art-punk / Métal / rock alternatif / rock prog

Coup de coeur francophone : zouz, La Sécurité et René Lussier au Club Soda | Lourd et angoissant

par Sami Rixhon

Électrisante performance, ce jeudi 14 novembre au Club Soda, de la part du power trio rock zouz, qui conforte sa place au rang des groupes québécois les plus prometteurs et pertinents de l’heure.

« On s’est dit que c’était pas grave si ça passe pas à la radio, que c’était pas grave si ça ne plaît pas à tout le monde. C’est pas notre but », dit David Marchand, meneur de la formation, quelques secondes avant d’interpréter la pièce-titre de Jours de cendre. Il est vrai que zouz ne semble pas destiné à donner un jour un spectacle d’envergure sur la Place des festivals pendant les Francos. Seul Karkwa, dans le même genre, a réussi cet exploit dans ces dernières années. Parce que Karkwa, c’est Karkwa.

zouz pourra toujours pourtant compter au gré des années sur une niche fidèle, une niche passionnée. Si quelques néophytes curieux de l’univers zouzien se trouvent ce soir dans la salle, sans doute rejoindront-ils les yeux fermés ce culte délirant. Impossible de ne pas se laisser prendre par les riffs mordants et techniques de Profiteur, dur de ne pas se faire charmer par l’air sinistre d’Une main lave l’autre.

Avant pratiquement chaque morceau interprété, zouz laisse l’angoisse planer en musique, il repousse sans cesse la secousse. Les lignes de guitare et de basse se font d’abord discrètes, les coups de batterie également, mais le public sait ultimement ce qui l’attend. On tourne autour du pot, et puis, enfin, ça explose. Le mosh pit prend et reprend. Ça pousse, ça saute, ça gesticule sur le plancher. La chanson se termine, le temps qu’on reprenne notre souffle, mais zouz ne nous laisse pas de répit, zouz recommence. Encore, encore et encore. Une performance particulièrement constante, donc.

Si zouz est bel et bien un trio (Marchand, Dupré & Ledoux), une quatrième membre, Shaina Hayes, parvient à faufiler sur scène sa voix au milieu de toute cette ardeur et brutalité masculine. Un bel ajout. David Marchant appelle également Charles-David Dubé, ingénieur son du groupe, le « cinquième membre de zouz ». Une reconnaissance pour ces indispensables techniciens qui se fait plutôt rare dans le milieu, et que l’on accueille avec plaisir.

Philippe Renaud, du Devoir, écrivait en octobre dernier que le rock québécois « se porte bien ». Force est de constater qu’il a raison. Avec des groupes comme zouz et Population II, on ne devrait pas trop s’en faire pour les prochaines années.

Après une (première) première partie de René Lussier, la formation montréalaise La Sécurité prenait place sur les planches du Club Soda, une quinzaine de minutes avant 21h. Malheureusement, comme bien souvent avec de la musique qui rapproche du spectre punk : toutes les chansons se ressemblent. Ce n’est pas forcément désagréable à l’écoute, mais ça ne vole pas très haut non plus. La chanteuse, Éliane Viens-Synnott, est énergique, on note quelques jams sympathiques, mais sans plus.

Dans le même registre de super groupe québécois, on apprécie ici d’autant plus Bon Enfant.

Crédits photo : Charles-Antoine Marcotte

folk / folk-rock / latino / rock / trip-hop

Coup de coeur francophone – Gabriella Olivo + Daria Colonna

par Michel Labrecque

La très chouette salle Bain Mathieu, un ancien bain public transformé en salle de spectacle polyvalente, accueille pour la première année des spectacles de Coup de Coeur Francophone. Le 13 novembre, se déroulait un double lancement d’album au féminin.

D’abord, place à Gabriella Olivo, pour son EP de six chansons, A Todos Mis Amores, paru le 25 octobre. 

Gabriella a grandi à Stoneham, près de Québec, de mère Mexicaine et de père « blond aux yeux bleus de St-Bruno », dit-elle sur scène. Sa mère lui a toujours parlé en espagnol. Elle a donc grandi avec deux cultures, malgré l’homogénéité ambiante de cette banlieue de Québec.

Sa jeune carrière musicale est imprégnée de ce bi-culturalisme : elle chante en français et en espagnol, souvent dans la même pièce. Ça donne un folk ambiant teinté de rock et assaisonné d’un peu de son mexicain et latin. 

En ce sens, cela rappelle Kevin Johansen, Argentin de mère Argentine et de père Américain, qui mène une carrière en espagnol et en anglais avec un solide succès en Amérique latine. 

Gabriella Olivo vit au Québec. Mais A Todos Mis Amores est son opus le plus mexicain, car il a été fait à Mexico, avec le producteur Santiago Miralles. Bien que toujours dans un son folk rock méditatif, ce mini album est davantage parsemé d’influences latines que le précédent, Sola. Car Mexico est une ville qui sait mélanger rock et latinité. 

