cumbia / latino

Nuits d’Afrique | Less Toches: un mélange latino-montréalais à suivre

par Michel Labrecque

Le groupe montréalais de cumbia Less Toches s’est produit à trois reprises dans le cadre des Nuits d’Afrique. À chaque fois, des concerts différents, avec des invités spéciaux, qui nous permettaient d’approfondir la diversité de ce style…tout en faisant danser.

Tout a commencé le 13 juillet, par une soirée Vallenato, mettant en vedette Remberto Zuniga, un vétéran chanteur et percussionniste installé à Montréal. Les Vallenatos sont des sortes de griots colombiens, qui vont chanter de villages en villages.

Au bout de cinq minutes, plus personne n’était assis, bien que la foule était peu nombreuse en cette fin de soirée d’averses diluviennes. Il faudrait reprendre ce concert dans un autre contexte.

Le second concert du 14 juillet visait à rapprocher la cumbia de la musique traditionnelle québécoise. L’invitée spéciale était Alice Bro, banjoiste tatouée au sourire radieusement contagieux, à la voix rauque, qui offre une version Tom Waits du trad-keb. Le mélange n’était pas parfait mais très prometteur. A approfondir. La foule, nettement plus nombreuse que la veille, a swingué à fond, incluant une professeure d’université serbe, rencontrée par hasard. Ces concerts permettent des rencontres inédites.

Le troisième concert, celui du 15, est le seul que j’ai raté. L’invité était Ons Barnat, musicologue, professeur à l’UQAM et passionné de reggae et de musique dub. Une autre proposition audacieuse, qui a dû emmener beaucoup de monde sur la piste de danse du Balattou.

Less Toches sont des anthropologues de la cumbia. Daniel Rodriguez, le percussionniste, flûtiste, qui imite parfaitement les chants d’oiseaux, vous raconte, dans un français impeccable, des tas d’histoires sur les différents styles et leurs adaptations plus récentes. Un puits de connaissance sans fond.

Less Toches est une réunion de nouveaux Montréalais d’origine colombienne, mais aussi argentine, cubaine et mexicaine. Contrairement à d’autres propositions cumbia récentes, comme la Chiva Gantiva de Bruxelles, entendue aux Nuits d’Afrique le 8 juillet, Less Toches ne mélange pas la cumbia avec l’électronique. Ni même avec les cuivres. Le groupe est basé sur les percussions multiples et l’accordéon, avec une basse électrique en appui et parfois la flûte traditionnelle. Mais ça fait mouche.

Il sera intéressant de suivre Less Toches dans les prochains mois. Le groupe travaille en ce moment sur son premier véritable album. Entretemps, il se promène dans de nombreux festivals cet été. Soyez prêts à « cumbier »!

Crédit photo: M. Belmellat

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afro-house / DJ set / hip-hop

SAT : Dômesicle x Nuits d’Afrique — Aunty Rayzor (live) (NG) • Maya Kamaty (live) (FR) ++

par Rédaction PAN M 360

En partenariat avec le Festival international Nuits d’Afrique et sa série Sound System, le Dôme va vibrer dans une soirée de danse effrénée portée par trois artistes puissantes aux univers solides!

In partnership with the Festival international Nuits d’Afrique and its Sound System series, the Dome is set to vibrate with an evening of unbridled dance, brought to life by three powerful artists with solid universes!

Aunty Rayzor

Bisola Olungbenga a commencé à écrire de la musique à l’âge de neuf ans, encouragée par sa mère qui jouait du piano. Se produisant aujourd’hui sous le nom d’Aunty Rayzor, elle est l’une des artistes émergentes les plus dynamiques du Nigeria, mêlant hip-hop, afrobeat, R&B et sons expérimentaux pour dresser un portrait énergique du Lagos contemporain. Son premier album, « Viral Wreckage », fait suite à l’hymne de rue viral de 2021 « Kuku Corona ». Les producteurs Titi Bakorta, III Gee, Scotch Rolex, DJ Cris Fontedofunk, Debmaster, Slimcase et Kabeaushé y participent. Son premier album, « Stuttrap », nous entraîne dans son univers sonore avec des raps en yoruba-anglais sur des rythmes trap ; « Doko » balance des rythmes d’Afrique de l’Ouest avec Slimcase ; “Bounce” enflamme un shuffle néo-baile ; et « Fall Back » fait un clin d’œil à l’afrobeat d’antan. L’éclectisme d’Aunty Rayzor transparaît tout au long de l’album.

