FME 2024 Jour 2 I Allô Fantôme, pop baroque et artsy avec une touche de tacos

par Stephan Boissonneault

Et nous sommes de retour ! L’équipe de PAN M 360 sillonne l’ensemble de la programmation du FME 2024 pour capter le plus d’artistes possible lors de cette 22e édition dans la belle ville de Rouyn-Noranda. Le deuxième jour, nous avons couvert Maryze, Amery, Feeling Figures, Alix Fernz et Allô Fantôme.

Les chansons d’Allô Fantôme, le super projet de l’auteur-compositeur Samuel Gendron, semblent tout droit sorties des années 70, avec des groupes comme Procol Harum et The Moody Blues. À la tête d’un groupe de sept musiciens composé de guitares électriques et à 12 cordes, d’une flûte, d’une basse, de synthétiseurs et d’une section de batterie stable, Gendron domine la salle de sa voix prophétique, chantant la peur, l’amour et les animaux en ballon. Cette approche maximaliste du rock était parfaite après une délicieuse dégustation de tacos, offerte par le label bonbonbon, à l’occasion de son cinquième anniversaire. Les talents de Gendron au clavier sont captivants et son groupe, dont il faut souligner le travail du bassiste, est très soudé. L’ensemble de la performance donne l’impression de regarder une peinture abstraite et de trouver la prochaine partie qui changera notre vie.

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FME 2024 Jour 2 | Feeling Figures ou le mysticisme avec les dents

par Stephan Boissonneault

Peut-être était-ce le cocktail de substances et de Sapporo que j’avais consommé, ou peut-être était-ce simplement quelque chose qui s’accrochait à l’air du FME, mais je n’ai pas pu, pour la vie, me sortir le concept de la mort de l’ego de l’esprit en regardant les Montréalais de Feeling Figures. Leur set, une dose sporadique de pop twee-shoegaze et de bruits de guitares lourdes, soutenu par une section rythmique arrondie qui a mené le groupe dans quelques trous de lapin groovy, ressemblait parfois à un rêve implacable, un rêve que l’on ne voulait jamais voir se terminer. Le double chant de Zakary Slax et Kay Moon, tout en s’acharnant sur leurs axes respectifs, était une harmonie bruyante qui rappelait la folie no-wave de l’époque de ZE Records. Revenant à l’ego death, le sentiment d’abandon ultime et de perte des sens (un sentiment apaisant, je sais), The Figs nous ont emmenés dans un voyage psychique, un voyage où il faut flotter autour des murs de la catharsis. Un voyage spirituel digne de FME.

photos by Stephan Boissonneault & Jacob Zweig

soft-rock

FME 2024 Jour 2 | Amery, enfants chéris du soft rock

par Lyle Hendriks

J’ai le plaisir d’annoncer que les vibrations de soleil et d’amour pour la première fois d’Amery sont absolument évidentes dans sa performance live. Alors que certaines musiques de ce créneau s’aventurent sur le territoire de la gaieté ennuyeuse, Amery et son groupe contournent complètement ce problème grâce à un sentiment écrasant de joie authentique derrière leur musique. Doux, sensible et sucré, le groupe nous attire avec un volume inférieur à la moyenne et une énergie discrète qui ne fait que nous séduire.

Le groupe se sent à la fois serré et lâche, s’étirant et s’écoulant les uns avec les autres alors que nous sommes guidés à travers le centre émotionnel de chaque chanson. Amery elle-même est un plaisir à regarder, avec un énorme sourire sur son visage et une danse incessante que l’on ne peut s’empêcher d’aimer. Sa musique donne envie de prendre un chiot dans ses bras ou de faire une balade à vélo vers nulle part, et chaque texte nous parvient comme quelqu’un qui avoue un béguin de cour de récréation. A la fin du set, elle a conquis la salle de main de maître en reprenant « Hot Stuff » de Donna Summer, pour le plus grand plaisir de quelques papas qui se sont mis à danser sur le dancefloor. Si vous avez la chance de voir Amery en concert, assurez-vous d’être prêt à partir de bonne humeur.

