Brésil / samba

Jorge Aragão n’a pas déçu les Montréalais

par Sandra Gasana

Jorge Aragão a peut-être quelques années de moins que Marcos Valles, qui était également de passage à Montréal cette semaine, mais il est tout aussi populaire auprès des Brésiliens de Montréal, voire plus. Accompagné de ses sept musiciens, dont une femme qui semble être directrice musicale, il a charmé les Montréalais malgré le retard important avant le début du spectacle. Mais à peine a-t-il fredonné ses premières notes, encore dans les coulisses, que la frustration s’est transformée en excitation, accompagnée de cris, pour accueillir ce géant de la samba et du pagode.

Un pandeiro, une guitare, un surdo, plusieurs tambours, une batterie et un cavaquinho, voici les instruments qui l’accompagnaient alors qu’il se contentait de chanter avec sa voix grave reconnaissable. Tout vêtu de noir, il s’adresse à la foule : « Je vais chanter de très vieilles chansons ce soir ». Il commence par le classique Eu e você sempre, et c’est parti pour les cellulaires sortis et la foule entière qui chante à l’unisson. Sa voix est toujours aussi reconnaissable mais on sent qu’elle perd un peu de sa vigueur. Et sans transition, il enchaine avec un autre classique Lucidez, qu’il a joué en live avec son ancien groupe Fundo de Quintal, dont il est l’un des membres fondateurs. Ont suivi Novos tempos, De Sampa a São Luis, pour ne nommer que ceux-là.

Il avait une machine devant lui, sur laquelle il tapait par moments, tout en faisant quelques pas de danse mais en toute subtilité. Il a aussi parfois tendance à mimer ses paroles, prenant le temps de connecter avec son audience qui est en admiration.
Une bonne amie brésilienne était en larmes durant certaines chansons, tellement la saudade (la nostalgie made in Brazil) était omniprésente au National.

« À présent, je vais vous chanter de la samba », nous annonce-t-il, avant Malandro, qui a connu un succès phénoménal notamment grâce à Elza Soares, qui l’a popularisé. En effet, en plus d’être chanteur et multi-instrumentiste, Jorge Aragão est également compositeur et parolier.

Il invite le public à frapper des mains sur certaines morceaux pour qu’il contribue à l’ambiance festive. La recette magique de ce grand artiste est bien son talent à raconter des histoires de la vie quotidienne, avec une touche romantique, sur des rythmes rapides ou lents, selon le cas.

Après une heure debout sur la scène, il a demandé une chaise, la fatigue se faisant ressentir. Et c’était propice pour le morceau qui allait suivre, beaucoup plus calme mais sur lequel on pouvait danser à deux.

Il a poursuivi son enchainement de succès tels que Loucuras de uma paixão, Feitio de paixão, Doce amizade ou encore Conselho, une de mes préférées.

On n’a pas eu droit à un rappel cependant on a eu droit à un retour sur scène de la talentueuse danseuse de samba, Daniela Castro. Cette dernière avait fait quelques pas de danse durant la première partie, qui était assurée par Roda de Samba Sem Fim. Ce qui nous avait mis dans les bonnes conditions pour accueillir ce géant de la musique brésilienne.

Crédit photo: Monica Kobayashi

Tout le contenu 360

Vendredi soir au Dômesicle – Toute la nuit avec Jump Source

Vendredi soir au Dômesicle – Toute la nuit avec Jump Source

Festival d’art vocal de Montréal | Un gala où la relève prend la scène

Festival d’art vocal de Montréal | Un gala où la relève prend la scène

Éli Doyon et la Tempête – Attraper le ciel avant qu’il tombe

Éli Doyon et la Tempête – Attraper le ciel avant qu’il tombe

Barbara Hannigan; Katia et Marielle Labèque – Electric Fields

Barbara Hannigan; Katia et Marielle Labèque – Electric Fields

Festival d’art vocal de Montréal | La Flûte enchantée pour conclure le mois lyrique de l’ICAV

Festival d’art vocal de Montréal | La Flûte enchantée pour conclure le mois lyrique de l’ICAV

Festival de Lanaudière | Kent Nagano : l’éternel, et attendu, retour

Festival de Lanaudière | Kent Nagano : l’éternel, et attendu, retour

Festival de Lanaudière | Sol Gabetta et les rencontres fortuites

Festival de Lanaudière | Sol Gabetta et les rencontres fortuites

Tyler, the Creator – DON’T TAP THE GLASS

Tyler, the Creator – DON’T TAP THE GLASS

Off Piknic avec Gorgon City, Dennis Ferrer, Riordan et Linska

Off Piknic avec Gorgon City, Dennis Ferrer, Riordan et Linska

Piknic Electronik | DJ Fuckoff met le feu pour le Pep Rally

Piknic Electronik | DJ Fuckoff met le feu pour le Pep Rally

Orford 2025  | Collectif9 : le folk qui innove et qui groove

Orford 2025  | Collectif9 : le folk qui innove et qui groove

Nuits d’Afrique 2025 | La prochaine étoile mondiale du blues touareg est née, et elle est à Montréal

Nuits d’Afrique 2025 | La prochaine étoile mondiale du blues touareg est née, et elle est à Montréal

Ross Lee Finney : Landscapes Remembered

Ross Lee Finney : Landscapes Remembered

Liza Lim : Musica viva #47

Liza Lim : Musica viva #47

Festival de Lanaudière | Les étincelles de Strauss, Schumann et Brahms à Joliette

Festival de Lanaudière | Les étincelles de Strauss, Schumann et Brahms à Joliette

Festival de Lanaudière | Franco Fagioli et la voix du bel canto

Festival de Lanaudière | Franco Fagioli et la voix du bel canto

Nuits d’Afrique | Manamba Kanté, une diva incontestable

Nuits d’Afrique | Manamba Kanté, une diva incontestable

Nuits d’Afrique | El Gato Negro, un félin pas comme les autres

Nuits d’Afrique | El Gato Negro, un félin pas comme les autres

Nuits d’Afrique 2025 | Un réacteur à fusion gnawa nommé Saïd Mesnaoui

Nuits d’Afrique 2025 | Un réacteur à fusion gnawa nommé Saïd Mesnaoui

Nuits d’Afrique 2025 | Sousou et Maher Cissoko : douceur et complicité

Nuits d’Afrique 2025 | Sousou et Maher Cissoko : douceur et complicité

Nuits d’Afrique | Las Karamba et leur salsa engagée

Nuits d’Afrique | Las Karamba et leur salsa engagée

Le féminin est pluriel au Festival d’opéra de Québec

Le féminin est pluriel au Festival d’opéra de Québec

Festival de Lanaudière | Une soirée chorale réussie pour Akamus

Festival de Lanaudière | Une soirée chorale réussie pour Akamus

Festival d’art vocal de Montréal | Former la relève en art lyrique, de la voix à la mise en scène

Festival d’art vocal de Montréal | Former la relève en art lyrique, de la voix à la mise en scène

Inscrivez-vous à l'infolettre