Bisola Olungbenga began writing music at nine, encouraged by her piano‑playing mom. Now performing as Aunty Rayzor, she’s one of Nigeria’s most vibrant emerging artists, blending hip‑hop, Afrobeat, R&B and experimental sounds into an energetic portrait of contemporary Lagos. Her debut album, “Viral Wreckage,” follows the viral 2021 street anthem “Kuku Corona.” It features producers Titi Bakorta, III Gee, Scotch Rolex, DJ Cris Fontedofunk, Debmaster, Slimcase and Kabeaushé. Opener “Stuttrap” pilots us into her sonic universe with Yoruba‑English raps over trap beats; “Doko” swings West African rhythms with Slimcase; “Bounce” ignites a neo‑baile shuffle; and “Fall Back” nods to vintage Afrobeat. Aunty Rayzor’s eclectic focus shines throughout.

Maya Kamaty

Il paraît loin le temps où la « môme Pounia », alors étudiante, faisait ses premiers pas sur scène comme choriste. Depuis, Maya a retrouvé son île et s’est emparée de la langue créole et du maloya. Ses parents et les “dalons” se sont battus pour que cette musique ne meurt pas. Maya choisit « Kamaty », en hommage à une femme debout du village de Grand Bois. Son premier album, Santié Papang, « Coup de cœur » de l’Académie Charles Cros, l’emmène de l’Inde à l’Australie, du Maroc à la Chine. Son maloya réinventé appartient au monde, tout en gardant l’émotion et la force de la langue créole. La tournée de son deuxième album Pandiyé traverse l’Europe et le Canada jusqu’à l’ouverture des Vieilles Charrues en 2021. L’arrêt du monde lui offre un temps précieux pour écrire Sovaz (EP), « Kreol Urban pop » brut et syncopé. Elle y propose un répertoire minimaliste, flirtant avec hip‑hop, trap et pop atmosphérique, d’une profondeur rare.

The days of “la môme Pounia,” a young student taking her first steps on stage as a backup singer, seem long gone. Since then, Maya has returned to her island and embraced Creole and maloya. Her parents and “dalons” fought to keep this music alive. She chose the name “Kamaty” in tribute to a proud woman from the village of Grand Bois. Her debut album Santié Papang — a “Coup de cœur” from the Académie Charles Cros — took her from India to Australia, Morocco to China. Her reinvented maloya now belongs to the world, while holding onto the emotion and strength of the Creole language. The tour for her second album Pandiyé spanned Europe and Canada, all the way to the opening of the Vieilles Charrues festival in 2021. When the world came to a halt, she used the moment to create Sovaz (EP), a raw and syncopated take on “Kreol Urban Pop.” In it, she explores a minimalist soundscape that flirts with hip-hop, trap, and atmospheric pop — a rare kind of depth.

Molyness

Molyness est une DJ et productrice maroco-allemande basée à Montréal. Après avoir étudié l’électroacoustique, Molyness a développé une profonde appréciation pour les sons purs et bruts. Elle combine et explore ces sons avec des rythmes et des tonalités inspirés par ses origines multiculturelles, fusionnés avec des lignes de basse groovy qui emmènent l’auditeur dans un voyage unique et éclectique. L’évolution de sa carrière artistique est étroitement liée à ses concerts, à ses interactions avec le public et à l’énergie qui se dégage de cette relation. Molyness a honoré les scènes d’événements et de festivals renommés tels que Cercle, Burning Man, Igloofest, Piknic Électronik, ouvrant pour des artistes tels que Solomun, Tiësto, Tale of Us, et bien d’autres encore.