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post-punk

FME 2024 Jour 2 | Alix chaos Fernz… incarné

par Stephan Boissonneault

Un aspect qui fait peut-être un peu défaut à la scène musicale, c’est le chaos, le chaos pur et débridé dont les grands poètes pourraient se lamenter. Mais vendredi soir au Paramount, la ville de Rouyn-Noranda a été témoin de ce chaos sous la forme d’Alix Fernz, le jeune et dynamique post-punk qui rencontre tout ce qui est synthé et qui est sur une pente ascendante avant la sortie de son premier album, Bizou. Vêtu d’une moitié de chemise et montrant sa canopée de tatouages, Alix s’est lancé dans le tourbillon, enfonçant son micro dans le fond de sa gorge et, à un moment donné, s’étranglant presque avec le câble. C’est un amusement dangereux et la plupart des spectateurs ont adoré. Quelques-uns n’avaient aucune idée de ce dans quoi ils venaient de mettre les pieds et se sentaient probablement dans le brouillard épais d’un trip préternaturel. Le projet d’Alix Fernz est certainement mieux servi avec un groupe complet ; une guitare solo volante bourdonnante, une section de basse prog-gasmique, une batterie lourde, et des interludes jammy qui ressemblent à Wire on speed. Nous sommes impatients de découvrir la suite de Bizou et toute sa splendeur.

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indie pop

FME 2024 Jour 2 | Maryze, mélodrame et mystique

par Lyle Hendriks

Pour mon premier spectacle du vendredi soir au FME, nous avions Maryze, une artiste solo de Montréal qui s’inspire des plus grands noms de la pop tout en apportant une intimité de boudoir unique à ses morceaux hymniques. Maryze a joué pour une foule relativement calme dans un bar à cocktails qui aurait été sombre s’il n’y avait eu que le crépuscule.

Pour une artiste solo qui, comme elle le dit, lit essentiellement son journal intime, ce spectacle en début de soirée aurait pu être un cadre intimidant pour sa performance, ce qui aurait rendu difficile l’apport (et le maintien) de l’énergie. Heureusement, Maryze n’a pas eu ce problème. Elle a couvert beaucoup de terrain sonore et émotionnel dans son set, et a chanté à tue-tête pendant toute la durée du concert. Qu’il s’agisse d’énormes chansons pop qui seraient à leur place dans l’église de Lady Gaga, de morceaux de club sales sur les langues, d’une ballade romantique (et terriblement triste) avec juste sa voix et le piano, ou même d’une interprétation acapella de 4 minutes de La Vie en Rose alors qu’elle était assise sur le bar, Maryze a été un plaisir à regarder. Sa voix est incroyable, elle s’élève au-dessus de sa musique d’accompagnement et me donne la chair de poule alors qu’elle nous rapproche de plus en plus. Nous pourrions commencer à réserver Maryze pour les stades, car elle joue déjà comme si elle était dans un stade.

photos par Stephan Boissonneault & Jacob Zweig

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classique occidental / opéra

Fête de la musique de Tremblant 2024 | Sophie Faucher et la Callas, en symbiose

par Frédéric Cardin

La Fête de la musique a été lancée hier soir par la présentation hors site (dans l’église du village de Mont-Tremblant) de la pièce Callas : une voix pour être aimée, avec Sophie Faucher dans le rôle de la divina en fin de vie, Marc Hervieux dans celui de Giuseppe di Stefano, ténor et compagnon des dernières années, et Dominic Boulianne qui incarne le pianiste répétiteur Robert Sutherland. 

Je ne reviendrai pas sur les détails de cette pièce qui raconte les derniers moments (plausibles, mais fictifs) de la chanteuse avant d’être retrouvée morte dans son appartement parisien. Pour cela, je vous invite à écouter l’entrevue que j’ai réalisée avec Sophie Faucher et Marc Hervieux.

