chaâbi

Syroko au Balattou

par Rédaction PAN M 360

Syroko, un groupe artistique de Montréal, infuse la scène musicale avec l’esthétique sudiste du Chaabi algérien. Inspiré par la tradition arabo-andalouse et le patrimoine poétique maghrébin, ils créent une fusion unique de styles comme la rumba, le jazz et le boléro.

Syroko, an artistic group from Montreal, infuses the music scene with the southern aesthetic of Algerian Chaabi. Inspired by Arab-Andalusian tradition and Maghrebian poetic heritage, they create a unique fusion of styles such as rumba, jazz and bolero.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient du Club Balattou et est adapté par PAN M 360.

ambient / deep house / techno

Christian Löffler à la SAT

par Rédaction PAN M 360

Christian Löffler est un musicien, DJ, producteur de musique, peintre et photographe allemand. Sa musique est classée dans les genres techno, deep house, ambient et electronica, et il se produit en live.

Christian Löffler is a German musician, DJ, music producer, painter and photographer. His music is classified as techno, deep house, ambient and electronica, and he performs live.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de la Société des arts technologiques et est adapté par PAN M 360.

disco / house

Fierté Montréal – Pleasure Dome à la SAT

par Rédaction PAN M 360

Le samedi 3 août prochain, célébrez l’amour, la fierté et le plaisir d’être qui vous êtes sous le mythique dôme de la SAT!
Homopop, Fierté Montréal et la SAT vous donnent rendez-vous dans la Satosphère pour PLEASUREDOME, une décadente odyssée disco et house avec les DJs TOMMY HART (CDMX) et WEST END GAYS (MTL/TO).
Pour cette deuxième édition de PLEASUREDOME à Fierté Montréal, ne ratez pas le premier passage à Montréal de TOMMY HART, prince des nuits de Mexico et DJ résident de la légendaire soirée community club.

Le duo HOMOPOP, créateur des événements house et disco WEST END GAYS, réchauffera le dôme en plus de vous faire danser jusqu’au bout de la nuit.

Abandonnez-vous au son de classiques queer des années 70 et 80, d’hymnes house et nouveautés dance underground. Avec les projections inventives des VJs de la SAT et les performances de nos go-go’s invité.e.s Aizysse Baga, Mirage, Komodo et Extra.

On Saturday, August 3, celebrate love, pride and the pleasure of being who you are under the legendary SAT dome!
Homopop, Fierté Montréal and SAT invite you to the Satosphere for PLEASUREDOME, a decadent disco and house odyssey with DJs TOMMY HART (CDMX) and WEST END GAYS (MTL/TO).
For this second edition of PLEASUREDOME at Fierté Montréal, don’t miss the Montreal debut of TOMMY HART, prince of Mexico City nights and resident DJ of the legendary community club party.

The duo HOMOPOP, creators of the house and disco events WEST END GAYS, will heat up the dome and keep you dancing until the end of the night.

Surrender to the sound of queer classics from the 70s and 80s, house anthems and underground dance novelties. With inventive projections by SAT VJs and performances by our guest go-go’s Aizysse Baga, Mirage, Komodo and Extra.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de la Société des arts technologiques et est adapté par PAN M 360.

chant lyrique

Festival d’art vocal de Montréal 2024: Classe de maître avec Étienne Dupuis

par Rédaction PAN M 360

GRATUIT – Réservations obligatoires
Les contributions volontaires sont fortement encouragées.
Montant suggéré: 25$

Assistez à une classe de maître en chant lyrique avec le baryton de renommée internationale Étienne Dupuis, aussi codirecteur artistique d’ICAV, et découvrez son approche de l’interprétation et de la technique. Une expérience enrichissante pour les étudiants en musique, les professionnels aguerris et tous les amateurs de musique classique.

La Salle Serge-Garant et la Salle Claude-Champagne sont les deux principales salles de concert de la Faculté de musique de l’Université de Montréal : 220, avenue Vincent d’Indy, Outremont.