Molyness is a Moroccan-German DJ and producer based in Montreal. After studying Electroacoustic, Molyness has developed a deep appreciation for pure and raw sounds. She combines and explores these sounds alongside rhythms and tones inspired by her multicultural background, merged with groovy basslines that take the listener on a unique and eclectic journey. The evolution of her artistic career is closely tied to her live performances, her interactions with the crowd, and the energy embodied in that relationship. Molyness has graced the stages of renowned events and festivals including Cercle, Burning Man, Igloofest, Piknic Electronik, opening for artists such as Solomun, Tiësto, Tale of Us, and many more. As a woman and foreigner, Molyness aims to express the power of identity in the electronic music industry, both locally and worldwide.

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Afrique / chaoui / raï

Festival International Nuits d’Afrique : AfirkA à la scène Loto-Québec

par Rédaction PAN M 360

Pivot du projet d’AfirkA, le partage généreux avec le public du doux souvenir d’insouciantes et chaleureuses soirées remplies de joie et de rires ; de fêtes rassembleuses, libératrices et décomplexées, cadencées par les musiques populaires d’Algérie, défiées par les longs youyous enthousiastes. Authentiques et énergiques, s’appuyant sur une instrumentation composée de la darbouka, de la mandole, de la guitare et du violon, leurs reprises passionnées et urbaines de succès aux intonations raï, chaoui et kabyle rappellent à quel point les rythmes de leur pays sont cosmopolites par essence.

At the heart of AfirkA is the shared experience of exhilarating, carefree evenings filled with joy and laughter; inclusive, liberating, exuberant celebrations, pulsating with Algeria’s rhythmic pop sound and punctuated by long, enthusiastic ululations and a cheering crowd. Passionate, urban and energizing, the band features the darbouka, mandola, guitar and violin while its covers of raï, chaoui and kabyle hits are a wonderful reminder of the inherently cosmopolitan nature of Algerian rhythms.

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afro-funk / afrobeat / jazz

Festival International Nuits d’Afrique : Femi Kuti & The Positive Force à la scène TD

par Rédaction PAN M 360

Un “chaudron bouillonnant où l’on retrouve l’énergie et la transe qui animent le New Afrika Shrine, le club de Lagos que Femi Kuti dirige et où il se produit plusieurs fois par semaine” (RFI, 2024). Chacune des visites à Montréal de Femi Kuti & The Positive Force, six fois nominé aux Grammy Awards, est un événement qui rassemble les foules. Depuis plus de trois décennies, une douzaine d’albums et des milliers de concerts à son actif, Femi poursuit fièrement l’œuvre de son père, le légendaire Fela, en défendant sans relâche sur la scène internationale l’afrobeat qu’il a créé. Déploiement puissant de cuivres et de percussions, foisonnant, énergique, hypnotisant, urbain, porteur d’un message de paix, d’unité et de résistance, l’afrobeat allie funk et jazz aux traditionnels rythmes yorubas. Femi Kuti & The Positive Force s’amène avec son nouvel opus, Journey Through Life, sorti au printemps 2025.

A “simmering cauldron of energy and trance,” is how Femi Kuti describes New Afrika Shrine, the Lagos club that he helps runs and where he performs several times a week” (RFI, 2024). Femi Kuti & The Positive Force have racked up six Grammy Award nominations, and each time they play in Montreal they draw enthusiastic crowds. For over three decades, with a dozen albums and thousands of concerts to his credit, the artist has proudly continued the legacy of his legendary father Fela Kuti, fervently championing the afrobeat sound Fela launched on the global music stage. Rich, energetic, hypnotic and urban, afrobeat erupts in a powerful explosion of brass and percussion that combines soul, funk and jazz with traditional Yoruba music to convey a message of peace, unity and resistance. Femi Kuti & The Positive Force are back in town with their new album, Journey Through Life, released in the spring of this year.

