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Avec l’arrivée de l’automne et la chute quotidienne des températures, toute occasion d’emmagasiner un peu de chaleur et de lumière est bonne à prendre. Bassiste de jazz, compositrice et éducatrice, Summer Kodama partage son temps entre Montréal et Las Vegas, s’amène à l’Off Jazz Festival de Montréal avec son ensemble Sun Warriors.
PAN M 360 a contacté Kodama pour en savoir plus sur les tactiques et stratégies des Sun Warriors, ainsi que sur son propre engagement actif en faveur de la diversité dans son domaine musical et au-delà.
PAN M 360 : Quel est le principe directeur ou l’intention de Sun Warriors?
Summer Kodama : Cet ensemble favorise l’expression vulnérable, les improvisations à risque, la visibilité accrue d’une représentation diverse d’artistes et la présentation de compositions originales. Le principe musical directeur de ce projet consiste à encourager un sentiment d’honnêteté et de libération à travers l’improvisation. Le groupe explore la création de compositions à partir de récits et de lignes directrices en temps réel – toujours avec un sentiment de continuité, d’intention et de structure.
PAN M 360 : Vous avez lancé un single au printemps dernier, Birds of a Feather, Free from a Tether. Les deux saxophonistes du sextet, les Montréalaises Allison Burik et Claire Devlin, seront également avec vous le 8 octobre au Resonance Café. Cette pièce est-elle représentative de ce à quoi les auditeurs peuvent s’attendre ce soir-là?
Summer Kodama : Oui. La représentation du groupe qui a interprété Birds of a Feather, Free from a Tether est une intention que je voulais réitérer pour l’Off. Du point de vue de la composition, certaines de mes œuvres les plus récentes sont inspirées par des poèmes et de la littérature.
PAN M 360 : Vous êtes impliquée dans cette performance en tant que bassiste, mais aussi en tant que compositrice. Quelles sont vos priorités personnelles en tant que compositrice? Qu’est-ce qui vous fait dire qu’une pièce de votre cru est à retenir?
Summer Kodama : Je crois que l’honnêteté est la composante la plus importante de l’expression personnelle. J’essaie de transmettre cette idée à travers mes moments de jeu et d’improvisation en tant que bassiste, et en tant que compositrice, comme le faisait jadis Charles Mingus. J’aime le fait qu’il ne s’excusait jamais pour ce qu’il avait à dire, car je suis passé par des phases où je m’excusais tout le temps sans raison dans la vie réelle. Je pense que si une composition reflète avec précision un sentiment, un souvenir ou un moment dans le temps, c’est la première étape pour moi de réaliser que j’ai quelque chose à travailler et à développer.
PAN M 360 : L’inclusion et la diversité, s’assurer que chacun a une voix dans le jazz (et ailleurs), est clairement d’une importance vitale pour vous. Quelles sont vos stratégies pour y parvenir? Vous avez travaillé à cette fin avec la Nevada School of the Arts et la Jazz Outreach Initiative, et avez également fondé la Healing Hearts Cooperative.
Summer Kodama : J’ai récemment rédigé une proposition de subvention pour un projet. J’ai également écrit un article récemment sur la prise en compte de l’équité dans les modèles alternatifs de mentorat. Mes recherches récentes en la matière ont été orientées vers l’engagement de la communauté. Créer activement l’espace et l’occasion de réussir pour les jeunes musiciens sous-représentés est crucial afin d’initialiser une véritable culture d’équité.