FREE – Reservations required
Voluntary contributions are strongly encouraged.
Suggested price: $25

Attend a master class in lyrical singing with internationally renowned baritone Étienne Dupuis, also ICAV’s co-artistic director, and discover his approach to interpretation and technique. An enriching experience for music students, seasoned professionals and all classical music fans.

Salle Serge-Garant and Salle Claude-Champagne are the two main concert halls of the Université de Montréal’s Faculty of Music: 220, avenue Vincent d’Indy, Outremont.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient du Festival d’art vocal de Montréal 2024 et est adapté par PAN M 360.

opéra

Festival d’art vocal de Montréal 2024: La Chauve-souris de Strauss & The-Four-Note Opera de Johnson

par Rédaction PAN M 360

Avec l’Orchestre classique de Montréal
Direction : Simon Rivard
Mise en scène : Lorraine Pintal

Une expérience d’opéra immersive en formule cabaret 360° avec la mise en scène et la narration de Lorraine Pintal (Théâtre du Nouveau Monde) et l’Orchestre Classique de Montréal sous la direction de Simon Rivard.
Un effet de mise en abyme sera présent avec l’insertion d’un deuxième opéra dans l’action de La Chauve-Souris : The Four Note Opera, mis en scène par Joshua Major (New England Conservatory of Music) et dirigé par Simon Charette, un opéra absurde « qui se joue des stéréotypes, des doutes et des triomphes des chanteurs ».

Le Salon Richmond est à quelques pas du centre-ville de Montréal :
550 Richmond, coin Notre-Dame W. ;
un vaste stationnement et une navette sont disponibles au besoin.

With the Orchestre classique de Montréal
Conductor: Simon Rivard
Stage director: Lorraine Pintal

An immersive opera experience in a 360° cabaret format, with staging and narration by Lorraine Pintal (Théâtre du Nouveau Monde) and the Orchestre Classique de Montréal conducted by Simon Rivard.
A mise en abyme effect will be present with the insertion of a second opera into the action of La Chauve-Souris: The Four Note Opera, directed by Joshua Major (New England Conservatory of Music) and conducted by Simon Charette, an absurd opera “that plays on the stereotypes, doubts and triumphs of the singers”.

Le Salon Richmond is just a stone’s throw from downtown Montreal:
550 Richmond, corner Notre-Dame W. ;
ample parking and a shuttle bus are available if needed.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient du Festival d’art vocal de Montréal 2024 et est adapté par PAN M 360.

Publicité panam
opéra

Festival d’art vocal de Montréal 2024: L’audition avec l’Orchestre de la Francophonie

par Rédaction PAN M 360

Soyez témoins de l’envers du décor en assistant à une audition d’opéra avec l’Orchestre de la Francophonie, sous la direction de Julien Proulx. Une expérience unique en son genre où de jeunes musiciens talentueux se produisent devant un jury international susceptible de les engager. Cette audition sans équivalent dans le monde offre une opportunité exceptionnelle de perfectionnement et de reconnaissance aux participants de l’Institut canadien d’art vocal.

La Salle Serge-Garant et la Salle Claude-Champagne sont les deux principales salles de concert de la Faculté de musique de l’Université de Montréal : 220, avenue Vincent d’Indy, Outremont.

Get a behind-the-scenes look at an opera audition with the Orchestre de la Francophonie, conducted by Julien Proulx. A unique experience where talented young musicians perform in front of an international jury with the potential to hire them. This unique audition offers an exceptional opportunity for development and recognition to participants in the Canadian Vocal Arts Institute.

Salle Serge-Garant and Salle Claude-Champagne are the two main concert halls of the Université de Montréal’s Faculty of Music: 220, avenue Vincent d’Indy, Outremont.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient du Festival d’art vocal de Montréal 2024 et est adapté par PAN M 360.

