Tel que promis il y a quelques mois, voici le nouvel album du groupe indie jazz-funk montréalais Men I Trust. Equus Caballus fait suite à Equus Asinus, paru en mars, et arrive juste à temps pour la participation du groupe au Festival de jazz de Montréal, fin juin, début juillet. Equus Caballus suit les vibrations froides de l’album de mars, mais a un peu plus de punch que le doux et presque folklorique Equus Asinus, qui, ne vous méprenez pas, était un ajout fantastique au catalogue de Men I Trust.
L’ouverture de …Caballus, « To Ease You », donne immédiatement le ton funky, comme une réunion post-rupture sous une pluie d’été, la voix d’Emma tombant à nouveau dans vos oreilles comme une amie perdue depuis longtemps. C’est un album aux sonorités disco très années 80, avec des accroches à foison, comme le synthé à pitch décalé de « Come Back Down », ou les arpèges de guitare du rock slacker de « Husk ».
Il y a quelques titres aux tonalités plus mineures, oserai-je dire plus sombres (un qualificatif bizarre pour Men I Trust) sur le dernier tiers de l’album, comme « Carried Away “ et l’incontestable banger post-punk ” Billy Toppy », qui est sorti pour la première fois en 2023. « Billy Toppy » a toujours la même ambiance funky chill beats, mais avec un peu plus de mordant, se rapprochant parfois des post-punks new wave de Brooklyn Pylon, ce qui semble être une suite logique pour Men I Trust. Cette ambiance se poursuit sur « The Better Half », qui est peut-être le morceau le plus lourd que nous ayons jamais entendu de la part de Men I Trust. Pouvez-vous imaginer un peu de distorsion sur leurs jams indie ? On s’en rapproche avec le ver d’oreille groovant « Worn Down ». La voix d’Emma convient parfaitement à l’ambiance post-punk, et j’espère que le groupe décidera d’explorer davantage ce sentiment dans un prochain album.