Issue de sa propre planète quelque part en périphérie de l’univers connu, Mélissa Fortin a développé dès l’enfance et par elle-même une relation organique à la composition musicale. C’est beaucoup grâce à la couleur particulière de son talent que ni sa nature introspective et lunatique, ni son affection pour la musique classique n’ont été des obstacles à mener une certaine vie de rock star. Celle qu’elle s’est construite en même temps qu’un intérêt grandissant pour les synthétiseurs vintages au sein de la bande de Bon Enfant, qui lui permet depuis quelques années d’explorer de nouveaux territoires.
Déjà complices au sein d’IDALG, Jean-Michel Coutu et Yuki Berthiaume-Tremblay planchent depuis un moment sur du nouveau matériel duquel émerge une identité distincte : les échos d’un post-punk exotica, la trame polychrome et nerveuse d’un space opera de facture art rock. YOCTO, outre le nom donné à ce nouveau projet, c’est une micro-unité de mesure qui reflète bien cette musique mini-cyclique et fractionnaire tirant son ADN du rock underground de la mi-70’s (Television/ Talking Heads/Devo) et des génériques de feuilleton sci-fi de la même époque.
C’est d’un premier jet et d’un seul trait que Patche crée sa musique. Sur album, ces improvisations sont déconstruites, puis ultérieurement réassemblées dans une courtepointe bigarrée et harmonieuse. L’ensemble instrumental combine les talents d’Eliott Durocher Bundock, Étienne Dupré, Lévy Bourbonnais, Mandela Coupal-Dalgleish et JB Pinard – notamment derrière les non négligeables Mon Doux Saigneur, Alex Burger, Lumière, Duu, zouz et Zombie Life Mon Coeur. Ils y explorent les limites des synthés modulaires dans une démarche expérimentale et psychédélique inscrite dans l’esprit du krautrock.
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Ce contenu provient de M pour Montréal et est adapté par PAN M 360.