Hip Hop / rap / soul/R&B

PAN M 360 au FIJM 2024 | Erick the Architect, visite guidée à Brooklyn

par Jacob Langlois-Pelletier

« Puis-je vous emmener à Brooklyn ce soir ? » Voilà les premiers mots du rappeur, chanteur et producteur américain, Erick The Architect, lors de son entrée au Club Soda. Vendredi soir au FIJM, le tiers de l’iconique groupe new-yorkais Flatbush Zombies a transporté la foule au cœur de son histoire familiale et la réalité de son quartier d’enfance, tout en naviguant avec finesse entre hip-hop, rap, R&B, soul et dancehall.

En visite à Montréal pour y présenter I’ve Never Been Here Before, son premier album solo paru plus tôt cette année, « the Architect » a fait régner un climat de nostalgie dès les premiers instants. Du début à la fin, différentes projections d’archives de toutes sortes défilent derrière lui, allant d’une vielle partie de football à des extraits de l’émission Les Simpson, en passant par des enregistrements de jeux vidéo auxquels il jouait lorsqu’il n’était pas plus haut que trois pommes.

Un certain fil narratif conduit le spectacle: le MC discute pendant plusieurs minutes d’un membre de sa famille, enfile quelques morceaux qui y sont liés, puis répète le tout. Ainsi, les gens présents auront fait la connaissance de ses frères, sa mère, son père et même son chat.

Pourquoi l’artiste de 35 ans nous raconte-t-il tout ça? C’est simple: son entourage a façonné la musique qu’il fait aujourd’hui, que ce soit par l’amour de James Brown de la maternelle ou l’intérêt marqué de ses frangins pour le collectif Wu-Tang Clan. Les mordus de son œuvre auront certainement été séduits par les nombreuses anecdotes du rappeur, alors que les curieux diront que le rythme de la soirée en fut affecté.

Quoi qu’il en soit, les amateurs et amatrices présentes en auront eu pour leur argent vu la qualité des interprétations d’Erick the Architect, et ce pendant près de 120 minutes. Accompagné d’une DJ ainsi qu’une musicienne alternant entre clavier et basse, le rappeur a livré avec passion chacune des rimes de son dernier opus, tout en ayant une technique impeccable. Difficile de donner une performance plus juste, tout y était.

Ce qu’on retient le plus de son passage est sans aucun doute sa grande versatilité. Ça semble si facile pour l’architecte de voyager à travers ses différentes influences musicales, allant d’un morceau trap comme Parkour à l’excellente Breaking Point, une ballade pop envoûtante.

Près de deux heures après être monté sur scène, l’icône du rap psychédélique a conclu avec son succès disco Candle Flame, pièce collaborative avec le groupe soul-funk britannique Jungle. « Ce morceau vous fera danser et brûler les calories de vos poutines! », a-t-il lancé, sourire aux lèvres.

I’ve Never Been Before, à défaut de me répéter, est l’une des offrandes hip-hop les plus complètes et intéressantes à avoir été dévoilées depuis le début 2024. Nul doute, Erick the Architect est en train d’ériger de superbes fondations à sa carrière solo.  

Crédit photo: Productions Novak

Publicité panam
classique / électro / hip-hop

PAN M 360 au FIJM 2024 | Apashe avec grand orchestre, tout simplement grandiose

par Jacob Langlois-Pelletier

21h30 tapant, les lumières s’allument sur la grande scène du FIJM, jeudi soir. Comme promis, un orchestre de 30 musiciens apparaît, mais le chef n’y est pas. Après quelques notes de King, introduction de son dernier opus Antagonist, le DJ et phénomène électro-classique Apashe fera une entrée triomphale au milieu du plateau devant ses nombreux contrôleurs.

Entouré de trompettistes, violonistes, violoncellistes, contrebassistes et autres, l’artiste belge et montréalais d’adoption a transformé la rue Jeanne-Mance en une véritable piste de danse, l’instant d’un set endiablé de 90 minutes.

