MUTEK Forum 2024: La musique électronique est NOIRE

par Elsa Fortant

Dernier jour pour le Forum MUTEK, dernier résumé pour le PAN M 360. Nous clôturons cette série avec un panel qui me tient à cœur : « Electronic Music is Black Music – Reclaiming and Tracing Electronic Music’s Roots, Present, and Future ». Fabienne Leys, G L O W Z I, Miquelle Skeete alias OmniDirectional Groove, et la modératrice Melissa Vincent ont exploré les liens profonds entre la musique électronique, la culture noire et la contre-culture. La discussion a permis de réfléchir à la manière dont la musique électronique, bien que souvent généralisée et commercialisée, reste enracinée dans les expressions et les innovations de la culture afro-descendante et noire. 

Tous ceux qui connaissent la musique électronique de danse reconnaîtront que les Belleville Three et Underground Resistance ont joué un rôle essentiel dans l’émergence de la techno sur la scène mondiale. Toutefois, cette table ronde va plus loin, en explorant les contextes culturels et historiques plus larges qui ont façonné le genre et son importance au fil du temps.

Comme Melissa Vincent l’a déclaré dès le début, la tenue de cette discussion à l’occasion du 25e anniversaire de MUTEK est hautement symbolique, car la musique électronique a constitué le fondement même sur lequel MUTEK a été construit.

Pour commencer la conversation, chaque panéliste a raconté comment il s’est connecté pour la première fois à la musique électronique, en soulignant les différents chemins qui l’ont conduit à ce genre. Pour Fabienne Leys, c’est la radio pop qui lui a servi d’introduction, notamment grâce à l’influence de Pump Up The Jam de Technotronic. Le parcours de G L O W Z I a commencé par l’écoute de Bran Van 3000 sur MusiMax. Miquelle Skeete, avec sa formation en musique classique, a trouvé son moment décisif lors d’un spectacle de Kerri Chandler à Toronto, qui lui a offert une première expérience spirituelle transformatrice en dehors d’une église.

Au cours de la discussion, Melissa Vincent a posé des questions sur les conditions et les contextes sociaux qui ont façonné l’héritage, le passé et l’avenir de la musique électronique. G L O W Z I a répondu en décrivant la musique électronique comme une forme d’art créole, tissée de manière complexe à travers le monde et différente d’une région à l’autre. Elle a souligné l’héritage de l’Afrique du Sud, où le genre Gqom a créé une expérience d’écoute unique, notamment grâce à l’utilisation des taxis comme principaux lieux de diffusion de la musique. Mme Miquelle a ajouté que la musique électronique permet aux personnes d’ascendance africaine de puiser dans les rythmes ancestraux, offrant ainsi une gamme complète d’expression émotionnelle. Elle a souligné que, contrairement à d’autres formes de musique, la musique électronique offre un espace pour les émotions positives et tendues, alors que les Afro-descendants et les Noirs sont relégués à l’expression des seules émotions positives. 
Les panélistes ont discuté des multiples facettes de la musique électronique, soulignant qu’il ne s’agit pas seulement de son, mais aussi d’incarnation et de la capacité à jouer avec des textures et des rythmes qui pourraient ne pas être considérés comme musicaux dans d’autres contextes. La musique électronique a été décrite comme une force unificatrice, une source de joie et un phénomène mondial. Toutefois, Fabienne Leys a fait remarquer que l’exclusivité et l’accessibilité demeurent un problème important au sein des communautés de couleur. Comme elle l’a souligné, les médias sociaux ont contribué à mettre en avant les mouvements musicaux régionaux, tels qu’Amapiano, et nous avons assisté à la résurgence de la musique house dans le paysage pop avec Renaissance de Beyoncé. Pourtant, les défis persistent, à différents niveaux : qu’il s’agisse de l’accès aux ressources matérielles (le matériel de musique électronique est cher) ou de la question cruciale de la représentation au sein de l’industrie de la musique électronique, en particulier parmi les décideurs qui ont le pouvoir de positionner les artistes.

Ceci étant dit, et dans un contexte où différents récits sont poussés par différentes forces (underground vs commercial) : comment s’assurer que les bonnes personnes sont reconnues ?

Pour que les bonnes personnes soient reconnues dans l’industrie de la musique électronique, le panel a souligné l’importance d’avoir le courage de dire non à l’influence des entreprises. En d’autres termes, les efforts collectifs sont importants. Ils ont insisté sur la nécessité de maintenir des espaces inclusifs et ouverts à tous, tout en les protégeant de l’exploitation par les entreprises. Dans ce contexte, le refus est un outil politique crucial pour préserver l’intégrité et l’authenticité des communautés artistiques.