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Afrique / reggae

Festival International Nuits d’Afrique : Kabey Konaté au Balattou

par Rédaction PAN M 360

N’est pas n’importe qui qui fait les premières parties d’Alpha Blondy et de Tiken Jah Fakoly ! Le reggae du charismatique Kabey Konate, établi à Montréal depuis 2017, est ponctué de sonorités traditionnelles mandingues qui lui donnent une saveur particulière, celle d’être imprégné par la sagesse des anciens. Celui qui se définit comme le Griot du reggae offre des prestations hautes en couleur, ses propos engagés pour la paix et l’unité étant portés par un enthousiasme contagieux, par l’entrain et la gaieté dans sa voix. À l’occasion du 35e Festival international Nuits d’Afrique, il a composé une chanson hommage à l’événement avec les artistes Kayiri et King Shadrock.

It’s not just anyone who gets to be the opening act for the likes of Alpha Blondy or Tiken Jah Fakoly! The reggae style of this charismatic musician, who has been living in Montreal since 2017, is punctuated with mandinka rhythms, giving it a unique flavour—that of being steeped in the wisdom of the Old Ones. Considered the griot of reggae, Kabey Konate delivers an extremely colourful performance, while his lyrics advocating unity are carried by the infectious enthusiasm in his voice and his spirited joyful presence. In 2021, along with Kayiri and King Shadrock, composed and performed a song in honour of Nuits d’Afrique’s 35th anniversary.

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afro-rap / reggae / slam

Festival International Nuits d’Afrique : Lydol à la scène Loto-Québec

par Rédaction PAN M 360

“Lydol est toujours là où on ne l’attend pas” (RFI, 2024) Spontanée, naturelle, et engagée, Lydol, finaliste des prix Découverte RFI 2019, écrit ce qu’elle éprouve et dépose ses mots sur des rythmes populaires camerounais, du rap et du reggae. La slameuse, reconnue comme jeune leader africaine dans le cadre du Mandela Washington Fellowship en 2024, met la musique au service de ses textes scandés et parfois carrément chantés, voyant dans cette façon de faire un moyen de démocratiser son art. Son dernier EP, Fragile (2024), est disponible sur toutes les plateformes.

“Lydol is always where you least expect her” (RFI, 2024). Spontaneous, natural and committed, the 2019 Prix Découverte RFI finalist writes what she feels and sets her words to popular Cameroonian rhythms, rap and reggae while always taking esthetic appeal into account. The slam artist, recognized as a Young African Leader by the Mandela Washington Fellowship in 2024, uses music to support her chanted and sometimes outright sung lyrics, seeing this as a way of democratizing her art. Her latest EP, Fragile (2024), is available on all platforms.

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Antilles / Caraïbes / dancehall / reggae

Nuits d’Afrique | Blaiz a mis le « Fayah » sur la grande scène TD

par Sandra Gasana

Il porte bien son nom. Fayah, ou encore fire prononcé à la jamaïcaine, n’a pas été choisi au hasard à mon avis puisqu’à peine arrivé sur scène, la température qui était déjà élevée, a explosé. Nous avons eu droit à du shatta pur et dur, ce dancehall martiniquais qui a son succès.

Le DJ officiel de cet artiste était instrumental puisqu’il a réussi à préparer la foule, pour la mettre dans les meilleures conditions pour accueillir Blaiz. Tout comme Mo’Kalamity, et plusieurs artistes interviewés pour cette édition, il en est à son tout premier séjour au Canada. Il est venu accompagné de ses deux danseuses et avec tous les musiciens, guitariste et batteur, ils avaient un « dresscode » : blanc et bleu, aux couleurs du drapeau fleur-de-lys qu’il portait sur lui par moments. En effet, on pouvait voir des ailes sur le dos de son t-shirt, celui dont la carrière est en plein envol depuis plusieurs années déjà.

La foule était en feu lorsque le guitariste s’est mis à jouer des rythmes kompa, qu’il semblait très bien maîtriser. Le DJ et Blaiz se sont même mis à danser avec les danseuses, imités par plusieurs festivaliers. Probablement un des moments forts de la soirée, tout comme lorsque l’artiste et son DJ ont pris un bain de foule en fin de concert.

