« Vous êtes prêts à décoller direction Dakar ? » Voici les premières paroles d’Omar Mbaye, qui arrive sur scène vêtu d’un pantalon blanc et d’une chemise africaine à motif. Muni de sa guitare, il est accompagné de deux choristes, dont une qui se prénomme Amina, d’un claviériste, d’un batteur, d’un bassiste et d’un percussionniste qui fait office d’animateur par moments. À peine monté sur scène qu’il nous demande de chanter dès les premières notes.
La scène Loto Québec n’étant pas très achalandée au début du spectacle du Sénégalais nouvellement installé à Montréal, cela n’était pas le cas à la fin du spectacle. Alors qu’ils étaient quelque peu timides en début de concert, les festivaliers se sont décoincés au fur et à mesure.
« Cette chanson parle de protection et d’éducation des enfants. Je suis ambassadeur pour cette cause », annonce-t-il d’emblée.
Il met sa guitare de côté pour son deuxième morceau qu’il dédie à toutes les mamans du monde. La chanson est douce et on peut déjà entendre des balbutiements de Mbalax mais légers. Il en profite pour nous faire danser en nous demandant de suivre ses pas.
C’est au troisième morceau qu’il nous dévoile son penchant pour le reggae et le dancehall, ce qui ne manque pas de faire bouger le public. Le percussionniste réussit à mettre l’ambiance, et se sert d’une baguette pour taper sur son djembe, ce qui accentue le son et lui donne des allures sénégalaises.
Nous avons eu droit à une parfaite température pour cette deuxième journée à l’extérieur du festival Nuits d’Afrique, et on pouvait y voir quelques sénégalais venus encourager leur compatriote. Plusieurs bancs et chaises étaient à la disposition de certains festivaliers moins jeunes qui voulaient savourer le spectacle sans devoir rester debout tout le long.Mon coup de cœur restera le morceau qu’il chante avec Amina, la choriste, qui elle chante ses parties en anglais. Peut-être une traduction des paroles d’Omar Mbaye, qui lui chante en wolof ? Toujours est-il qu’il choisit de terminer le spectacle en faisant un retour vers le Mbalax, ce style musical dont on a longuement parlé avec Def Mama Def, lors de mon entrevue avec elles. À la fin du spectacle, nous avions bel et bien atterri à Dakar grâce à Omar Mbaye.