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Slash Need est un groupe chaotique et expérimental de dark techno/post-hardcore originaire de Toronto. Leur musique est tendue et laisse l’impression qu’une machette s’attaque à des parties de votre corps physique et mental. Il y a de la douleur, de la résistance et de la joie sombre à travers une performance live qui ressemble à la fois à un exorcisme et à une subjugation. Le dernier single du groupe est une reprise de The Money Will Roll Right In de Fang et ils espèrent sortir un LP ou un EP bientôt. Nous avons discuté rapidement avec Dusty Lee et Alex Low avant leur performance avec Crasher et Laura Krieg dans le cadre de Suoni Per Il Popolo.
PAN M 360 : Pour notre lectorat qui ne vous connait pas, comment s’est formé Slash Need et qui en sont les membres ?
Dusty Lee : Slash Need s’est formé à l’époque où Alex et moi aidions à gérer une salle de concert à Toronto appelée Double Double Land. Nous vivions, travaillions et passions tout notre temps là-bas. Actuellement, le groupe se compose de nous deux (Dusty Lee et Alex Low). Cela dit, nous avons une liste régulière d’artistes avec lesquels nous collaborons et qui dansent avec nous, comme Camille Jodoin-Eng et Tago Mago. Nous les considérons également comme des membres du groupe. Comme Prodigy.
PAN M 360 : Comment se passe l’écriture des chansons au sein de Slash Need ?
Dusty Lee : Nous travaillons séparément sur des idées et nous nous réunissons pour construire quelque chose qui existe entre nous sur le plan sonore.
Alex Low : Même si j’appuie physiquement sur la plupart des boutons en concert, nous écrivons tout ensemble.
Slash Need // Kirk Lisag
PAN M 360 : Les paroles sont-elles le fruit d’une prise de conscience ?
Dusty Lee : Parfois. Parfois, ce sont des poèmes, parfois ils arrivent direct, parfois ils prennent des semaines.
PAN M 360 : D’où vient l’idée de transformer la reprise de The Money Will Roll Right In en un banger techno sombre ? Je me souviens de la reprise de Nirvana.
Dusty Lee : Fang m’a fait entendre la chanson originale il y a quelques années et j’en suis devenu un peu obsédée. La reprise de Nirvana est cool aussi. Idem pour celle de Metallica. Que la simplicité de cette chanson soit à l’origine de son intemporalité est une source d’inspiration. Elle a été refaite dans tellement de versions différentes que nous avons pensé nous y essayer aussi. C’est la première chose sur laquelle nous avons travaillé lorsque nous nous sommes retrouvés après avoir été séparés au plus fort de la pandémie. Nous l’avons réalisé en une nuit.
PAN M 360 : Il y a cette étrange dichotomie dans la musique avec ce style vocal techno-électro et presque post-hardcore. Est-ce arrivé comme ça ?
Dusty Lee : Fuck non. Nous avons commencé comme un groupe de drone noise. Puis on a commencé à faire de la musique un peu influencée par l’électro-dance et la house ? Je pense que ce n’est que lorsque nous avons écrit Leather et que nous avons commencé à tirer le fil des idées écrites dans cette chanson que nous nous sommes vraiment trouvés. Je jouais beaucoup de X-Ray Spex, Maria Minerva, Lucrecia Dalt, The Mo-dettes, Geneva Jacuzzi, Judy Nylon à l’époque. J’écoutais aussi beaucoup de Deli Girls et j’ai été très inspirée par elles. Je me suis demandé comment je pouvais faire ça et j’ai trouvé ma propre façon de le faire.
Slash Need Live // Philip Monahan
PAN M 360 : J’ai l’impression que cette musique mériterait d’être jouée dans des lieux non conventionnels, comme une piscine abandonnée ou quelque chose comme ça. Avez-vous joué dans d’autres lieux DIY ?
Slash Need : Nous avons presque exclusivement joué dans des salles de bricolage et des concerts pendant la majeure partie du temps que nous avons passé ensemble, jusqu’à récemment. Nous n’avons pas encore joué dans une piscine abandonnée, mais nous sommes ouverts à cette idée.
PAN M 360 : Avez-vous des projets musicaux pour l’avenir, un EP ou un LP ?
Slash Need : Nous avons travaillé sur un LP, mais ce sera peut-être un EP pour pouvoir le sortir plus rapidement et passer à autre chose.