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électronique / techno

MUTEK 2024 – Piezo et son habillage sonore

par Sandra Gasana

Pour une première couverture d’un événement de MUTEK, j’avoue que j’en sors presque surprise d’avoir apprécié la soirée. Je vous explique : je n’écoute pas de musique électronique habituellement, et j’ai encore moins l’occasion de couvrir ce genre de musique. Après les premières minutes durant lesquelles je trouvais que la musique était un peu trop forte et que mes tympans ne tiendraient pas le coup tout le spectacle, j’ai progressivement changé d’avis au fur et à mesure que la soirée avançait.

Piezo, de son vrai nom Lucca Mucci, est DJ, producteur et artiste sonore, originaire de Milan mais formé à Bristol en Angleterre. Il a créé son propre label, Ansia, à travers lequel il soutient également les œuvres d’artistes partageant le même esprit. Son premier album, Perdu, est sorti chez Hundebiss Records. Hier soir, Piezo a réussi à ambiancer la foule même si cette dernière ne le montrait pas au début, encore un peu gênée. Il passait son temps à tourner des boutons sur une, puis deux, puis trois consoles. La dernière avait des allures de clavier, avec un laptop au milieu de tout ça, sous fond de jets de lumières. J’ai également été chanceuse d’être là un jour sans pluie, après avoir lu les comptes rendus de mes collègues les journées de pluie précédentes.

Je qualifierais le style de Piezo d’un mélange de techno, d’électro, de garage, de house par moments, avec des sons synthétiques qui viennent saupoudrer le tout. On a l’impression d’avoir un son ou un rythme principal, auquel Piezo rajoute une couche à la fois, et des reflets, comme si on venait l’habiller au fur et à mesure. Et à certains moments, nous atteignions un paroxysme, durant lequel le DJ se lâche complètement, avant de redescendre tranquillement, et retirer les couches une après l’autre. Ce paroxysme en question est souvent dramatique, et c’est toute la beauté de l’exercice. Malgré l’absence de mots, on a tout de même l’impression qu’on nous raconte une histoire musicalement. Et c’est à ce moment-là que j’ai arrêté de prendre mes notes et de me mettre à danser, ressentant les vibrations que Piezo tentait de nous transmettre.
Avec un public majoritairement vêtu de noir, toutes les générations y étaient représentées. Du jeune universitaire un peu bourré, qui est en pleine semaine d’initiation, à la sexagénaire BCBG au sac coloré, en passant par la fille aux cheveux bleus ou le jeune homme avec une chemise avec le Christ dessus, tout le monde semblait en avoir pour son compte.

L’artiste en moi tentait de comprendre quel bouton était responsable de quel son, mais de là où j’étais, ce n’était pas évident de voir. L’autre élément intéressant de ce style de musique, c’est qu’on ne sait pas toujours quand une chanson termine, et lorsque l’autre commence. C’est peut-être cela qui est plaisant, puisque ça vient changer tous les codes de la « musique » en ayant carte blanche pour faire ce que le DJ souhaite.

Tout cela nous donnait l’impression d’être dans un univers futuriste, avec un mélange de la signature de l’artiste, à savoir des rythmes percussifs rapides et des rebondissements mélodiques inattendus. Finalement, c’était vraiment pas mal pour une initiation dans ce nouveau monde pour moi. J’ai presque hâte à dimanche lorsque je couvrirai le spécial Piknik Electronik de Mutek. Je vous en reparlerai.

Crédit Photo: Vivien Gaumand

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Mutek Forum 2024 – Des récits pour toustes

par Elsa Fortant

Le panel Storytelling For All: Using Technology To Place Humans At The Core of Experiences présenté par TAIT au Monument-National le 22 août, a exploré comment designers et ingénieurs (de chez TAIT principalement) transforment la manière dont nous vivons les espaces physiques et numériques, des parcs à thème aux installations immersives, en passant par les concerts de grande envergure. 

Pour placer l’humain au cœur de l’expérience et le « rejoindre là où il se trouve », il faut d’abord s’interroger sur ses propres biais et prendre le temps de s’auto-évaluer avant même de se lancer dans le design. Tout en prenant en compte la diversité des origines des participant.es, il faut réussir à toucher ce qui peut les unir dans l’expérience. 