« C’est ma première fois ici, je veux qu’on s’en rappelle toute notre vie », dit-il en mettant un peu la pression à son nouveau public.

On a eu droit à quelques pull-ups, qui vise à interrompre la chanson quelques secondes après son début, pour revenir en arrière et la refaire jusqu’au bout cette fois-ci.

On a eu droit à tous ses succès, et il y en a plusieurs, notamment Money Pull Up, Gimme This, LifeStyle ou encore Best Gyal, sur lequel les danseuses ont livré tout un spectacle. Plusieurs morceaux de son plus récent album Shatta Ting étaient à l’honneur mais pas que.

Il prend le temps de remercier les fans qui étaient nombreux à ma grande surprise, reconnaissant que c’est grâce à eux qu’ils existent.
Ce qui est impressionnant avec cet artiste, c’est qu’il peut chanter dans les aigus et dans les graves, passe parfois de l’un à l’autre dans la même chanson. C’est ce qui arrive sur Bubble and Wine, dans lequel le refrain est dans les aigus alors que les couplets sont dans le grave.

Mon coup de cœur de la soirée : la seule chanson que je connaissais vraiment, Propaganda, sur laquelle il est tout simplement impossible de rester assis. Elle est arrivée juste après One Life, qu’il a fait en reggae calme, sur fond rouge, avec guitare.

À la fin du concert, Blaiz Fayah avait conquis son public, qui était prêt à faire tout ce qu’il demandait, même quand il leur demandait de « reculer, avancer, sauter et crier ».

Non seulement les festivaliers ont apprécié le spectacle mais ont également dansé du début à la fin, puisqu’ils ne pouvaient tout simplement pas faire autrement. La soirée était fayah, au sens propre et figuré.


Crédit photo: Production Luna

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reggae / roots reggae

Nuits d’Afrique | Loin d’une calamité, Mo’Kalamity a été une bénédiction

par Sandra Gasana

Malgré une chaleur caniculaire, Mo’Kalamity a tout de même réussi à réchauffer la scène Loto Québec lors de sa toute première performance montréalaise. Pour l’occasion, elle était accompagnée par deux guitaristes, un flûtiste stylé qui faisait également les chœurs, un batteur, un bassiste et un claviériste. Et c’est toute vêtue de rouge qu’elle est apparue sur scène, avec son fameux foulard sur la tête, devenue sa signature.

Tout au long du concert, elle dansait, sourire aux lèvres, visiblement heureuse de rencontrer son nouveau public montréalais, qui devenait de plus en plus nombreux au cours de la soirée. Nous avons eu droit à plusieurs morceaux de son plus récent album Shine, mais également d’autres classiques de l’album Warriors of Light paru en 2007 ou encore Freedom of the Soul, paru en 2013.

« Bonsoir Montréal ! Etes-vous prêts pour un voyage à Kingston ? », nous demande-t-elle, juste avant Gotta Get Away. Elle s’adresse au public en français mais également en anglais, tandis que l’intensité augmente d’une chanson à l’autre, parfois sans transition. Le morceau What A Time a reçu un bel accueil, probablement parce qu’il tombe à point dans le contexte actuel.

Bien entendu, une chanson en portugais devait figurer dans la set list et c’est Cima Vento qu’elle a choisie, de l’album Freedom of the Soul. Elle en profite pour mettre à l’honneur son guitariste en l’invitant en avant de la scène pour un solo électrisant. Elle fait de même avec son flûtiste, qui nous a servi un bon dancehall très apprécié par le public. On aurait gagné à avoir plus de moments de ce genre. D’ailleurs, la flûte se mariait parfaitement bien avec les effets de guitares électriques dans le morceau Shine. Elle a même fait chanter la foule sur ce dernier morceau, un pari plus que réussi.
Le micro a eu un petit souci technique en plein milieu du concert mais heureusement, cela n’a duré que quelques secondes.
C’est peut-être un premier concert à Montréal mais ça ne me surprendrait pas qu’elle revienne très vite, maintenant que sa carrière est relancée après une trop longue pause à mon goût.

