Toma Voglen : la renaissance de la disco-house

Entrevue réalisée par Yohann Goyat

Faites connaissance avec le jeune talent Toma Voglen qui ouvrira le marathon Igloofest ce samedi 13 mars. Un début d’après-midi sous le signe de la disco, de la house, du funk et de l’afro-beat.

Genres et styles : disco / électronique / house / italo-disco

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Ce samedi 13 mars 2021 se déroulera dans la Satophère le marathon Igloofest. De midi à minuit se relaieront derrière les platines douze artistes issus de la scène musicale électronique québécoise. Le festival Igloofest joue aussi la carte locale avec dix VJs qui combineront  leurs créations visuelles à celles des DJs.  Le temps d’une journée, le dôme de la SAT se transformera en piste de danse virtuelle. Pour le reste, c’est à la maison que ça se passera.

Igloofest a fait appel à des noms bien connus de la scène montréalaise, mais aussi à des  talents émergents. Le spectre du genre électronique est abordé ici de la plus belle des manières avec : TDJ (Ryan Playground), Guillaume Michaud, Joumana, Laurence Matte, Esther Côté, Priori, M.Bootyspoon, Nana Zen, The Fitness & Pony, Pascale Project,  Yehno, ainsi qu’une ouverture effectuée par le jeune Toma Voglen. Ce dernier en sera à son premier Igloofest, ce pourquoi PAN M 360 s’est entretenu avec lui. 

PAN M 360 : Peu d’information circule à votre sujet. Vous pouvez nous en dire un peu plus à propos de vous et comment vous en êtes venu au DJing ?

TOMA VOGLEN : « J’ai grandi en Alsace dans une famille pour qui la musique a beaucoup d’importance. Dès l’âge de 15 ans, j’ai commencé à fréquenter les festivals français. C’est à l’âge de 19 ans que j’ai pris mon envol pour Melbourne, en Australie, où j’ai demeuré pendant un an et demi. J’ai pris la club culture en pleine face et je me suis intéressé encore plus à la musique, notamment la techno qui était prédominante là-bas. Par la suite, j’ai décidé  de m’acheter un contrôleur, de le brancher à l’ordinateur et de jouer principalement de la techno… ce que je ne joue plus aujourd’hui ! (rires) »

PAN M 360 : D’où vous vient cette passion pour la house, le disco et le funk, qui sont désormais vos domaines de prédilection ?

TOMA VOGLEN : « J’ai beaucoup été influencé par le label Kizi Garden que mon frère gère avec d’autres personnes ici à Montréal; les artistes du label jouent principalement ce genre de musique. J’ai beaucoup écouté un des premiers Boiler Room x Dekmantel Sao Paulo, joué par le DJ Palms Trax. Il m’a longtemps influencé, ainsi que l’artiste Folamour qui a joué un rôle majeur dans ma direction artistique avec des genres musicaux comme l’afro-beat, l’italo disco, etc. Ces genres musicaux ne sont pas répétitifs, il y a un groove imparable qui m’anime, et c’est surtout ensoleillé comme style ! » 

PAN M 360 : Comment effectuez-vous vos recherches musicales pour l’élaboration d’un live ?

TOMA VOGLEN : « Tout dépend des événements auxquels je vais participer. Il y a deux ans, pour  le Piknic Electronik, je cherchais des sons qui font ressentir la chaleur, l’été, le soleil, un son vraiment festif, positif et joyeux dans le genre disco, funk et afro. Pour ce qui est d’un live en club, ce serait plus house avec une belle basse qui groove. Autrement, j’ai fait l’acquisition d’une grande collection de vinyles dans laquelle je pioche beaucoup. Il y a aussi un label allemand que j’affectionne particulièrement, Toy Tonics. Sinon j’aime aussi me perdre dans Soundcloud. »

PAN M 360 : Quels sont les éléments essentiels à une playlist ensoleillée ?

TOMA VOGLEN : « Ce sont principalement les mélodies et les percussions qui vont rythmer un live ensoleillé. Les échantillonages de voix afro ou gospel, ça rajoute aussi beaucoup de valeur. J’essaie de varier au maximum les styles et les artistes et fairet en sorte d’offrir à chaque fois une playlist unique, ce qui n’est vraiment pas évident ! Je joue des edits de Folamour, l’afro-beat de Aroop Roy, Coeo du label Toy Tonics… J’ai découvert aussi le jazz house à travers Felipe Gordon. »

PAN M 360 : À quoi faut-il s’attendre de votre part pour le live Igloofest de samedi ?

TOMA VOGLEN : « Cette date est importante car ça fait longtemps que je n’ai pas joué. Alors pour samedi je vais faire un live qui me ressemble avant tout. La pandémie m’a fait acheter beaucoup de vinyles et donc agrandir ma discothèque. D’ailleurs, je vais passer des titres récents dans les styles qui me sont propres comme la house, l’italo disco, l’afro-beat et aussi un genre que je ne joue pas souvent, l’acid, qui va donner un côté plus punchy au set. »

PAN M 360 : Vous allez faire l’ouverture du marathon samedi, appréhendez-vous ce moment ?

TOMA VOGLEN : « J’ai le trac, je ne peux pas le cacher, car Igloofest est un festival de renommée mondiale avec beaucoup de contenu. L’ouverture du festival en tant que tel ne me stresse pas étant donné qu’il n’y aura personne avant moi, ce qui signifie que je pourrai jouer ce que je veux comme style. Car bien souvent dans ce genre d’événement, il est coutume de suivre la ligne directrice musicale jouée précédemment. Là, je vais pouvoir m’exprimer et montrer ce qui me correspond, notamment remettre au goût du jour la disco qui s’est perdue je trouve… Je suis honoré que le festival ait pensé à moi. Jusqu’à maintenant, nous avons participé au Piknic Electronik et à Igloofest, mais sous le nom de Kizi Garden. Cette fois-ci, c’est en personne que j’ai été contacté. Je suis quelqu’un de très appliqué et impliqué dans la vie, alors en ce moment je bosse fort sur la composition de mon set. Je suis super excité à l’idée de jouer !»

PAN M 360 : Vous avez évoqué plus tôt le label Kizi Garden, pouvez-vous nous en parler et quel est votre rôle ?

TOMA VOGLEN : « Jusque là, nous nous sommes  spécialisés dans l’organisation d’évènements musicaux ici à Montréal. Il y a deux ou trois ans, nous nous sommes illustrés à la Biosphère, sur des toits d’édifices, au Piknic Électronik en 2019 et à Igloofest. Plus récemment Erwan, manager du label, s’est mis à la réalisation de notre premier vinyle. »

PAN M 360 : La production est-elle envisageable pour vous ?

TOMA VOGLEN : « C’est quelque chose qui m’intéresse. Je me suis penché sur la production, mais ça n’a pas donné grand-chose jusqu’à maintenant. Je vais commencer plutôt à faire des edits ou remix, travailler avec des samples, avant de me tourner vers la production à proprement parler. D’autant plus que le style disco que je joue serait particulièrement difficile à reproduire étant donné que je ne joue pas d’instrument ! »

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