La discussion a souligné l’importance de créer des expériences communes où les individus peuvent se connecter les uns aux autres, en offrant des chemins d’engagement adaptés à différents publics. Les échanges ont également abordé la responsabilité (accountability) des entreprises dans la mise en œuvre d’expériences à grande échelle. Une responsabilité qui doit « venir d’en haut ». Les discussions qui entourent cette notion de responsabilité sont souvent difficiles à avoir puisque les priorités et les intérêts défendus par les équipes opérationnelles diffèrent souvent de ceux des équipes exécutives et du leadership corporate.

En tant que candidate au doctorat qui s’intéresse aux communautés musicales qui se redéploient sur les plateformes de sociofinancement par abonnement comme Patreon, j’ai été interpellée par l’idée que designer un concert de Taylor Swift revient à « construire une communauté, une mini société ». Cela pose une question ontologique : qu’est-ce qu’une communauté, où et comment existe-t-elle ? Selon moi, ce n’est pas le design du concert qui construit une communauté, mais comme un élément parmi tant d’autres – il offre un cadre au sein duquel une communauté déjà existante peut être dans un contexte particulier. La communauté ne naît ni ne meurt lors de ces événements : elle existe indépendamment et dans d’autres espaces et le design permet de renforcer ces liens éphémères. Cette expérience synchrone partagée par les membres de la communauté sera ensuite intégrée à la mémoire d’une partie de la communauté et de cette façon peut-être, le design du concert participe à sa construction.

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expérimental / contemporain

Centre PHI: Pitchblack Playback – RITUAL par Jon Hopkins

par Jacob Langlois-Pelletier

Pour célébrer la sortie du nouvel album de Jon Hopkins, RITUAL, rejoignez-nous pour une expérience audio spatial dans l’espace de concert du Centre PHI le 5 septembre.

Cette célébration se poursuivra avec des séances d’écoute en petits groupes dans notre salle d’écoute, Habitat Sonore, du 6 au 8 septembre et du 13 au 15 septembre.

Une semaine après sa sortie officielle, le public aura l’occasion de découvrir le prochain album de Jon Hopkins, RITUAL (Domino Record), dans son intégralité au Centre PHI.

Contrepartie cinétique de la précédente sortie de l’artiste, l’odyssée introspective célébrée Music For Psychedelic Therapy, cette nouvelle œuvre est une piste unique. Une épopée cérémonielle de 41 minutes, construite à partir de basses caverneuses, de percussions hypnotiques et d’interactions mélodiques transcendantes. Tendue, immersive et triomphante, cette odyssée est la culmination des thèmes explorés au cours des 22 ans de carrière de l’artiste.

« Je n’ai aucune idée de ce que je fais quand je compose. Je ne sais pas d’où ça vient, ni où ça va. Je sais juste quand c’est terminé. Ce qui est clair, c’est que cette composition avait la structure d’un rituel. Je sais ce que ce celui-ci signifie pour moi, mais ce sera différent pour vous. Tout ce que je sais, c’est qu’il avait le pouvoir d’un outil, voire d’une machine, pour ouvrir des portails dans votre monde intérieur, pour débloquer des choses cachées et enfouies. Cela ne ressemble donc pas à un album, mais plutôt à un processus à traverser, quelque chose qui agit sur vous. » – Jon Hopkins

Construit avec amour et soin à partir de plusieurs centaines de composantes par une équipe de collaborateur·trice·s de confiance, Jon perçoit son rôle comme semblable à celui d’un « constructeur de temple », avec en main chaque brique et détail ayant été soigneusement façonnés et colorés au service de l’ensemble.

Les résultats de cette réjouissante entreprise de divination sonore seront disponibles en audio spatial pour que tout le monde puisse les découvrir dans la salle d’écoute immersive Habitat Sonore du Centre PHI.

To celebrate the release of Jon Hopkins’ new album, RITUAL, join us for a spatial audio experience in the PHI Centre concert space on September 5.

This celebration will continue with small-group listening sessions in our listening room, Habitat Sonore, from September 6 to 8 and September 13 to 15.

One week after its official release, the public will have the opportunity to discover Jon Hopkins’ next album, RITUAL (Domino Record), in its entirety at the PHI Center.

A kinetic counterpart to the artist’s previous release, the celebrated introspective odyssey Music For Psychedelic Therapy, this new work is a one-off track. A 41-minute ceremonial epic, built from cavernous bass, hypnotic percussion and transcendent melodic interplay. Tense, immersive and triumphant, this odyssey is the culmination of themes explored over the artist’s 22-year career.

“I have no idea what I’m doing when I compose. I don’t know where it’s coming from, or where it’s going. I just know when it’s finished. What is clear is that this composition had the structure of a ritual. I know what this one means to me, but it will be different for you. All I know is that it had the power of a tool, a machine even, to open portals into your inner world, to unlock hidden and buried things. So it doesn’t feel like an album, but more like a process to go through, something that works on you.” – Jon Hopkins

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient du Centre PHI et est adapté par PAN M 360.

