L’équipe de PAN M 360 est très présente au Festival international Nuits d’Afrique (FINA), nos contributeurs.trices rapportent quotidiennement ce qu’ils.elles ont vu et entendu aux concerts présentés à Montréal jusqu’au 23 juillet.
Guynard l’ambianceur
Apportant avec brio un paysage de rumba congolaise libératrice qui s’étend au-delà de l’horizon, Guynard et son groupe ont aisément charmé le public devant la scène Loto-Québec hier.
Lorsqu’il y a huit personnes sur scène, dont une dont le seul rôle est de danser à l’avant-scène, on atteint vite l’ambiance festive recherchée. Il semblerait que la musique de Guynard & New Formule carbure aux degrés celsius et aux gouttes de sueur, et dans ce cas-ci, leur réservoir était plein.
La longue introduction instrumentale a parfaitement donné le ton : nous aurions droit à des chansons chaudes et étendues comme un désert où il est bien facile de se perdre. Mais ici, pas besoin d’attendre un mirage: la voix voltigeante de Guynard nous guide habilement et inlassablement à travers les morceaux, au grand bonheur de tous. Il nous mène à bon port au bout des rythmes envoûtants et des tons clairs qui durent huit, dix, douze minutes… qui sait combien de temps passe, et qui s’en soucie? Poser la question est y répondre.
Qui plus est, le concert est bien connu de toutes les personnes y participant. Les grooves sont donc serrés au quart de tour, justement pour que le public, lui, ne le soit pas. C’est bien pensé, non?
Bref, Guynard cherche peut-être à nous emmener au Congo, mais avant tout, il nous emmène à gauche, à droite, en avant, en arrière… et ça continue!
Théo Reinhardt
Valérie Ékoumè nous fait visiter le Cameroun en musique
La chanteuse camerounaise Valérie Ékoumè terminait sa plus récente tournée internationale à Montréal, aux Nuits d’Afrique. La musicienne a offert à la foule un répertoire varié de tous styles, naviguant à travers makossa, rumba, bikutsi et afropop. Elle était accompagnée de trois excellents musiciens (batterie, guitare, basse) qui étaient vêtus de masques d’éléphants. On ne pouvait voir que leurs yeux et leur bouche. Valérie Ékoumè a expliqué à la foule qu’il s’agit d’une tradition camerounaise, où seuls les initiés savent qui se cachent derrière les masques. Même sans voir leurs visages, ces musiciens ont marqué le public par leurs rythmes dansants et leurs solos virtuoses, descendant même dans la foule pour danser.
La voix de Valérie Ékoumè est puissante et mélodieuse. Elle a demandé à plusieurs reprises aux spectateurs de chanter et danser avec elle, ce que la foule a fait avec grand plaisir, tant l’énergie était contagieuse et la chanteuse sympathique. En effet, il règne une ambiance de fête, mais aussi de complicité entre musiciens et festivaliers. En quelques minutes à peine, Valérie Ékoumè a réussi à tisser un lien avec la foule, et même avec l’équipe technique en coulisses, que l’on pouvait voir danser et s’amuser au rythme de la musique. La soirée commençait bien, dans la joie, la bonne humeur, et l’excellente musique.
Elena Mandolini