Je dois faire l’aveu que je n’avais pas encore eu la chance de voir cette pièce, écrite par Sophie Faucher et Anne Bryan, et créée à l’automne 2023. Ce que j’ai vu et ressenti hier c’est surtout une Sophie Faucher habitée, bluffante de justesse. On y est, là, avec une digne dame qui n’est plus que l’ombre d’elle-même. Et pourtant elle a encore beaucoup de grandeur. On aimerait lui dire. On aimerait monter sur scène et répliquer quand elle dit que sa voix était tout, que sa voix l’avait faite. Lui dire que non, c’est elle qui a fait cette voix, lui a donné son caractère si unique. C’est sa passion et son intégrité artistique extrême qui ont construit un instrument devenu iconique. C’est dire si on y croit. Marc Hervieux est aptement solaire, véritable pôle contraire de la star déprimée. Mais il a sa part d’ombre. Il aime la Callas de tout son cœur, mais il s’accroche, lui aussi, au passé. Celui où elle possédait encore ses moyens, et avec qui il pouvait régner sur les planches. Cette prochaine tournée au Japon, qu’il vient répéter chez son amie, est une bouée à laquelle il s’accroche, après un drame familial (il a perdu sa fille). Il est donc partiellement attentif au désespoir de Maria. Et le pianiste, lui, ne sait trop quoi dire, sinon des platitudes génériques, la plupart du temps.

On regrette donc que les derniers moments de Maria Callas (s’ils ont bien eu lieu) aient été alourdis par l’incapacité de deux hommes à comprendre la douleur d’une femme déchirée. L’incapacité de communier avec sa tragédie, et de percer sa carapace ténébreuse, faite de regrets, d’absence (amour maternel) et de résignation (elle ne chantera plus). En fait, les derniers moments de la Callas dans cette pièce, c’est l’histoire d’un échec. Un échec de communication. Peut-être était-il possible de percer les défenses derrière lesquelles la diva épuisée s’était refoulée, cette certitude de ne plus servir à rien sans le chant? Elle dit : ‘’la meilleure façon de servir la musique désormais, c’est de me taire’’. Mais servir la musique aurait pu devenir l’affaire d’une transmission du savoir acquis, de l’inspiration donnée à une autre génération, etc. Qui sait  peut-être qu’avec les bons mots, les bons arguments, Maria aurait pu survivre à ‘’la Callas’’ encore quelque temps. Elle aurait pu éviter le piège de devoir s’éteindre comme l’un de ses personnages tant aimés, Traviata, Mimi, Tosca, Aida. 

C’est tout cela qui nous passe par la tête pendant l’heure et demie du spectacle. Et c’est la preuve que le jeu de Sophie Faucher est tellement fort, car on rêve d’intervenir, trouver les bons arguments, là où ces deux messieurs échouent.

En fait, les derniers moments de la Callas dans cette pièce, c’est l’histoire d’un échec. Un échec de communication

Hervieux est bon et juste, lui aussi, dans le rôle de Di Stefano. On lui pardonne quelques bafouillages en lui reconnaissant une belle authenticité dans ses élans de tendresse et d’amour pour son amie. Ces mêmes sentiments qui le poussent à devenir dur et même cruel quand celle-ci ne se montre pas (ou plus) à la hauteur de l’idole qu’il en fait encore dans son esprit. L’avantage qu’il possède est qu’il peut chanter, aussi. Ce qu’il fait très bien d’ailleurs, et avec générosité.

Dominic Boulianne incarne le pianiste Robert Sutherland, pris au dépourvu par cette répétition qui tourne à vide. 

La mise en scène, de Marc Hervieux, est très classique, sous forme de huis clos à trois dans le décor réaliste d’un appartement de Paris aux relents de luxe défraîchi. Déplacements et mise en place sont au service de la compréhension des émotions des protagonistes. 

DÉTAILS ET BILLETS SUR LA NOUVELLE TOURNÉE DE CALLAS : UNE VOIX POUR ÊTRE AIMÉE

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FME 2024 Jour 1 | Une bonne dose de TVOD

par Lyle Hendriks

Avez-vous déjà remarqué que certains groupes punk sont un peu sérieux ? Parfois, c’est agréable d’être primal et de libérer mon âme torturée dans une catharsis de musique violente. Mais parfois, ce dont j’ai vraiment besoin, c’est de regarder six personnes s’amuser en faisant du bruit très fort. Le mot qui me vient à l’esprit en regardant Television Overdose, ou TVOD, au Petit Théâtre de Rouyn-Noranda, est  » perspicace « . Il y a un clin d’œil complice derrière chaque chanson, même si nous sommes assommés par l’instrumentation d’un orchestre mineur. Le leader Tyler Wright nous offre des paroles brillantes, livrées avec une diction satisfaisante, s’assurant que ses mots se détachent toujours du mélange souvent chaotique. J’aime regarder un groupe qui s’amuse, et TVOD l’a fait. À un moment donné, Wright surfait sur la foule près de l’avant, éructant des plosives et des ponctuations dans le micro alors que la salle l’emportait vers ses funérailles vikings sur le thème de la FME. Un peu de post-punk positif ne fait jamais de mal, surtout quand il est aussi turbulent et facile à aimer. En fin de compte, un petit coup de TVOD était juste ce dont j’avais besoin pour passer la fin de ma première soirée au FME de cette année.



