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Depuis ses débuts en 2010, Moon Hooch est devenu un phénomène international grâce à sa musique de danse jazz très énergique, principalement composée de deux saxophones et d’un fond de percussions pour le moins impressionnant. Le groupe a gagné en notoriété depuis ses spectacles dans le métro new-yorkais et vient de sortir son septième album, My Head & My Heart. Nous nous sommes entretenus rapidement avec Moon Hooch avant sa prestation au FIJM.
PAN M 360 : Est-ce que vous » empruntez » encore des véhicules dans la rue ? Montréal en est pleine, alors vous ne serez jamais en manque.
Moon Hooch : Haha. Nous les empruntons en effet !
PAN M 360 : Quand cette histoire de cônes a-t-elle commencé ? Avec les spectacles dans le métro ?
Moon Hooch : Wenzl a commencé par utiliser un tube en carton pour abaisser le ton. Dans l’Iowa, nous avons perdu le tube et il a décidé d’essayer un cône de circulation, gracieuseté de la ville d’Iowa.
PAN M 360 : Vous avez dû vous démener pour jouer ces spectacles dans le métro, des heures et des heures par jour ?
Moon Hooch : Nous nous sommes démenés toute la journée et toute la nuit. On rentrait à la maison le soir pour compter l’argent et expirer la saleté noire hors de nos murs.
PAN M 360 : A l’époque, pensiez-vous que vous deviendriez un jour un groupe de tournée ?
Moon Hooch : Nous n’avions pas d’autre intention que de nous démener et de faire lever la pâte. C’est devenu une bête à part entière !
PAN M 360 : Pouvez-vous nous parler de l’énergie qui se dégage d’un concert de Moon Hooch ?
Moon Hooch : L’énergie de notre spectacle est soutenue par la force de tous les grands qui nous ont précédés. Nous faisons appel au monde des esprits pour nous alimenter et élever le public hors de ses formes corporelles dans la rivière sans fin de l’amour et de l’inspiration que nous partageons tous inconsciemment.
PAN M 360 : Y a-t-il de la place pour improviser sur les chansons en live ?
Moon Hooch : Notre spectacle fait une large place à l’improvisation. Nous avons une structure, mais juste assez pour soutenir la spontanéité.
PAN M 360 : Pouvez-vous nous parler du fait de jouer votre musique en direct et de la sorte de conscience accrue que l’on éprouve, en tant que spectateur, avec une musique de danse principalement instrumentale ?
Moon Hooch : La musique instrumentale a un effet magique sur l’auditeur si elle est jouée correctement. Parce que le son est un langage commun et que tout est vibration, je crois que nous faisons tous partie d’une musique cosmique appelée la vie. La musique instrumentale a le pouvoir de nous le rappeler.
PAN M 360 : En plus de votre propre musique, vous faites des reprises au saxophone, la dernière étant « Barbie Girl ». On a vraiment l’impression que vous ne manquerez jamais de matériel.
Moon Hooch : Haha ! Nous aimons nous amuser et faire des bêtises. Il est important de ne pas prendre les choses trop au sérieux !
PAN M 360 : L’alchimie que vous avez sur scène est assez contagieuse, pouvez-vous nous parler de la façon dont elle s’est développée depuis le premier jour ?
Moon Hooch : Cela fait presque 14 ans que nous jouons ensemble. Plus nous jouons, plus c’est comme si un champ d’énergie se construisait autour de nous, qui nous soutient dans notre voyage et dans notre musique.
PAN M 360 : Il y a beaucoup d’instruments sur scène, des saxophones, des synthés, des clarinettes et des instruments à vent électroniques.
Moon Hooch : Nous faisons cela depuis longtemps ! C’est comme faire du vélo… on s’y habitue.
PAN M 360 : Quelqu’un m’a dit un jour que vous étiez sa porte d’entrée dans la musique jazz. Même si je ne considère pas ce que vous faites comme du jazz à part entière, qu’en pensez-vous ?
Moon Hooch : Je pense que c’est magnifique. Le jazz est incroyablement profond et puissant et sans lui, nous ne serions pas des musiciens.
Moon Hooch se produit au FIJM ce samedi, au Gesu, 22h30