Concours musical international de Montréal 2023 – l’avant-dernière ligne droite des finalistes (2e partie)

Entrevue réalisée par Alexandre Villemaire

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Nous poursuivons nos entretiens avec les trois derniers finalistes du Concours musical international de Montréal (CMIM).

Au sortir de leur répétition générale avec l’Orchestre symphonique de Montréal et maestro Rafael Payare, voici ce qu’avaient à partager les Sud-Coréennes SongHa Choi et SooBeen Lee, interprétant respectivement le Concerto no 2 de Prokoviev et le Concerto no 1 de Tchaïkovsky, ainsi que le Kazakh Ruslan Talas, qui jouera le Concerto no 1 de Paganini.

PAN M 360 : Quel est votre état d’esprit actuellement à quelques heures de votre épreuve finale ?

SongHa Choi : Je dois dire qu’avant la répétition, mon niveau d’excitation est monté très haut. Je ne savais pas qu’il pouvait être encore plus élevé ! Mais je fais entièrement confiance au chef et à l’orchestre, et je pense que nous pouvons créer de nombreux moments agréables et spontanés. Je devrais être nerveuse, mais c’est plus une question d’adrénaline. Je continue à considérer cela comme un concert parce que la salle est magnifique et que le public est au rendez-vous. C’est aussi ce que j’ai ressenti lors des épreuves précédentes également. Il s’agissait simplement d’être dans l’instant présent et de réagir à ce qui se passait à ce moment-là, plutôt que de penser: « Oh, les jurés sont assis là! » Non, ils font partie du public.

SooBeen Lee : Ce qui est intéressant, c’est que dans ce concours, je me sens nerveuse bien sûr, mais pour une raison ou une autre, c’est plus de l’excitation que de la nervosité. Cette salle est très agréable et très belle, l’orchestre et Rafael sont formidables. Il est très facile de travailler avec eux. Je suis donc très enthousiaste à l’idée de jouer ce soir.

Ruslan Talas : J’ai hâte de pouvoir jouer. C’est un orchestre extraordinaire, l’un des meilleurs avec lesquels j’ai jamais travaillé. Maestro Rafael Payare est très délicat. Il m’a beaucoup aidé. Je n’ai jamais joué l’intégralité de l’œuvre avec un orchestre, alors ce soir, ce sera ma première fois! Je suis très excité à l’idée de jouer. Je me sens bien.

PAN M 360 : Parmi tous les concertos disponibles dans le répertoire, pourquoi avez-vous choisi celui-ci ? Quels sont les défis de cette pièce ?

SongHa Choi : Je ne pense pas, même s’il s’agit d’un concerto très populaire, qu’il soit souvent choisi comme concerto favori d’une finale d’un concours. Personnellement, j’aime beaucoup Prokofiev en tant que compositeur, en raison de son imagination et de sa créativité absolument démente, pour les histoires de ses personnages et ses contes de fées. J’ai l’occasion d’écrire ma propre histoire à chaque fois que je joue son  Concerto no 2. J’aime l’abondance de couleurs et les histoires enchantées qui en découlent.

SooBeen Lee : Le défi, c’est évidemment que tout le monde connaît le Concerto no 1 de Tchaïkovsky. Je veux donc faire en sorte qu’il soit aussi satisfaisant qu’il devrait l’être pour tout le monde. Mais c’est aussi une pièce qui est très plaisante à jouer. Si j’ai choisi ce concerto, c’est aussi parce que c’est le premier que j’ai appris à l’âge de onze ans. Comme cette épreuve finale est une grande étape pour moi, je voulais choisir quelque chose avec lequel je serai en mesure de m’amuser le plus possible.

Ruslan Talas : Vous savez, je suis tombé amoureux du Concerto no 1 de Paganini quand j’étais petit. J’aime cette musique pour ses phrases lyriques, pour sa passion, son amour et son esprit d’opéra.  C’est très proche de mon cœur. J’adore cette musique.

PAN M 360 : Qu’est-ce cela signifie pour vous d’être au CMIM et en quoi ce concours diffère-t-il des autres auxquelles vous avez participé ?

SongHa Choi : Honnêtement, je n’avais vraiment aucune idée que je me rendrais en finale. C’est donc une très agréable surprise. Cela représente beaucoup pour moi, car je suis ce concours depuis probablement plus de dix ans. Mes amis ont été lauréats et lauréates, et je les ai vus concourir. C’est un grand honneur pour moi d’être en compétition avec cinq autres amis et jeunes musiciens que j’ai rencontrés. Ce concours est vraiment spécial en raison de l’atmosphère créée par l’équipe. C’est tellement amical et extrêmement bien organisé. De plus, le fait que nous puissions séjourner dans des familles d’accueil nous permet de vivre les choses différemment, en particulier avec ma “mère d’accueil”. Elle m’apprend tout sur la culture montréalaise. J’ai l’occasion de découvrir toutes les petites choses et c’est vraiment agréable.

SooBeen Lee : Ce que j’ai ressenti de particulier lors de ce concours, c’est que le public était très chaleureux. Dès le premier et le deuxième tour, j’ai senti un grand soutien de la part du public. Pour une raison ou une autre, je n’ai pas eu l’impression de participer à une compétition, j’ai eu l’impression de jouer pour les gens. Et ces gens sont si gentils ici. J’ai également rencontré la meilleure famille d’accueil. Jusqu’à présent, je passe un très bon moment à Montréal.

Ruslan Talas : Pour moi, c’est un grand honneur, car j’ai entendu parler de ce concours à maintes reprises lorsque j’avais neuf ans. Des violonistes comme Gidon Kremer et Vladimir Spivakov ont déjà remporté des prix à ce concours. C’est un concours très prestigieux et très célèbre, l’un des meilleurs au monde. Le simple fait d’avoir participé à ce concours est déjà une grande victoire pour moi. Je suis simplement heureux de jouer avec ces musiciens et violonistes extraordinaires.

Le ou la récipiendaire du grand prix ainsi que les lauréats des prix spéciaux seront dévoilés ce soir lors de la cérémonie de clôture à la Maison symphonique.

 Vous pouvez visionner la finale ici

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