Crédit photo: Mark Lachovsky

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afro-funk / afro-pop

Nuits d’Afrique | Sahad : l’étoile de Dakar brille sur le Balattou

par Frédéric Cardin

On dit qu’il incarne le renouveau de la musique sénégalaise, un honneur que le chanteur et guitariste Sahad porte comme une responsabilité assumée, afin de faire rayonner l’art et la culture de son pays. 

LISEZ L’ENTREVUE AVEC SAHAD

Hier soir, au club Balattou, et à l’occasion du Festival Nuits d’Afrique 2025, l’artiste énergique et diablement efficace sur une scène a fait vibrer le célèbre bar montréalais, avec son mélange enlevant d’afrobeat, parfois tendance pop, du funk en masse et bien cuivré, puis de rares échos de mbalax, car si Sahad ne fait pas dans le mainstream de la musique pop sénégalaise, il nM’en est pas non plus complètement détaché. Il propose plutôt une fusion étroitement ficelée et propulsée par un chant vif et des mélodies simples mais efficaces. Un band archi coordonné répondait au doigt et à l’oeil de la star sénégalaise. Ils méritent d’être nommés, exceptionnels qu’ils étaient : Rémi Cormier (trompette), Lou Gael Koné (basse), Raphael Ojo (batterie), Louis Plouffe (sax alto) et David Ryshpan (claviers). Sahad est en famille à Montréal, si bien qu’il a invité des amis locaux comme Vox Sambou, le chanteur Freddy Massamba (qui a fait lever le plafond avec un Funk excitant), Afrotronix, Seydina Ndiaye et le duo Def Mama Def. Un tour des albums existants a constitué le premier set et le début du deuxième, mais la fin de celui-ci nous a permis d’apprécier quelques titres du prochain, African West Station, prévu pour l’automne. Funky Nation, We Can Do, des titres qui nous ont fait chanter et déhancher, et qui promettent un opus assez relevé merci. Oui, Sahad est véritablement l’une des voix les plus attachantes et irrésistibles du firmament artistique sénégalais. 

Afrique / folk / jazz / musique traditionnelle ouest-africaine

Nuits d’Afrique | Yawo transforme le Balattou en désert festif

par Michel Labrecque

Yawo est un musicien togolais expatrié depuis de nombreuses années aux États-Unis. En ce dimanche soir, dans un Montréal rescapé de pluies diluviennes et encore sous une canicule humide, il est venu jouer avec son trio dans un Balattou pas trop rempli. Mais ça n’allait en rien l’empêcher de dévoiler sa toile musicale festive. Il a même dit: « Ce n’est pas si mal pour un dimanche soir, merci d’être venus », avec son sourire contagieux. 
Yawo était accompagné d’un claviériste-pianiste enthousiaste et d’un batteur subtile. Lui-même a alterné entre la basse et la guitare. Il aime beaucoup la basse « slappée » et en use de façon intelligente. Par contre, le fait que cet adepte de l’afro-beat à la Fela Anikulapo Kuti se présente sur scène sans section de cuivres nous privait un peu de profondeur musicale. 

C’est un compromis à faire dans le cadre de festivals à petits budgets, mais qui, en contrepartie, offrent des concerts à des prix bien plus accessibles.

Yawo nous a plongés dans son univers musical, qui mélange les rythmes africains au jazz ou au folk. Il nous a parlé du Togo, de ces villages paisibles de sa tribu Éwé, mais également de la dictature qui l’a forcé à l’exil. Passant constamment du français à l’anglais, le musicien qui vit maintenant à Chicago nous a aussi parlé de l’actuel président, qui risque d’entraîner son pays d’accueil dans une nouvelle dictature. « Trump est mauvais, Trump is bad », s’est-il exclamé.