Photos

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FME 2024 Jour 1 | Bouge Pas nous fait bouger

par Stephan Boissonneault

La ruelle cachée du centre-ville de Rouyn-Noranda a été témoin d’un paroxysme musical sous la forme des punks garage montréalais, Bouge Pas. Le caractère de ce groupe en concert est soutenu par les deux batteurs, qui se synchronisent comme des automates maniaques. La basse est épaisse et le groupe adore faire des jams, se lançant dans des riffs de guitare extravagants qui sont bien répétés. Le groupe veut nous faire croire que tout cela est sporadique et non scénarisé, mais pour un groupe punk, ce set était incroyablement serré. Un déluge d’art punk à la Osees, un véritable tourbillon qui résonnera dans les oreilles et les esprits d’un Rouyn-Noranda pour de nombreux jours à venir.

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pop-punk / post-punk

FME 2024 Jour 1 | Explosion fatale signalée à Rouyn-Noranda : Last Waltzon

par Lyle Hendriks

Dans la brume lugubre de la fin de soirée du FME, je me dirige vers le Caberet de la Dernière Chance, sombre et taché de bière. Les agitateurs montréalais Last Waltzon sont déjà sur scène, déchiquetant et hurlant leur mélange caverneux et bruyant de post-punk et de pop-punk. Le mouvement est essentiel à la présence scénique de Last Waltzon, bien qu’il s’agisse moins d’une chorégraphie que d’une question de se tordre dans tous les sens alors qu’ils forcent une symphonie déchiquetée à partir de leurs instruments. C’est incroyablement fort, chaque coup de batterie traversant la pièce tandis que les guitares se déchaînent. Les deux chanteurs s’échangent des lignes, un dialogue de messages cryptiques qui transmet le centre émotionnel de leur son. Chaque chanson de Last Waltzon provient d’un besoin profond, d’un sentiment qui s’exprime dans un torrent de fureur ou pas du tout. Bruyant, irrévérencieux et débordant d’énergie, Last Waltzon est un plaisir à regarder. Chaque morceau puissant est un autre psaume qui vous pousse à bouger. Le gars a fait un putain de saut périlleux arrière sur scène tout en frappant un riff. Que voulez-vous de plus ?

St

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FME 2024 Jour 1| BODEGA pourrait être la vie de quelqu’un

par Alain Brunet


Les post-punks anticapitalistes de Bodega, New York, ont peut-être la structure marketing la plus étrange et presque prétentieuse – y compris un essai vidéo sur le concept de la culture de consommation – qu’un groupe puisse avoir, mais leur spectacle en direct est un pur plaisir. Deux batteurs jouant sur quelques morceaux d’un kit, des guitares solo qui s’agitent, un bassiste qui n’en fait qu’à sa tête, et des voix satiriques dans le rouge qui rappellent les débuts de Pavement. Le groupe était contagieux, jouant des chansons de leur dernier album, astucieusement nommé Our Brand Could Be Yr Life et Broken Equipment. La musique a des qualités métalliques et percutantes, et bien que la plupart des chansons parlent des périls du capitalisme (ce qui semble un peu exagéré en 2024, voire ennuyeux), les sons passent à travers la scène principale. Je dirais qu’avec un peu d’effort et de motivation alcoolisée, Bodega est un groupe qui pourrait être la vie de quelqu’un.

ephan Boissonneault et Jacob Zweig

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FME 2024 JOUR 1 I Orchestra Gold

par Stephan Boissonneault

L’équipe de PAN M 360 sillonne l’ensemble du programme du FME 2024 pour aller chercher un maximum d’artistes lors de cette 22e édition dans la belle ville de Rouyn-Noranda. Alors, préparez-vous à une avalanche de contenus rédigés et enregistrés en Abitibi-Témiscamingue! Tout d’abord, nous avons Orchestra Gold, TVOD, Last Waltzon à vous proposer.