Tous vêtus de noir avec capuche couvrant la tête, les musiciens ont soutenu avec brio les différentes pulsions du producteur, donnant vie à un assemblage de sonorités électroniques, d’enregistrements de chorales et de compositions classiques.

À un certain moment, Apashe a brandi une épée; il n’en fallait pas plus pour que la Place des Festivals se croie dans l’univers de Game of Thrones.

Premier invité de la soirée: la Montréalaise Cherry Lena fait son entrée sur une petite plateforme située au milieu de la foule et offre une version revisitée de Feeling Good de Nina Simone.

La connexion Belgique-Montréal se fera présente tout au long du spectacle, notamment grâce à l’apport vocal de Geoffroy sur la captivante Lost In Mumbaï, KROY pour RAIN ainsi que les nombreuses apparitions du rappeur Wasiu. Ce dernier aura d’ailleurs assuré l’un des moments phares de la soirée lors de Majesty, titre le plus populaire d’Apashe, en baisser de rideau; la synergie entre les différents flows du MC et la prestation orchestrale était sublime.

À mi-chemin, le chanteur YMIR s’est amené pour un moment piano-voix, le seul instant d’accalmie de l’heure et demie, tant sur scène que dans la foule. Parlant des milliers d’amateurs amassés au Quartier des Spectacles, rarement a-t-on vu une armée de gens aussi captivés et engagés. « Je ne m’attendais pas à une telle énergie, surtout un jeudi soir. C’est incroyable! », a lâché Apashe en fin de parcours.

Grâce à un jeu de lumière impressionnant, des visuels dystopiques et une tonne de pyrotechnie, les festivaliers auront eu droit à un spectacle sublime, autant visuellement que musicalement. Il n’y a pas de doute, cette soirée marquera l’imaginaire des amateurs et amatrices du FIJM pour longtemps.

Crédit photo: Productions Novak

classique

Les Violons du Roy: Une voix pour Bach

par Rédaction PAN M 360

Le formidable jeune contre-ténor anglais Hugh Cutting, nommé « BBC New Generation Artist » en 2022, retrouve le chef fondateur des Violons du Roy, Bernard Labadie. Ils célèbrent les 40 ans de l’orchestre dans un programme comprenant deux des plus belles cantates de Bach pour voix soliste, ainsi que deux concertos grossos de Handel.

The formidable young English countertenor Hugh Cutting, named “BBC New Generation Artist” in 2022, reunites with Les Violons du Roy’s founding conductor, Bernard Labadie. They celebrate the orchestra’s 40th anniversary with a program featuring two of Bach’s finest cantatas for solo voice, plus two Handel concertos grossos.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient des Violons du Roy et est adapté par PAN M 360.

électro / synth-pop / trip-hop

PAN M 360 au FIJM 2024 | Retour sur scène réussi pour KROY

par Jacob Langlois-Pelletier

Pour une première fois en six ans au FIJM jeudi, Camille Poliquin, la moitié du duo électro-pop Milk & Bone, montait sur scène sous son alias solo, KROY. Lors de son passage sur la Place des Festivals, la musicienne, auteure-compositrice et chanteuse aura fait vibrer les amateurs présents au rythme de son excellente trip-pop infusée de synthés et de basse bien pesante.

Debout au milieu du plateau devant différentes boîtes à rythmes, l’artiste québécoise construit morceau par morceau la trame sonore de sa première composition. Sur scène, KROY est accompagnée d’un claviériste, d’un batteur puis de différentes projections visuelles qui défilent derrière elle.

Pour la plupart des chansons, le titre apparait sur les grands écrans; c’est d’ailleurs de cette manière qu’on découvre que « Milk » joue SATIN SATAN et TWELVE WHEELER TRUCK, deux extraits de son deuxième album à venir en août prochain. Croyez-moi sur parole, les huit années d’attente avant d’obtenir un nouveau long jeu de la part de KROY en auront valu le coup.

