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Le 13 juin prochain, à l’occasion du Festival Classica, la harpiste Valérie Milot présentera en primeur Nebulae, un concert intimiste qui propose une réflexion philosophique sur l’existence à travers une exploration astronomique. Dans cette entrevue avec Judith Hamel, l’artiste nous ouvre les portes sur la genèse de son projet.
PAN M 360 : Le concert Nebulae est présenté comme une réflexion philosophique sur l’existence à travers une exploration des phénomènes astronomiques. D’où vient l’inspiration de faire une production sur ce thème ?
Valérie Milot : Pour moi, la science et la musique ne sont pas si loin. J’ai toujours eu un intérêt envers les avancées scientifiques, et s’il y a un monde où elles sont absolument fascinantes, c’est bien en astronomie! Les images qui nous sont fournies par les télescopes spatiaux modernes sont d’une beauté à couper le souffle. Cet émerveillement où on peut se laisser à rêver est aussi accessible en musique.
Il est également toujours important pour moi d’offrir une trame narrative dans mes productions, et ici, j’ai voulu offrir une réflexion basée sur ce qui nous a été légué par Carl Sagan et Hubert Reeves, de grands scientifiques, mais aussi d’admirables vulgarisateurs dont les réflexions sont intemporelles.
PAN M 360 : Sans tout nous révéler, comment va s’exprimer ce thème au fil du concert?
Valérie Milot : Il s’agit d’un concert de harpe bien sûr, mais où les textes ont une importance primordiale et nous invitent à réfléchir à travers les intermèdes musicaux. Un décor constitué de divers éléments lumineux nous expose les beautés de l’espace.
C’est un spectacle où les gens sont invités à découvrir ou redécouvrir des notions liées à l’astronomie et l’évolution, réfléchir, mais rire avec moi, aussi!
PAN M 360 : Les œuvres jouées sont très variées, allant de Gluck à Arvo Pärt en passant par Denis Gougeon (avec plusieurs de vos propres arrangements). Y a-t-il des œuvres que vous avez particulièrement hâte de présenter au public?
Valérie Milot : Absolument, surtout les œuvres qui ont été écrites expressément pour Nebulæ, soit, Au cœur de l’étoile du compositeur québécois Denis Gougeon, et Lux d’Amélie Fortin. Ces deux compositeurs sont de grands amis, et leurs pièces ont été comme tissées sur la trame narrative du spectacle.
PAN M 360 : Qu’est-ce que la harpe vous permet d’explorer et d’exprimer dans ce programme en particulier ?
Valérie Milot : La harpe est mon acolyte depuis maintenant 30 ans. J’ai une relation très personnelle avec elle, voire fusionnelle. Elle accompagne mes réflexions, et elle se positionne aussi comme un témoin de l’évolution humaine. Avec nos tout petits 300 000 ans d’histoire, nous, les humains, nous avons encore beaucoup à apprendre de notre univers.
La harpe dont je joue aujourd’hui expose nos aptitudes à développer des outils complexes pour nous exprimer et explorer notre univers. De l’arc musical rudimentaire de quelques cordes à l’instrument complexe à 47 cordes et 7 pédales dont je joue ; c’est là que s’exprime tout le génie humain. Une forme d’intelligence qui peut nous mener vers de merveilleuses odyssées, mais aussi conduire à notre perte.
PAN M 360 : Le 13 juin sera la première de cette nouvelle production avec laquelle vous entamez une tournée. Y a-t-il des lieux ou des contextes auxquels vous avez particulièrement hâte de présenter ce concert ?
Valérie Milot : Je suis infiniment reconnaissante que le Festival Classica et son directeur Marc Boucher me donnent la chance, encore une fois, de présenter une de mes productions en primeur. Suite à cette représentation, nous ferons les derniers ajustements avant d’amorcer une tournée d’une vingtaine de dates pour la saison 2025-26. Nous espérons pouvoir tourner ce spectacle pour environ trois ans.
Chaque représentation est unique ; et chaque ville visitée me permet de rencontrer des personnes extraordinaires.
Un jalon important sera la rentrée montréalaise le 7 octobre, à la Salle Bourgie, qui fera aussi office de lancement d’album.