Grim Streaker
L’alliage furieux d’art-punk et de post-punk du groupe canado-new-yorkais Grim Streaker est captivant et terrifiant. Sur scène, la chanteuse Amelia Bushell est impassible et grinçante; avec ses yeux tordus et sa moue chaotique, on ne peut pas dire si elle est stimulée ou possédée lorsqu’elle chante les chansons du plus récent microalbum de Grim Streaker, Mind.
Elle portait un costume à rayures qui nous donnait l’impression qu’un banquier dérangé nous guidait à travers l’album photo d’une vie dépravée. Beaucoup de spectateurs ont savouré chaque instant de ce spectacle. La guitare, la batterie et la basse bruyantes et mélodiques nous incitaient à danser. Hypnotisés par Amelia Bushell, nous aurions probablement exécuté n’importe lequel de ses ordres. Il y a eu quelques moments drôles, comme lorsque les musiciens ont commencé à distribuer des croustilles à tout le monde, se nourrissant de l’énergie de cette débauche.
Gustaf
Gustaf, un autre groupe art-punk de New York, constituait une suite parfaite à Grim Streaker, compte tenu de leurs similitudes mais aussi de leurs différences. La folie de Gustaf sur scène ne ressemble à rien de ce que vous avez pu voir auparavant. C’est un genre différent, qui semble émaner du mouvement dadaïste de l’art de la performance. C’est une autosatire frénétique parsemée d’inconnu.
Je m’attendais presque à ce que les membres du groupe se mettent à détruire leurs instruments, lorsque la chanteuse Lydia s’est mise à se frapper le visage à répétition pour faire passer un message. On aurait dit une séance de thérapie de toxicomane grave. La musique ainsi que les voix distordues et profondes étaient troublantes, voire un peu rebutantes. Mais ce groupe a été adoubé par le roi de l’étrange lui-même, Beck. Si vous en avez l’occasion de voir ce groupe sur scène, ne la ratez surtout pas.