Mais Yawo nous a aussi raconté qu’il était « tombé amoureux en sol majeur ». Beaucoup de chansons parlent d’amour et de liberté, de rassemblement des différents peuples. Il a aussi rendu hommage au groupe sénégalais Touré Kunda en chantant, Em’Ma ainsi qu’à la grande chanteuse togolaise des années 60 et 70 Bella Bellow.

Et là, un moment improbable s’est produit : après avoir demandé à l’auditoire si quelqu’un connaissait la chanson de Bella Bellow, il a convié une spectatrice à chanter avec lui. Ce fut une fête. Cette jeune béninoise, fan de la chanteuse togolaise, a complètement assuré.

C’est ça la magie des concerts.

Puis, sur des rythmes tribaux éwés, Yawo s’est mis à slammer-raconter, puis il a quitté la scène pour danser en compagnie de quelques spectatrices.

Bref, malgré la foule parsemée, Yawo nous a donné un concert éclectique, pacifique et festif.

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Chaabi / chanson

Festival International Nuits d’Afrique : Labess à la scène TD

par Rédaction PAN M 360

“Labess contient de la vitamine B, celle du bonheur !” (France Inter, 2024). Il a bien roulé sa bosse, Labess, depuis ses premiers spectacles montréalais il y a maintenant plus de 20 ans! Lui qui est désormais établi en Bretagne revient aujourd’hui là où tout a commencé, après avoir célébré fin 2024 ses cinq albums sur la scène de l’Olympia de Paris, rempli à pleine capacité pour l’occasion. Usant avec conviction de sa voix éraillée, le chanteur, accompagné par un groupe aux origines multiples, propose un gypsy-chaâbi mettant en valeur les traits communs des rythmes populaires du Maghreb et de l’Europe de l’est dans une atmosphère qui n’est pas sans rappeler l’allégresse diffuse des bals populaires algérois, où la mélancolie se dilue dans la fête. Son dernier opus, Dima libre, est sorti en 2024.

“Labess is full of vitamin B, that is to say, vitamin Bliss!” (France Inter, 2024). The band has certainly taken flight since its first concerts in Montreal over 20 years ago! In late 2024, the group, whose leader Nedjim Bouizzoul is now based in Brittany, celebrated their fifth album to a full house at the Olympia in Paris and is now heading back to where it all began. With Nedjim’s impassioned, raspy voice accompanied by musicians of different origins, Labess delivers a gypsy-chaâbi that emphasizes the shared traits of popular Maghrebi and Eastern European rhythms in an ambience reminiscent of the exuberance of Algerian dance celebrations, where melancholy is swallowed up by the festivities. The group’s latest album, Dima libre, was released in 2024.

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afrobeat / amapiano / hip-hop

Festival International Nuits d’Afrique : Def Mama Def à la scène TD

par Rédaction PAN M 360

Le dancefloor n’a qu’à bien se tenir! Fougueuses limites effrontées, toujours énergiques et audacieuses, elles osent les traditions. Ramenant sur le devant de la scène l’esprit de Doudou N’Diaye Rose, tout en faisant leur la cause des femmes, ces deux lionnes au caractère bien trempé frappent avec vigueur sur leurs tambours, qui se combinent avec fluidité à leurs scandés hip hop toniques et leurs rythmiques pop craquantes, aux relents de trap, d’afrobeat et d’amapiano. “La plus excitante et rafraîchissante proposition musicale issue du Sénégal depuis que les musiques populaires et dansantes d’Afrique ont pris les palmarès et les scènes occidentales d’assaut” (Le Devoir, 2024).

Brace yourselves! Fiery to the point of being brazen, always energetic and bold, Def Mama Def have no qualms about pushing boundaries. Channelling the spirit of Doudou N’Diaye Rose while championing the cause of women, these two powerful lionesses vigorously pound their drums, merging the beats with their invigorating hip hop chants and crisp pop rhythms that include elements of trap, afrobeat and amapiano. “The most exciting and refreshing musical revelation to come out of Senegal since African folk and dance music first conquered the West’s music charts and concert stages” (Le Devoir, 2024).

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