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Orchestra Gold : Psych Rock africain sous le ciel nocturne
par Stephan Boissonneault

Alors que la chanteuse Mariam Diakite entre en scène, vêtue d’une combinaison vintage à rayures bleues et jaunes, la foule présente sur la scène principale du FME se rapproche de plus en plus. C’était comme si des bras géants invisibles rassemblaient des grappes de spectateurs et les déposaient devant la scène. Nous étions tous fascinés par cette nuit psychédélique. Une foule assez nombreuse s’est formée lorsque le groupe a entamé trois chansons. Les autres membres d’Orchestra Gold, qui correspondent à Diakite en termes d’ambiance et de style, se sont lancés dans un rock n’ roll africain, avec un travail de guitare foudroyant et une section rythmique et de batterie constante. La musique semblait rétro, un peu comme si Marvin Gaye rencontrait Khruangbin, avec des touches d’accompagnement moderne, superbement hypnotique. Le set était curatif, un bain sonore de médecine sonore, chanté principalement en bambara – un début de soirée fantastique.

rap français

IAM: Les Boss de Marseille sont dans la place

par Sandra Gasana

C’est accompagné des Dj Daz et DJ Kheops que le groupe mythique du rap français est monté sur la scène Fizz avec le morceau Petit frère. En effet, IAM était très attendu hier soir par un public majoritairement français mais pas que.

Tous les âges étaient représentés, même quelques jeunes fans qui n’étaient pas nés lors des débuts du groupe à la fin des années 80. Pour l’occasion, ils étaient quatre sur scène, Akhenaton, Shurik’n, Kephren et Saïd, choriste du groupe. Ils ont enchaîné avec un autre de leur succès, Samouraï, que le public connaissait par cœur, avant de poursuivre avec Ça vient de la rue, qui a nettement mis le feu à la foule.

Tous vêtus de t-shirt noirs et jeans, ils s’adressent à la foule à plusieurs reprises, surtout Akhenaton et Shurik’n, pour exprimer leur gratitude envers le public montréalais. « Ça fait plaisir d’être ici, l’accueil est top comme à chaque fois, toujours du love », nous confie Akhenaton, avant de poursuivre « C’est pour cela que nous voulons vous emmener chez nous ». Et c’est parti pour le classique Je danse le MIA, avec le fameux pas de danse qui va avec. Un retour à l’adolescence pour moi. On a eu droit à plusieurs autres morceaux de l’album le plus populaire L’école du micro d’argent, notamment Nés sous la même étoile, ou encore L’empire du côté obscur. Pour ce morceau, ils sont arrivés sur scène avec des sabres laser rouges, tout droit sortis de Stars Wars, sur fond de lumière rouge. 

« Montréal, faites-nous un putain de bordel pour vous ! », a lancé Akhenaton, avant le morceau La saga. « Ce soir, c’est pas très long alors faut se lâcher sur tous les sons », a-t-il conseillé à la foule. En effet, le concert a duré un peu plus d’une heure et a commencé à l’heure exacte, pas une minute de retard.

Un autre moment fort de la soirée est durant le morceau Bad Boys de Marseille, qui est devenu un hymne à leur ville natale. Leur premier concert à Montréal remonte à 1994, cela fait donc 30 ans. D’ailleurs, ils ont pris le temps de mentionner certains artistes montréalais avec lesquels ils ont collaboré durant ces dernières années, notamment Meryem Saci, ancienne membre du groupe Nomadic Massive, et Malika Tirolien, dont la carrière est en pleine effervescence.

Alors que le concert tire à sa fin, ils s’assoient tous les quatre sur un banc pour le morceau de 9 minutes Demain, c’est loin, un autre classique. À tour de rôle, Shurikn et Akhenaton s’adressent à la foule, laissant les autres sur le banc. « On observe que pas grand-chose n’a changé depuis qu’on a écrit ce morceau, mais ça ne nous empêche pas de penser à demain, parce que … demain c’est loin », dit Akhenaton en guise d’introduction.

Après la photo traditionnelle de fin de concert, ils partent en lançant un « Palestine libre ! Free Palestine ». IAM garde son militantisme intact, même après 30 ans.

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