Dumas à la Place des Arts : Un vaisseau funky

par Claude André

C’est un Dumas à la fois super showman et humble gentilhomme que nous avons retrouvé samedi dernier à la Cinquième salle de la Place des arts dans le cadre de Cosmologie, son nouveau spectacle.

Après une tournées en solo et une autre que célébrait les vingt du mythique album Le cours des jours pendant la période pandémique, le sympathique Dumas renouait avec le public montréalais le week-end dernier histoire de dégoupiller ses nombreux tubes glanés parmi ses douze albums en compagnie des chevronnés musiciens.

Le claviériste Gabriel Godbout-Castonguay de la formation Les Louanges dont la tournée vient de s’achever ; Philippe Beaudin, l’homme-pieuvre aux percus qui a triomphé à Nice cet été avec The Brooks ;  Marc-André Larocque, le vieux complice perdu puis retrouvé aux baguettes ; et le solide François Plante à la 4 cordes. 

Comme pour nous remercier d’avoir accepté trois nouvelles chansons d’entrée de jeu, car c’est bien connu, on veut des hits, Dumas a introduit son classique J’erre après une longue intro musicale question de nous faire languir. Puis, rappel du temps qui passe, le chanteur de Victo a semblé étonné lorsque, tandis qu’il tendait l’oreille, une spectatrice a balancé à la fin de la ligne rappelle moi le jour de tes… un senti « 45 ans », plutôt que le « 25 » attendu de la version originale!

Un titre hyper accrocheur qui devait faire décoller le vaisseau dumassien vers des galaxie funky ainsi que des nébuleuses technos parsemées d’éclipses chansonnières revisitant ainsi deux décennies de succès hertziens. Y allant même d’intrusion dans sa période où, dit-il, « il s’était perdu en studio». 

Résultat? Bien que la Cinquième salle n’ait rien d’un cabaret où valsent les bouteilles de blonde pétillante, le public, composé aussi de plusieurs têtes grises, a passé plus de temps à danser qu’assis sur son fauteuil. 

Vers la fin du spectacle, Dumas, bon enfant, comme pour nous survolter davantage, a enfilé sa guitare qui flashe et ses lunettes multicolores scintillantes histoire de se la jouer extra-terrestre en se baladant dans la salle. Pour notre plus grand bonheur, certes, mais surement celui d’une gamine qui a pu gratter la guit’ interstellaire pendant Vertigo. Elle en parlera sans doute à ses enfants dans… vingt-cinq ans. 

Un gimmick classique, mais toujours efficace, tandis que l’auteur de ce texte, sourire en coin, se disait « M sort de ce corps ».

Le tout s’est conclu par un généreux rappel composé, notamment, de la magnifique Linoléum dont nous la foule a repris en chœur, dont votre serviteur, une fois l’éclair de cynisme passé, la ligne phare « oublie moi y’a plus personne, j’ai coupé le téléphone » comme s’il s’agissait d’un mantra. 

Soulignons au passage les très beaux éclairages, issus de la scène elle-même, signés François Lévesque qui reproduisaient, parfois, le moment où la lune vient cacher le soleil histoire de magnifier le ciel de nos banalités. 

Bref, il nous l’a confirmé samedi, au sein du corpus québécois, Dumas n’aura pas été qu’une nébuleuse, mais bien un météore.

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