Tout cela pour dire que cet EP s’écoute très bien et que la version sur scène, agrémentée de quelques morceaux antérieurs, l’est également. D’autant plus que Gabriella partage sur scène des anecdotes et histoires personnelles qui donnent du contexte aux chansons. « En ce moment, le monde est vraiment fucked-up », a-t-elle lancé en faisant allusion à la récente actualité politique. En guise de consolation, elle nous a offert la magnifique chanson No te Olvides De La Luz. Comment trouver la lumière dans la noirceur. 

La jeune Mexicaine de Stoneham est à suivre. Et, comme elle a dit : « Vive le Coup de Coeur Hispanophone », bien qu’elle chante également en français. Et ça va continuer comme ça, m’a-t-elle dit après sa prestation.  

Avec Daria Colonna, nous entrons dans un tout autre univers. Le requiem des sirènes saoules est le titre de son premier album, paru en mai. Tout un programme.

« C’est mon premier spectacle », nous confesse-t-elle sur la scène du Bain Mathieu. C’est que Daria Colonna, 35 ans, est connue comme poète. Son dernier recueil, La Voleuse, lui a valu des nominations à plusieurs prix de poésie. 

Nous avons donc assisté à cette première scénique, six mois après la parution du disque. Musicalement nous sommes dans un mélange de trip-hop et de rock synthétique, avec des épisodes plus acoustiques.

Daria Colonna nous ouvre son livre sur ses états d’âme multiples, avec un accent sur la femme « intense »,à laquelle elle dédie une ode. Il est question de désirs, d’anxiétés, de vie dangereuse, de soifs, dans tous les sens du terme. Il est clair que Daria Colonna ne manque pas d’intensité. Elle sait écrire des textes. Sur scène, le résultat m’a semblé moins probant que sur disque.

Mais c’est une musicienne et chanteuse en apprentissage et en gestation. On peut percevoir une trajectoire originale, indépendante, ou les mots seront toujours privilégiés. Ce qui n’est pas toujours dans l’air du temps. Et qui fait du bien. 

classique moderne / classique occidental / période romantique

OSM | Symphonie alpestre : Quand les bois deviennent des sherpas

par Alexis Desrosiers-Michaud

Ce sont les derniers concerts cette semaine de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) avant sa prochaine tournée qui l’emmènera dans les meilleures salles d’Europe au cours des prochaines semaines. Pour l’occasion, c’était au tour de la Symphonie alpestre de Richard Strauss d’être rodée, sous la direction de Rafael Payare.

En lever de rideau, l’OSM présentait également Jeden Baum spricht « Chaque arbre parle » de l’Irano-Canadien Iman Habibi. À en croire la note de programme, cette œuvre aurait eu tout à gagner à être insérée dans le Marathon Beethoven de l’OM du mois passé. Elle coche toutes les cases de comment le concours de composition a été présenté lors des concerts, soit, grosso modo, comment le compositeur peut exprimer aujourd’hui l’influence que Beethoven a eue sur sa vie. Pour pousser plus loin, il est écrit que le titre même provient d’un journal personnel de Beethoven. Et c’est ce qu’on entend ! Habibi utilise habilement les esthétiques dramatiques et campagnardes des Cinquième et Sixième symphonies, sans les citer, dans une structure tripartite, avec des cuivres et des percussions agités, mais des cordes et des bois plus calmes. Le tout mène à une finale grandiose pleine d’espoir. Bref, quelque chose de plus intéressant que les deux créations auxquelles nous avions personnellement assisté lors des concerts du dimanche 20 octobre. On ne peut s’empêcher d’esquisser un petit sourire quand on se remémore que le concours de l’OM date d’avant la pandémie et qu’on lit que Jedem Baum spricht fut créé en 2020 en tant que commande du Philadelphia Orchestra qui est dirigé par… Yannick Nézet-Séguin !

24h avant le concert, l’OSM a annoncé que le Concerto pour piano de Scriabine sera remplacé par le Troisième concerto de Ludwig van Beethoven, mais toujours interprété par Bruce Liu. Ce dernier enfilera le concerto avec finesse et fluidité. Jamais il ne forcera, piochera, ni ne marquera exagérément. La main droite est si agile que les trilles sont quasi imperceptibles et son jeu de nuances est époustouflant. Liu a une capacité de suspendre les notes au dernier moment pour amortir une phrase ou changer de caractère. Le début du deuxième mouvement nous transporte dans un autre monde avec une main gauche réconfortante et une mélodie à peine effleurée par les doigts de la main droite. Personne n’a donné d’explication au changement d’œuvre, mais cette exécution en valait la peine.