électronique

Centre PHI x MUTEK: Habitat Sonore MUTEK 25 (17 au 31 août)

par Jacob Langlois-Pelletier

PHI célèbre les 25 ans du festival MUTEK avec une expérience d’écoute exclusive dans Habitat Sonore.

Venez célébrer les 25 ans du festival MUTEK en vivant une expérience unique mettant en avant des artistes qui explorent le mix spatialisé. Trois programmes sont à votre disposition et ce, pour une durée limitée.

PHI celebrates 25 years of MUTEK with an exclusive listening experience in Habitat Sonore.

Celebrate 25 years of MUTEK with a unique experience featuring artists exploring the spatial mix. Three programs are available for a limited time.

DU 17 AU 31 AOÛT


POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

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électronique

MUTEK: Expérience 6

par Jacob Langlois-Pelletier

Tous les jours dès 17h, la scène extérieure gratuite accompagne les Montréalais·es et les touristes sous le signe de la fête, de l’éclectisme et de la rencontre des styles musicaux sur l’esplanade Tranquille. À noter que plusieurs surprises seront dévoilées cet été pour un plaisir augmenté en temps et dans l’espace.

Every day from 5 p.m., the free outdoor stage on the Tranquille esplanade accompanies Montrealers and tourists alike in a festive, eclectic mix of musical styles. A number of surprises will be unveiled this summer, for added pleasure in time and space.

Ribambel CA/QC | Persuasion CA/QC | Flabbergast CA/QC | Virginia DE/PT

CET ÉVÉNEMENT EST GRATUIT

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électronique

MUTEK: Expérience 5

par Jacob Langlois-Pelletier

Tous les jours dès 17h, la scène extérieure gratuite accompagne les Montréalais·es et les touristes sous le signe de la fête, de l’éclectisme et de la rencontre des styles musicaux sur l’esplanade Tranquille. À noter que plusieurs surprises seront dévoilées cet été pour un plaisir augmenté en temps et dans l’espace.

Every day from 5 p.m., the free outdoor stage on the Tranquille esplanade accompanies Montrealers and tourists alike in a festive, eclectic mix of musical styles. A number of surprises will be unveiled this summer, for added pleasure in time and space.

[indistinct voices over PA] CA/QC | Piu CA – Evolving Echoes | CUERPOS CA | DJ Hermano & OJPB BR/QC+CA/QC – Club Merengue | Siete Catorce MX/US | Kode9 UK

CET ÉVÉNEMENT EST GRATUIT

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électronique

MUTEK: Expérience 4

par Jacob Langlois-Pelletier

Tous les jours dès 17h, la scène extérieure gratuite accompagne les Montréalais·es et les touristes sous le signe de la fête, de l’éclectisme et de la rencontre des styles musicaux sur l’esplanade Tranquille. À noter que plusieurs surprises seront dévoilées cet été pour un plaisir augmenté en temps et dans l’espace.

Every day from 5 p.m., the free outdoor stage on the Tranquille esplanade accompanies Montrealers and tourists alike in a festive, eclectic mix of musical styles. A number of surprises will be unveiled this summer, for added pleasure in time and space.

James K US | Liftkit CA | ÈBONY CA – Union | Waajeed US | softcoresoft CA/QC | Roman Flügel DE

CET ÉVÉNEMENT EST GRATUIT

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Électronique

MUTEK: Expérience 3

par Jacob Langlois-Pelletier

Tous les jours dès 17h, la scène extérieure gratuite accompagne les Montréalais·es et les touristes sous le signe de la fête, de l’éclectisme et de la rencontre des styles musicaux sur l’esplanade Tranquille. À noter que plusieurs surprises seront dévoilées cet été pour un plaisir augmenté en temps et dans l’espace.

Every day from 5 p.m., the free outdoor stage on the Tranquille esplanade accompanies Montrealers and tourists alike in a festive, eclectic mix of musical styles. A number of surprises will be unveiled this summer, for added pleasure in time and space.

BLK MTR PA/QC | Arc & Texture CA | Piezo IT | Marie Davidson CA/QC | Steffi NL/PT

CET ÉVÉNEMENT EST GRATUIT

Ce contenu provient de MUTEK et est adapté par PAN M 360.

house

MUTEK 2024 | Nosaj Thing & Jacques Green, live set en tandem

par Alain Brunet

L’équipe de PAN M 360 sillonne l’entière programmation de MUTEK 2024 et y observe un maximum d’artistes au cours de cette 25e édition de sa version montréalaise. Suivez nos expert.e.s jusqu’à dimanche soir, aucune autre couverture médiatique de MUTEK ne s’annonce aussi considérable!