Sur ses enregistrements, KROY installe une atmosphère glauque et lugubre. En spectacle, l’ambiance est plus lumineuse et sa voix est moins modifiée, ce qui laisse place à un résultat plus pur et authentique.

Entre les pièces, Camille Poliquin ricane et reprend son souffle, un court repos nécessaire vu l’intensité avec laquelle elle vit les différentes pulsions de chaque titre. KROY s’est particulièrement éclaté lors de l’interprétation de Cold tiré de son opus Scavenger, un hymne dance qui aura fait bouger la foule.

Si cette prestation avait l’intention de nous faire languir quant à la parution de MILITIA dans un peu plus d’un mois, mission accomplie.

Crédit photo: Frédérique Ménard-Aubin

fado

PAN M 360 au FIJM 2024 | Ana Moura, reine du fado

par Michel Labrecque

Sculpturale, entièrement vêtue de rouge, Ana Moura s’est présentée comme la reine du fado portugais qu’elle est, sous les acclamations de la salle, en grande partie lusophone. 

Qu’on aime ou pas le fado, cette musique traditionnelle portugaise qui est l’équivalent du blues, la dame de 44 ans a une voix puissante, profonde, hors normes, qui laisse émaner des sentiments profonds, souvent de la tristesse, qui est le propre du genre.

Avec son trio de musiciens (batterie, basse, guitare portugaise), elle s’est d’abord lancée dans le fado plus traditionnel, avant de nous faire lentement basculer dans son nouvel univers musical, plus teinté de sons africains et électroniques, avec des tonalités et des rythmes qui rendent la musique plus intéressante.

Après trois chansons, Ana Moura nous a adressé la parole, très longuement, en anglais, langue de compromis, puisqu’elle nous a expliqué en français qu’elle ne parle pas bien français. Il y a des gens qui détestent quand un-e artiste parle trop, parce que ça casse le rythme. Mais Ana voulait vraiment nous faire entrer dans son univers et nous le faire comprendre. 

Elle nous a raconté la genèse de son dernier disque Casa Guilhermina, la maison qui porte le prénom de sa grand-mère, qui est d’origine angolaise, tout comme sa mère. Enfant, elle écoutait sans cesse de la Semba angolaise (pas la Samba brésilienne). Elle nous a raconté que cet album est imprégné de ces rythmes et d’autres musiques régionales du Portugal, très importants pour elle. 

Elle a également dédié une chanson qu’elle a écrite pour Prince, oui celui de Minneapolis, qui lui avait déjà affirmé qu’il voulait produire sa musique.

Durant toute la performance, les trois musiciens étaient accompagnés par des synthés, de l’accordéon, du violon et des voix de soutien enregistrées. C’est comme si nous avions eu droit à la version petit budget du spectacle.

Malgré quelques réserves, il est difficile de douter de l’authenticité de la chanteuse portugaise, qui cherche, avec d’autres compatriotes, à diversifier la musique lusophone actuelle. Et à la partager sur la planète.

Mes deux voisines de siège portugaises avaient des yeux lumineux et bougeaient sans arrêt. À la fin du concert, les acclamations fusaient.

Tout était dit.

crédit photo: @rousseaufoto pour le FIJM

Publicité panam
Publicité panam
pop

PAN M 360 au FIJM 2024 | Norah Jones, femme de rêves

par Claude André

Déjà auréolée d’une certaine légende, la star internationale aux 20 millions d’albums vendus est venue déployer les multiples facettes de son univers « adulte contemporain » dans une salle Wilfrid-Pelletier remplie à craquer. Envoutement.

