Nous avons, je crois, déjà présenté deux fois une même œuvre dans la même Virée, je pense à Carmina Burana. C’est quand même une œuvre grandiose! Parce que c’est dur pour le corps, ce qu’il va chanter. Si on le fait un jour après l’autre, c’est pourquoi on va le faire une fois et après pour permettre le festival. Mais c’est une pièce quand même grandiose. C’est un requiem et aussi une expérience pour les interprètes, l’occasion aussi de réfléchir sur la mort et l’au-delà. Cette pièce est merveilleuse en ce sens, quelque chose de plus s’en dégage.
PAN M 360 : Après quoi on se trouve au coeur de la programmation du week-end. Programmation moins considérable en salle que l’an dernier?
Rafael Payare : Oui, c’est ça. Il y aura des compositeurs connus au programmes et aussi des moins connus comme Mel Bonis (1858-1937). C’est un peu réduit mais il y aura de grands programmes comme L’Égypte de Saint-Saëns avec le pianiste Cédric Tiberghien, avec qui je travaillerai pour la première fois et qui jouera le Concerto pour piano no 5, op. 103, « Égyptien », j’ai vraiment hâte! Et on jouera des œuvres d’Edward Grieg rarement jouées, soit les Suites Peer Gynt, no 1 et 2.
PAN M 360 : Le guitaristeMilošKaradaglić est aussi en vedette à cette Virée classique, car il se trouve dans deux programmes.
Rafael Payare : Oui, je suis très content de jouer avec MilošKaradaglić dans le contexte des programmes Souvenirs d’Espagne et L’Espagne de Bizet. J’ai une relation professionnelle avec ce musicien, mais ça fait quand même un moment que j’ai travaillé avec lui.
PAN M 360 : Avec la musique marocaine du Fakir Trio et Rachid Zeroual, entre autres il y a aussi des formes classiques et non occidentales pour exhaler l’arôme de la Méditerrannée, et aussi l’Orient!
Rafael Payare : Oui, je me retrouverai aussi avec l’ensemble Constantinople, ce qui est pour moi complètement différent d’un travail avec un orchestre classique occidental.
PAN M 360 : Et vous poursuivez l’expérience avec l’Ensemble Obiora, qui est le principal orchestre classique à Montréal issu de la diversité, un peu comme vous l’avez été au Venezuela. Entre autres grâce à vous, d’ailleurs, cet orchestre progresse, jouit d’une meilleure visibilité et impose le respect.
Rafael Payare : C’est pour moi devenu un rendez-vous que je veux maintenir chaque année. Tant que je resterai à Montréal, ça va continuer. Absolument. Il y aura aussi des découvertes en musiques de chambre.
PAN M 360 : Si la programmation en salle (8 programmes) est réduite cette année, la programmation gratuite et extérieure demeure considérable.
Rafael Payare : Absolument. Il y aura des musiciens professionnels et aussi des musiciens amateurs, comme ce fut le cas à tous les rendez-vous de la Virée par le passé. Nous explorons de nouveaux lieux de concerts comme l’Esplanade tranquille. J’adore ce week-end car l’OSM et ses amis y occupent toute la Place des Arts et les lieux environnants. Nous sommes très heureux d’offrir beaucoup de musique au public.
PAN M 360 : Ey donc c’est aussi un grand geste de démocratisation de la culture.
Rafael Payare : Oui, il est important qu’on puisse offrir la musique à tout le monde. Peut-être que ça va être bien ou pas pour ceux qui nous connaissent moins mais c’est notre job de faire connaître et aimer la musique. Partager notre passion en offrant la musique dans différents formats, styles, orchestrations, origines culturelles et contextes. C’est important pour nous, je pense.
PAN M 360 : Une sorte d’El Sistema pour les mélomanes de Montréal.
Rafael Payare : Haha!, oui, exactement, exactement.
PAN M 360 : Rafael Payare, merci beaucoup pour cette interview, nous aurons l’occasion de vous voir en pleine action cette semaine. Muchas gracias encore une fois.
Rafael Payare : Encantado!! Au revoir.