MUTEK 2023 | Honeydrip, un goût d’électro, chill, dub, dancehall, afro-caribéen et plus encore

Entrevue réalisée par Alain Brunet
Genres et styles : Électronique

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Tiana McLaughlan baigne dans l’écosystème musical montréalais depuis quelques années déjà, son projet Honeydrip a été sélectionné dans une soirée à forte tendance dub/dancehall/jungle/drum’n’bass, présentée samedi à la SAT dans le contexte de la série Nocturne. Et puisqu’un album de Honeydrip est attendu pour octobre, PAN M 360 a rencontré Tiana (une seconde fois depuis son émergence) pour nous causer de son live set et de l’enregistrement à venir qui y est indirectement associé.

PAN M 360 :  Depuis quand le projet Honeydrip existe-t-il?

Tiana McLaughlan : Environ 8 ans. C’était au départ mon pseudo d’animatrice à la radio de l’université Concordia. Mon émission était alors intitulée Waves of Honey, d’où le pseudo  Honeydrip.

PAN M 360 : Quels étaient alors tes goûts musicaux?

Tiana McLaughlan   : J’ai toujours aimé la musique. À l’école secondaire j’écoutais beaucoup de rock psychédélique – Warpaint, Tame Impala, etc. À l’université, j’écoutais aussi beaucoup de musique électronique lo-fi hip-hop des années 90, musiques chill, je souhaitais alors me procurer un échantillonneur SP-404. Je me suis dit alors que le choix de ces musiques serait plus avisé pour faire de la musique électronique. Et c’est dans cette direction que j’ai fait mon émission de radio.

PAN M 360 : Et puis tu es devenue productrice. Évidemment, ce n’était pas un plan, mais quelles en furent les étapes ?

Tiana McLaughlan  : Avant de devenir productrice, je faisais DJ pour tous genres de musique. J’étais alors très éclectique et je me considère encore ainsi aujourd’hui. Alors, cette perspective est restée : mélanger et lier les genres dans un contexte d’études électroacoustiques. Dès le départ, j’avais un côté musique chill, éthérée, et c’est toujours resté en moi lorsque j’ai commencé à produire. Aussi j’ai toujours travaillé avec la percussion, j’aime les séquences rythmiques. Ayant fait de la danse à l’adolescence, j’ai conçu ma musique en fonction du mouvement et de la danse. 

PAN M 360 : Vous avez des origines caribéennes, cela  n’a-t-il pas aussi marqué votre travail?

Tiana  McLaughlan : Oui, mon père provient de la Barbade, et donc cela se trouve quelque part dans le son de mon travail.

PAN M 360 : Voilà qui justifie fort bien les invitations que vous faites dans certains de vos sets, notamment celui de MUTEK avec King Shadrock qui plonge aussi dans le dub et le dancehall.

Tiana McLaughlan  : Oui ces musiques sont à l’origine de tant de musiques électroniques d’aujourd’hui. Alors King Shadrock, que j’ai connu lorsque je travaillais au Blizzarts (devenu Barbossa), peut chanter fort bien dans les styles dub et dancehall. Alors que mes beats et ma musique électronique peuvent aussi naviguer dans le dub et le dancehall, mais aussi dans d’autres genres. Difficile d’étiqueter tout ça !

PAN M 360 : Nous n’avons pas à le faire obligatoirement ! 

Tiana McLaughlan : Exactement. Pour créer de nouveaux sons et repousser les frontières musicales, on ne doit pas viser obligatoirement un seul style.

PAN M 360 : Le spectacle est aussi important pour vous.

Tiana McLaughlan :  Oui, le mouvement et les vêtements de scène sont liés aux images et à la musique Avec l’artiste visuelle Emma Forgues, nous avons fait en sorte que le son et les images projetées soient connectés en temps réel.

PAN M 360 : Un trio permanent pourrait émerger de cette expérience!

Tiana McLaughlan : Je l’espère! J’aime l’idée de ne pas être seule dans ce projet et j’ai actuellement de bons alliés. Ça fait chaud au cœur et je souhaite faire des tournées mondiales avec une équipe.

PAN M 360 : Tout ce travail vous mène également à la confection d’un nouvel enregistrement prévu en octobre. Comment cela s’est-il passé?

Tiana McLaughlan : On va en studio, on discute, on enregistre les voix surtout en freestyle après quoi je crée un arrangement et reviens avec les chanteurs pour finaliser le tout. On a d’ailleurs répété plusieurs chansons depuis quelque temps, de manière à finaliser cet album.

PAN M 360 : Comme vous, il y a de plus en plus d’artistes de la scène électronique qui sont éduqués en  électroacoustique. Que tirez-vous de votre éducation ?

Tiana McLaughlan : J’ai vraiment bénéficié de ce programme à Concordia. Pour les formations, mais aussi pour le contact avec d’autres producteurs aux études et pour l’accès à de l’équipement professionnel – qui m’avait d’ailleurs permis de faire mon premier live. J’y restais parfois très tard dans la nuit pour y travailler. En fait, on en tire ce qu’on veut et je savais ce que je voulais faire. Il y avait beaucoup d’entraide entre les étudiants.

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