renseignements supplémentaires
Pour débuter l’année 2023, PAN M 360 a réalisé une série d’interviews avec cinq artistes d’ici qui seront à surveiller au cours des prochains mois. L’entretien ci-dessous avec Sara-Danielle est le quatrième de cette courte série.
Née à Ottawa et ayant grandi à Gatineau, Sara-Danielle est aujourd’hui signée sur l’étiquette montréalaise Simone Records. L’an dernier, la chanteuse bilingue a dévoilé son EP Another Self, un mariage de synthpop et de R&B, ainsi que le titre ta peau, une excellente collaboration en français avec Jam Khalil alliant pop et rap.
Plus tôt en janvier, Sara-Danielle s’est isolée en chalet afin de se concentrer sur la création de son premier album. « C’est la première fois que je fais ça. J’ai toujours été une artiste qui compose ici et là lorsque l’inspiration se pointe le bout du nez. Cette fois j’avais vraiment envie de m’arrêter et de me forcer à créer. C’était vraiment bien », précise-t-elle.
Dans cet ouvrage, l’autrice-compositrice souhaite aborder des sujets tels que la liberté, la santé mentale et l’amitié. La sortie du projet est prévue pour 2024 et elle soutient qui si tout se déroule sans anicroche, on doit s’attendre à la sortie de quelques extraits d’ici l’an prochain.
Le 15 février prochain, Sara-Danielle participera à un spectacle vitrine au Pantoum dans le cadre du festival musical Phoque OFF. Elle jouera aux côtés de Fernie, blesse et Bibi Club.
Crédit photo Gaëlle Leroyer
PAN M 360 : Quels sont vos plans pour 2023?
SARA-DANIELLE : J’ai commencé l’écriture de mon premier album et je vais continuer cette année. Je travaille très fort là-dessus. Je prévois de publier un ou plusieurs titres en 2023 en attendant la sortie de mon projet.
PAN M 360 : Comment se déroule la création de votre premier album?
SARA-DANIELLE : En ce moment je me concentre beaucoup sur la création du projet. Je lis beaucoup et j’écoute beaucoup de musique pour m’inspirer. L’album est en gestation en ce moment. Je pense petit à petit aux thèmes que je veux aborder. J’ai envie de parler de liberté et de santé mentale. C’est souvent commun chez les artistes d’avoir des problèmes de santé mentale et notre mode de vie peux être assez difficile. Je veux aussi parler de l’envie de vouloir s’évader de ses problèmes et de s’en sentir libéré. J’aimerais aussi parler d’amitié, car en ce moment je vis beaucoup de schisme dans mes relations interpersonnelles.
PAN M 360 : Vous mentionnez des thèmes qui sont personnels. Est-ce difficile pour vous de parler et d’écrire sur de tels sujets?
SARA-DANIELLE : C’est certain que ça peut être difficile de m’ouvrir sur des sujets personnels, mais c’est important de le faire. Selon moi, c’est lors de ces moments d’inconforts que naissent les meilleures chansons. Lorsqu’on se montre vulnérable, on connecte réellement avec nos auditeurs.
PAN M 360 : Doit-on s’attendre à ce que votre premier album sonne comme votre dernier titre ou comme votre EP Another Self?
SARA-DANIELLE : Another Self et ta peau sont quand même assez différents. Je crois que ça va se situer entre les deux univers. Dans ma collaboration avec Jam Khalil, j’essayais quelque chose de plus pop tandis que mon EP était moody et infusé de synthétiseurs. Je vais tenter d’aller chercher un peu des deux. Je reste aussi ouverte à voir ce qui va émaner lors des sessions d’enregistrements.
PAN M 360 : Il y a quelques semaines vous êtes partie en chalet afin de vous concentrer sur la création de votre futur projet. Est-ce habituel pour vous de vous isoler afin de créer?
SARA-DANIELLE : C’est la première fois que je fais ça. J’ai toujours été une artiste qui compose ici et là lorsque l’inspiration se pointe le bout du nez. J’aime que la création soit au cœur de mon quotidien, car je m’inspire de ce que je vis. Cette fois j’avais vraiment envie de m’arrêter et de m’amener à créer sur une période d’une semaine. Je tente de forcer mon inspiration et de trouver de nouvelles techniques d’écriture. J’ai bien aimé l’expérience et j’aimerais le refaire prochainement.
PAN M 360 : En août dernier, vous avez sorti ta peau, une collaboration avec le rappeur Jam Khalil. C’était d’ailleurs votre premier titre en français. Souhaitez-vous créer davantage en français?
SARA-DANIELLE : Je ne suis pas fermée à l’idée de sortir d’autres morceaux en français, mais je ne souhaite pas nécessairement faire la transition de l’anglais au français. Au quotidien, je consomme beaucoup de musique et de littérature en anglais. Aussi, mon but demeure de m’ouvrir sur le monde et être accessible à l’international. Je ne veux pas oublier le Québec, mais j’aime l’idée de pouvoir rejoindre plus de personnes en anglais. J’ai aimé travailler avec des gens en français, j’ai fait de superbes rencontres. J’aime affirmer que je suis francophone à travers mon contenu, mais ce n’est pas mon objectif premier.
PAN M 360 : Dans ta peau, votre musique et celle de Jam Khalil se mélangent aisément. Aimeriez-vous collaborer à nouveau avec des rappeurs?
SARA-DANIELLE : C’est certain que c’est quelque chose que j’aimerais refaire, peut-être avec un artiste anglophone. J’ai vraiment aimé aller vers quelque chose de plus hip-hop et j’aime le contraste que ça peut amener dans mes morceaux. Ma voix est douce et quand le rap arrive, ça rend le tout plus tranchant.