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Lors de la finale de la 26e édition des Francouvertes lundi soir, la formation musicale montréalaise Rau Ze se produira en tant que finaliste au Club Soda.
Depuis son arrivée à Montréal il y a quatre ans, Rose Perron participe à de nombreuses prestations dans les bars. Au départ, Rau Ze est un duo formé de Rose au chant et de Félix Paul aux claviers. Lors des performances aux Francouvertes, le duo est accompagné d’Henri Bouchard à la basse, de Juan Espitia à la batterie, de Jeremy Leon au saxophone ainsi que de Violet Hébert à la trompette. Le collectif propose un son qui mélange la soul, le jazz et la danse. « La souplesse de la voix de Rose et notre complicité sur scène nous permet de nous distinguer », indique le claviériste.
Créées en 1995, Les Francouvertes ont pour but de faire briller les artistes issues de la francophonie canadienne et des communautés autochtones. Lors de chaque spectacle, les performances sont évaluées par le jury et le public. Au terme du concours, de nombreuses récompenses sont remises, dont une bourse de 10 000 $ attribuée à l’artiste gagnant. Par le passé, de nombreux artistes et formations de renom tels que Loco Locass, les Cowboys Fringants et Philippe Brach ont participé à cette aventure.
À quelques jours de la finale, Pan M 360 a discuté avec Rose Perron et Félix Paul afin d’en savoir plus sur leurs aventures aux Francouvertes.
PAN M 360 : Nous sommes à trois jours de la finale; quels sont vos états d’âme en ce moment?
ROSE PERRON : Je n’ai pas vraiment de voix et ça m’angoisse un peu. Cependant, je devrais être correct pour la finale. Depuis le début des Francouvertes il y a trois mois, on est dans un esprit d’attaque continuelle. Que l’on gagne ou pas, le tout va être terminé dans une semaine. Ça va faire du bien. L’expérience a été chargée, on ne s’attendait pas à ça. J’ai commencé l’aventure accompagnée de l’une de mes meilleures amies, Arianne Belly. Elle n’a pas fait les demi-finales. Elle était blessée et je n’étais pas en mesure d’être là pour elle. Les trois derniers mois ont été très durs.
PAN M 360 : Qu’est-ce que représente pour vous d’être en finale?
RAU ZE : De s’être rendu en finale, ça veut dire qu’il est possible pour nous de gagner notre vie grâce à notre art. Les Francouvertes ont été une énorme vitrine pour notre musique. Il y a quatre ans, je (Rose) me suis installé à Montréal. Depuis mon arrivée, on fait des prestations et on roule notre bosse. De voir des festivals nous approcher, c’est incroyable. Tu travailles extrêmement fort, et ce pendant plusieurs années pour des moments comme ça. Ça fait vraiment du bien d’avoir une certaine reconnaissance envers notre art. Après toutes nos performances dans des bars, ça fait chaud au cœur quand les gens viennent nous parler et nous dire qu’ils aiment notre musique,
PAN M 360 : Que retenez-vous de votre expérience à ce concours?
RAU ZE : C’est vraiment beau d’avoir été capable de développer des liens et de nouvelles amitiés avec les autres artistes des Francouvertes. Par exemple, on est devenue vraiment proche d’Hôte. C’est vraiment beau que ce soit arrivé. Pendant les spectacles, tous les participants se regardaient pis se disaient que c’était tellement beau ce que l’on était en train de vivre. C’est une belle coïncidence d’avoir tous été ensemble à ce concours-là au même moment.
PAN M 360 : Au point de vue musical, qu’est-ce que vous souhaitez explorer?
RAU ZE : Après les Francouvertes, notre été est rempli. C’est certain que l’on souhaite entrer en studio prochainement et enregistrer nos chansons. Avec la production en studio, nos chansons vont être plus complètes. C’est sûr que ça va sonner moins Jazz que lors de nos performances. Ça devait être un peu plus R&B, soul et hip-hop. Aussi, on va essayer de trouver une esthétique propre à nous qui va nous permettre de nous démarquer.
PAN M 360 : Si vous remportez l’édition 2022 des Francouvertes, qu’allez-vous faire avec la bourse de 10 000$ ?
RAU ZE : C’est sûr qu’on voudrait enregistrer un projet. 10 000 $ ça part vite et on devra faire attention à bien le dépenser. On a demandé à des gens combien ça coûtait d’enregistrer un album en studio. On nous a répondu que c’était aux alentours de 35 000 $ pour un album. Pour commencer, je pense qu’on va enregistrer à la maison pour bien utilisé notre 10 000 $ et gagner en expérience.
Photo : Jaime Antonio Luna