Le Californien Jason Chung alias Nosaj Thing, est un artiste respecté dont la carrière est en marche depuis les années 2000. Du punk et du hardcore expérimental, il a progressivement mis au point un langage assez signifiant pour attirer des géants tels Kendrick Lamar et Flying Lotus. Son art dépasse le monde de la musique, il est très sollicité par la production cinématographique, télévisuelle ou multimédia. Dans la salle principale de la SAT, il amorçait la toute première heure de mercredi avec son éminent collègue montréalais Jacques Greene, un habitué de MUTEK, du Piknic et d’Igloofest, connu pour ses déclinaisons singulières de house, future soul et autres sous-genres mâtinés de brillantes insertions, dont des déclamations féminines en français s’il-vous plaît. Nosaj Thing et Jacques Greene présentaient ainsi leur premier set live, extrapolation créatrice d’une longue tournée en DJ set B2B. Le tandem a offert un set concluant, typique de la série Nocturne : exploration sonore, audace conceptuelle enrobée de référents mieux connus et, il va sans dire, propices au libations nocturnes.

crédit photo: Bruno Destombes

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house / Neo-soul / techno

MUTEK 2024 | Daito Manabe, très fort !

par Alain Brunet

L’équipe de PAN M 360 sillonne l’entière programmation de MUTEK 2024 et y observe un maximum d’artistes au cours de cette 25e édition de sa version montréalaise. Suivez nos expert.e.s jusqu’à dimanche soir, aucune autre couverture médiatique de MUTEK ne s’annonce aussi considérable!

Durant la dernière des 24 heures du mardi 20 août, la relation entre image et son était exploitée à son plein potentiel, côté Daito Manabe, un artiste japonais de très haute tenue. Les images sont hallucinantes, extrêmement contrastées et extrêmement diversifiées. Parfois inspirées des jeux vidéos, les formes bougent comme si on en contrôlait la diffusion à l’aide d’un joystick. Les effet audiovisuels engendrés sont intégrés à des beats divers, house, techno, jungle/drum’n’bass, neosoul et plus encore. Il en résulte un véritable parcours immersif, dont les séquences expérimentales sont précédées de repères assez évidents pour que le public se laisse aller à la découverte avant d’être ramené au plancher de danse sans que la proposition ne s’effrite en cours de routre.

Daito Manabe a bien saisi l’art du dosage conceptuel et l’usage des référents connus dans un contexte où il faut communiquer, remuer, émouvoir.

Fondateur du groupe Rhizomatiks, l’artiste nippon présente également sa dernière performance audiovisuelle à MUTEK plus tard cette semaine, en misant davantage, on imagine, sur les matériaux visuels cette fois inspirés des phénomènes quotidiens et tentant d’exprimer artistiquement les fonctions essentielles es organismes vivants ou artificiels.

INFOS et BILLETS ICI

crédit photo: Bruno Destombes

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électronique / house / techno

MUTEK 2024 | Mathew Jonson, la magie d’un maître

par Salima Bouaraour

 

L’équipe de PAN M 360 sillonne l’entière programmation de MUTEK 2024 et y observe un maximum d’artistes au cours de cette 25e édition de sa version montréalaise. Suivez nos expert.e.s jusqu’à dimanche soir, aucune autre couverture médiatique de MUTEK ne s’annonce aussi considérable!

Basé à berlin, le Canadien Mathew Jonson, figure emblématique de la scène de la musique électronique depuis deux décennies, a clôturé dans la liesse! L’expérience sonore était à son comble. Riche en diversité. Chaleur et rondeur des sons. Jazzy par moments, avec et un brin de samba électronique, sans compter ces entremêlements de techno et de house, ces évocations de de xylophones et de marimbas, ces multiples effets. Habitué de la scène et des performances en direct, il nous a fait de la magie en continu et nous a fait complètement oublier le plafond pluvieux et la fraîche température. Régulièrement en tournée internationale comme à Sydney, Bali, Ibiza, Berlin, Londres, Naples ou Tulum, ce globe-trotter a fait briller Montréal l’instant de ce set donné au crépuscule. En effet, cet artiste aguerri en production musicale qui a sorti maintes albums tels que Marionette, Decompression ou Agents of Time, a été applaudi par la communauté électronique internationale. Et maintenant, par le public de MUTEK 2024 !

Crédit photo: Frédérique Ménard-Aubin

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