Dès l’entrée de la salle, le journaliste peu perméable jusque-là au phénomène Norah Jones remarque le kiosque à « merch » : 45 $ le gaminet (t-shirt)! Dans l’assistance, des têtes grises qui arborent ici une effigie de Bob Dylan, là un vieux t-shirt souvenir de Pat Metheny, tandis que plus loin, une dame portant des talons aiguilles, une jupe de cuir et des tatouages tribaux se prend en photo devant une affiche de l’artiste.

Au final, tout le monde y aura trouvé son compte. La progéniture de Ravi Shankar – oui, celui qui a appris le sitar à George Harrison –, et de Sue Jones – une fana de jazz, country et de soul –, se meut d’un style à l’autre dans une fluide cohérence.

Accompagnée de la guitariste Sasha Dobson et de la claviériste Sami Stevens, la star installée devant un piano blanc entame en ouverture « What Am I to You? », un classique tiré de l’album Feels Like Home (2004).

Ce qui frappe d’emblée, c’est bien sûr sa voix ronde et feutrée, mais aussi la richesse de ses harmonies vocales qui flirteront, à l’occasion, avec une spiritualité atmosphérique transcendante.

Les grands titres de la chanteuse défileront comme autant de perles dans un écrin : « This Life », « Sunrise » ou « Come Away With Me », dont la beauté de l’éclairage violet nous transportera hors du temps dans une boite de jazz crépusculaire.

Entourée également de l’excellent Brian Blade à la batterie (nomination au Grammy Award du meilleur album de jazz instrumental de 2021) et de l’inspiré Josh Lattanzi à la basse, Norah Jones, qui s’accompagne aussi au piano électrique, laisse la part belle à ses complices musicaux. Et, il faut le dire, bien qu’on puisse parfois avoir l’impression d’une certaine mièvrerie, notamment du point de vue textuel, et qu’elle demeure avare d’interventions, quelques mots en français ici et là, Norah Jones, cette première de classe, nous aura fait vivre des moments de grâce musicale et elle aura aussi prouvé qu’elle demeure une pianiste accomplie. Et une guitariste inspirée, notamment en interprétant « Say Goodbye ». Tout cela en dépit de la froideur légendaire de cette salle. D’ailleurs, la vitalité des applaudissements à la fin du spectacle tranchait littéralement avec la trop tiède discipline de l’ensemble.

Martha brise la glace

C’est une Martha Wainwright heureuse de terminer dans sa ville la tournée inhérente à son dernier album Love Will Be Reborn (2021), en compagnie de son amie Norah Jones, qu’elle connait depuis 25 ans, qui s’est présentée en première partie. « Nous habitions dans la même maison quand elle a fait son premier disque », souffla-t-elle au début de sa prestation qui dura 45 minutes. Bon choix que d’inviter en ouverture la gypsie chic au folk mâtiné de whisky.

Parmi les moments forts de cette participation brute et énergique, notons une reprise brelienne de « L’accordéoniste » de Piaf. Acclamation nourrie. Une reprise au piano de « Dinner at Eight », d’une chanson de son frère, qu’elle n’a plus besoin de nommer, « qu’elle aurait aimé avoir écrite » (signalons qu’elle sait utiliser le participe passé, contrairement à pléthore de ses collègues francophones…). Sans oublier « Falaise de Malaise », sa « seule chanson qu’elle a composée au piano et la seule écrite en français ».

Tour de chant nickel pour celle qui lève souvent la jambe gauche comme pour provoquer les mauvais esprits pendant sa prestation qui aurait pu plaire à une certaine Janis, dont on pouvait parfois percevoir l’influence.

Hélas, pas de rappel comme c’est souvent le cas en première partie.

En quittant les lieux, on se dit que si les Beatles étaient les bons garçons et les Stones les mauvais garnements, nous pouvons dire qu’à Wilfrid-Pelletier hier, c’est Martha qui était dans l’équipe des seconds et Norah dans celle des premiers.

crédit photo: Pierre Montminy

Inscrivez-vous à l'infolettre