électronique

IGLOOFEST | Suite et fin avec Four Tet

par Léa Dieghi

Après quatre semaines de musique, des milliers de danseurs traînant leurs pieds sur le quai Jacques-Cartier, et une programmation mettant la musique électronique et toute sa diversité à l’honneur, nous assistons ce samedi à l’aboutissement de la saison montréalaise d’Igloofest 2025.  Et quoi de mieux que Four Tet  pour clôturer cette incroyable saison festivalière hivernale ? Retour sur une soirée pleine d’émotions. (Du moins, pour moi, ça l’était!) 

SAPORO : Priori, Avalon Emerson et Fourtet 

Si la plupart des artistes qui ont été accueillis sur la grande scène cette saison naviguaient plus dans la electro-tech-house, cette soirée a véritablement été l’occasion de ramener la techno au premier plan.  

Pour les amateurs de musique techno ayant, d’ailleurs, pour beaucoup critiqué la programmation de cette année “pas assez techno”, c’était LA soirée à ne pas manquer. 

On commence avec Priori (de son vrai nom Francis Latreille), véritable OG de la musique techno underground au Québec. Les habitués ont sûrement déjà vu son nom sur les affiches de Rave -un peu plus underground- de Montréal, et ceux aux côtés de différents grands noms de la musique, canadiens, mais aussi internationaux . Avec son style un peu plus déstructuré, de textures captivantes, et l’utilisation accrue de synthétiseurs, son set a été une ouverture parfaite pour Avalon Emerson, qui a rapidement fait monter la chaleur – et les BPM –  d’un cran. 

Originaire du désert Américain (Arizona), la chaleur de son état de naissance s’est rapidement fusionné avec la froideur des entrepôts qu’elle a fréquenté, créant ainsi ce style hybride, entre industriel et onirique. 

Ses  lignes deep bass ont rapidement percuté les installations de l’igloofest, accompagnées de hi-hat et clapes aiguës, tout aussi frappant. Alors que je me promenais aux alentours des feux au milieu du site, histoire de me réchauffer un peu, j’ai été rapidement prise de court par la puissance de son set. Et tout autour de moi, c’est comme si le public, lui aussi, s’était activé.

Et après un 1h30 de set, géré à la perfection, Avalon Emerson s’est effacée, non sans un tonnerre d’applaudissements, pour laisser place à la grande tête d’affiche de la soirée -je dirai même de toute la programmation 2025-: Four Tet

Je dois avouer que mon avis sur la question est sûrement biaisé, étant donné que je suis religieusement FourTet depuis maintenant plusieurs années. Il m’accompagne dans mes écouteurs quotidiennement, et le voir était véritablement un de mes rêves.

Et vous savez, parfois, la réalité n’est pas aussi belle que le fantasme mais… dans le cas de Four Tet, c’est une claque que je me suis prise. 

Sa musique a réussi à me prodiguer un bonheur, et un high, que peu d’artistes ont réussi à me procurer dans la vie  Accompagné de ses machines analogiques, doté d’une grande précision musicale, il livre un set d’une énergie impressionnante. Réussir à diriger une foule de cette façon, ce n’est pas donné à tout le monde:  Et dans cet océan humain, c’est comme si Four Tet était devenu un genre de Poséidon, contrôlant nos mouvements comme des vagues. 

Les gens sautaient, criaient, applaudissaient, et on aurait pu continuer comme ça encore des heures. Être face à un tel talent, ça nécessiterait plus que deux heures pour véritablement l’apprécier. Mais deux heures, c’était la case horaire  que nous avions, et c’était assez pour se rendre compte du talent de Four Tet. Un véritable génie, qui m’a presque fait lâcher une larme d’appréciation. 

VIDEOTRON: SISI Superstar, Princess Superstar et Awwful 

Pour être honnête, je n’ai pas passé autant de temps que j’aurai aimé devant la petite scène Vidéotron, durant cette dernière soirée. Malheureusement, quand il y a deux scènes, on doit forcément se retrouver à faire des choix! 

Pour autant, le peu de temps que j’ai passé à danser durant les trois sets de ces artistes, m’a donné de bons avant goût de ce qu’iels ont à offrir: Une techno traversée par l’hyperpop, très cunty, et très inspirée de la culture LGBTQIA++.  

Les gens semblaient apprécier, et moi aussi: La prochaine fois que leurs noms apparaîtront sur une programmation, j’irai définitivement voir un peu plus ce dont iels sont capables.

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