Des nouveautés au Bar Le Ritz

par Vanessa Barron

Samedi dernier, je me suis retrouvée au Bar le Ritz pour assister à un concert de cinq groupes locaux, allant du power-pop au jazz-punk en passant par l’emo et le noise. Tout au long de la soirée, j’ai retrouvé des amis, des visages familiers et, surtout, de nouveaux groupes favoris. En voici les grandes lignes.

Photos de Amir Bakarov

Fresh Wax

Le groupe le plus marquant de la soirée était Fresh Wax, un duo basse-guitare-batterie qui a débarqué avec des lunettes de soleil de malade et une énergie détonante qui a fait trembler la peinture des planches de couleur primaire sur les murs du Ritz. Ils ont déchiré les riffs les plus fous dans des signatures temporelles hors du commun et se sont relayés au chant, hurlant des lignes percutantes que je n’ai pas comprises et qui, honnêtement, n’avaient pas besoin de l’être. La technique et la ferveur de ces deux gars étaient dignes d’un musicien de jazz professionnel. J’ai entendu dire que leurs concerts étaient encore plus fous dans les petites salles, alors je les reverrai à coup sûr.

Gondola

Gondola a été un plaisir comme toujours, car je dois avouer que je les ai vus au moins cinq autres fois cette année. Ce groupe indie-pop de quatre membres a offert une gamme complète de dynamiques et de solos complémentaires, en maintenant une cohésion serrée équilibrée par des moments d’improvisation débridée. Lyle, au chant, était vraiment à fond ce soir-là. Sa voix de baryton a porté des paroles mélancoliques avec force, évoquant l’amertume d’un chagrin d’amour avec une pointe de défi. Mon morceau préféré de la soirée était une chanson plus récente inspirée de l’émission de télé-réalité MILF Manor, intitulée « Moment I’d Like to Forget ». Je n’ai pas encore analysé ces paroles d’un point de vue freudien, mais la mélodie est accrocheuse!

Wakelee

J’ai été agréablement surpris de constater que j’ai vraiment vibré avec le set de Wakelee. En général, je suis sceptique à l’égard de la musique emo produite à Brooklyn en l’an 2024 (s’ils venaient d’un foyer culturel comme la Pennsylvanie centrale ou l’Ohio, j’aurais peut-être moins de préjugés…), mais ce set était serré, bien équilibré, et m’a totalement conquis. J’ai particulièrement aimé la façon dont les chœurs du guitariste basse s’intègrent à la mélodie principale. Ces voix en deux parties et l’affectation emo incomparable du chanteur m’ont rappelé la ballade classique de Blink-182 « I Miss You ». J’ai depuis réécouté leur single « mildlyinteresting », qui capture succinctement le pathos des demandes de conseils sur Reddit, confessant dans son refrain accrocheur que « chaque question que j’ai, je la poste sur Internet ».

Room

J’aurais aimé voir davantage le groupe d’ouverture, Room, qui avait le chant puissant et l’énergie rayonnante du bubblegum rock de groupes comme Beach Bunny et Remember Sports. J’ai attrapé deux de leurs chansons, probablement la musique la plus joyeuse d’un groupe qui avait par ailleurs un ton doomer.

Enfin, je me dois de féliciter la tête d’affiche Evergreen. Le noise-punk n’est pas ma spécialité, et mes oreilles n’ont pas réussi à trouver des accords, des mélodies ou des paroles à commenter. Par contre, j’ai vu des moshers à l’avant s’amuser comme des fous, et c’est ce qui compte.

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