RADAR: Hawa B, influences et liberté de création

Entrevue réalisée par Théo Reinhardt
Genres et styles : jazz / rock alternatif / soul/R&B

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HAWA B, projet musical aux accents soul, rock alternatif, jazz et R&B qu’incarne Nadia Hawa Baldé, s’apprête à faire vibrer le Ministère ce mercredi dans le cadre de la programmation RADAR. 

Présenté par M pour Montréal et Mundial Montréal, cette série vise à porter un faisceau lumineux sur les talents émergents du Québec.

Avec une large portée d’influences, la musique de HAWA B se caractérise par un éclectisme particulier, qu’on remarque sur l’EP Sad In a Good Way, sorti en avril 2022. L’avant-plan est partagé entre la voix et les instruments, des élans soul aux élans rock. 

Après avoir baigné dans la musique pendant quelque temps, notamment aux côtés d’Hubert Lenoir dans sa tournée pour PICTURA DE IPSE : Musique directe, et  récemment collaboré avec FELP (Félix Petit), HAWA B a décidé de créer son propre projet. Elle y use de ses propres influences et met en œuvre sa liberté créative.

Ce qui donne une musique sincère, intransigeante, et dont on sent l’intention, qui en fait d’autant plus ressortir son talent.

PAN M 360 a tenu à s’entretenir avec Nadia Hawa Baldé à la veille de sa performance  au Ministère, où elle pourrait dévoiler de nouvelles chansons.

PAN M 360 : Quelles sont les origines de HAWA B?

NADIA : J’ai terminé l’université en 2016, puis après j’avais envie de commencer à composer de la musique pour moi. J’ai toujours fait de la musique dans la vie, et j’ai fait pas mal de concerts en tant que choriste. Je savais que j’avais envie, moi aussi, de prendre l’avant en tant que chanteuse, puis de faire mes propres compositions avec mes différentes influences.

PAN M 360 : Et comment s’est formé votre groupe?

NADIA : Ce sont des gens avec qui j’ai étudié, surtout mon claviériste. On se connait depuis le secondaire. Le reste du groupe, c’est tout le monde avec qui j’ai joué sur d’autres projets auparavant, puis qui ont accepté de faire partie de mon équipe.

PAN M 360 : Depuis combien de temps travaillez-vous sous ce nom?

NADIA : J’ai commencé à vraiment mettre de l’énergie sur mon projet pendant la pandémie. Sinon, avant, je faisais des chansons par-ci par-là, quelques spectacles, mais sans mettre mon projet en priorité, et c’est en 2020-2021 que j’ai commencé à le faire plus sérieusement. Puis, en avril 2022, j’ai sorti mon premier EP.

PAN M 360 : Vous puisez dans plusieurs genres différents pour votre musique. À travers tout cela, quelles sont vos plus grandes influences?

NADIA : Je dirais que… c’est vraiment un mélange entre Beyoncé et Radiohead (rires) J’écoute aussi beaucoup d’autres choses. Depuis que je suis jeune, j’écoute de la musique soul, tout ce qui est chant et voix, ça m’influence beaucoup dans ma façon de chanter puis de faire des mélodies. J’écoutais aussi beaucoup de Christina Aguilera. Quand j’étais ado, j’aimais beaucoup le rock, donc niveau instrumentation, c’est sûr que la guitare est vraiment de l’avant. Mais je garde aussi toujours un petit peu du côté hip-hop, parce que ça fait partie de moi.

PAN M 360 : Quand vous avez une idée de chanson, quel est votre processus pour la développer?

NADIA : Mon processus, il est assez long et différent pour chaque chanson. Ça part souvent de moi qui jamme toute seule au piano, ou parfois je commence par la batterie, ça dépend. Mais ça me prend du temps quand même, créer une chanson, parce que j’essaye de ne pas forcer le processus. Parfois j’écoute de la musique, puis j’ai des idées qui me viennent, donc je vais au piano, puis je commence. Souvent, les accords viennent en premier. Après ça, je vais sur l’ordinateur, puis j’écris les parties pour les autres instruments. En dernier lieu, ça va être ma mélodie et mes paroles, qui viennent à la fin.

PAN M 360 : Vous avez récemment collaboré avec Félix Petit (FELP) et Greg Beaudin sur la chanson Brokest Rapper You Know. Comment est-ce arrivé?

NADIA : J’ai rencontré Félix Petit l’année passée, quand j’ai commencé à tourner avec Hubert Lenoir. J’avais demandé à Félix d’écouter une de mes chansons, « End ». J’allais sortir un remix avec Djely Tapa, puis j’ai demandé des commentaires sur le mix de la chanson avant qu’elle sorte. J’avais vraiment aimé sa façon de voir les choses, puis de collaborer. On avait aussi des goûts musicaux communs. Ensuite, je lui ai demandé s’il voulait bien co-réaliser mon prochain EP. On s’est mis à beaucoup travailler ensemble, puis lui, par la suite, il m’a demandé aussi de venir chanter sur ses chansons. Félix Petit et Greg Beaudin, dans le fond, leurs studios sont voisins.  J’étais souvent avec Félix en train de faire de la musique, puis j’ai appris à connaître Greg. On est devenus amis aussi, puis on collabore souvent.

PAN M 360 : Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans votre manière de travailler?

NADIA : J’aime faire ma prod, parce que je n’ai pas de contraintes. J’aime ne pas avoir de frein dans mes différentes influences, de ne pas essayer de rentrer dans une boîte. Quand je travaille, c’est vraiment un moment où je peux choisir de faire les choses à ma façon. Je suis vraiment quelqu’un qui n’aime pas trop les constructions sociales et les cases. Mon premier EP s’intitule Sad In a Good Way, et le prochain, ce sera Sadder But Better. J’aime montrer les choses que les gens n’ont pas nécessairement le droit de faire ou de dire. De montrer tous les côtés tristes de la personne, ou moins parfaits, puis même à la limite de célébrer ces imperfections.

PAN M 360 : Finalement, qu’est-ce qu’on peut anticiper de votre performance au Ministère le 31 mai?

NADIA : Il y aura beaucoup de trucs de mon prochain EP. Donc plein de surprises de mes collaborations avec Félix Petit!

PAN M 360 : Merci Nadia!

CRÉDIT PHOTO : LAURENCE BISSONNETTE

DANS LE CADRE DE RADAR, HAWA B SE PRODUIT CE MERCREDI AU MINISTÈRE, INFOS ET BILLETS ICI

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