La Symphonie alpestre a de quoi impressionner avec sa durée (45-50 min.), son instrumentation dense (abondantes sections de cuivres et de percussions, instruments inusités) et son florilège thématique, mais il faut aller fouiller dans les détails pour vraiment impressionner. À plus ou moins 130 exécutants, jouer fort est un jeu d’enfant, mais il n’est pas toujours évident de doser ses nuances. Comme Payare met en priorité la famille d’instruments la plus susceptible de se faire enterrer, nommément les bois, tout se rééquilibre. En bons guides expérimentés, ils ont été brillants, individuellement et collectivement. Dès la première note, le bassoniste Stéphane Lévesque et ses compères ont instauré l’ambiance calme de l’aube, sur fond de violons imperceptibles. Puis, le nouveau hautbois solo Alex Liedtke s’est distingué dans un solo lointain. Plus tard, ce même Liedtke, avec le clarinettiste Todd Cope et le légendaire Timothy Hutchins à la flûte, nous a littéralement mis sur le bout de notre chaise à la veille de l’orage, ne sachant pas trop quand le ciel allait nous tomber sur la tête. L’Élégie post-orage fut encore meilleure. Le fossé abyssal d’orchestration (on passe de l’orchestre complet à une formation intime, de chambre avec bois, cor et trompette solos sur pédale d’orgue) n’affecte en rien le jeu. Le piège de l’excitation et de l’agitation de la section précédente est évité et on nage en plein moment de zénitude. Tout au long de la symphonie, les cuivres ont assuré leur présence sans être trop puissants. Même qu’ils auraient pu prendre plus de place à quelques endroits, comme à chaque reprise du motif choral instauré dès le début. Le volume de la  banda était bon et les cors en ont mis plein la vue dans leur longue mélodie du Sommet, mais cela n’aurait pas été aussi excellent sans l’apport des cordes en dessous qui dictent la phrase sans relâcher la tension dans les notes longues. Bref, la Symphonie alpestre a beau raconter l’ascension seule d’un aventurier, cette magnifique exécution est l’œuvre d’un collectif parfaitement au parfum du rôle que chacun doit prendre pour atteindre le sommet.

crédit photo : Antoine Saito

hip-hop alternatif / Pop indé / soul/R&B

Taverne Tour : Kaya Hoax, Strange Froots et Boutique Feelings

par Rédaction PAN M 360

Kaya Hoax

En écoutant Kaya Hoax, vous vous surprendrez à hocher de la tête avec un mélange de malice et d’indignation passive. À la fois urgente et festive, sa musique se situe quelque part entre le hip hop et la pop expérimentale, s’inspirant du UK grime, du dancehall et de la punk. Après une poignée de spectacles remarquables au Québec, dont une prestation memorable dans le cadre POP Montréal (mentionnée par la revue CULT comme l’une des meilleures performances du festival), elle s’apprête à révéler son premier EP “Baby Gear” en mai 2024. Armée de refrains hyperactifs, de basses envoûtantes et de mélodies vers d’oreilles, Kaya Hoax propose une musique survoltée empreinte d’une énergie féminine irrévérencieuse.

Listening to Kaya Hoax, you’ll find yourself nodding your head with a high energy blend of mischief and passive indignation. Both urgent and celebratory, her music lives somewhere between hip hop and experimental pop, drawing inspiration from UK grime, dancehall and punk. After a handful of remarkable shows around Quebec, including an incendiary set during POP Montreal (mentioned by CULT magazine as one of the festival’s top performances), she’s set to release her first EP « Baby Gear » in May 2024. With hyperactive hooks, infectious bass lines and earworm melodies, Kaya Hoax presents a distinctive vision of digital bangers for irreverent femme vibes.

Strange Froots

Strange Froots est un duo chill-soul alternatif & hip-hop issu du Studio NBS à Côtes-des-Neiges. Depuis 2014, Naïka Champaïgne et Mags se produisent sur la scène montréalaise tout en mettant au premier plan leurs influences de jeunesse, leurs origines caribéennes et africaines ainsi que leur propre twist sur la néo-soul et la culture hip-hop actuelle.

Strange Froots is an alternative chill-soul & hip-hop duo from NBS Studio in Côtes-des-Neiges. Since 2014, Naïka Champaïgne and Mags have been performing in the Montreal scene while putting their youth influences, their Caribbean and African roots as well as their own twist on neo-soul and current hip-hop culture at the forefront of their craft.

Boutique Feelings

Imprégnée d’éléments du psychédélisme, composée autour de trames sonores éthérées et catapultant des rimes mélodiques bien acérées, la musique de Boutique Feelings invite à la réflexion quant aux normes socio-politiques tout en proposant une variante alternative du hip-hop. Plus communément connu en tant que chanteur, claviériste et guitariste de l’ensemble de psych rock progressif Atsuko Chiba, Karim Lakhdar continue ici d’amalgamer les genres en alliant des composantes hip-hop, krautrock et électroacoustique dans le cadre de son nouveau projet, Boutique Feelings. 

Dusted with elements of psychedelia, compounded by ethereal sonic landscapes and catapulted by melodic rhyme schemes, Boutique Feelings (Montréal, CA) invites reflection on socio-political norms while offering an alternative take on hip-hop.  Most commonly known as the singer, guitar and synthesizer player for the progressive psych rock collective, Atsuko Chiba, Karim Lakhdar continues to challenge genre classification by weaving together components from hip-hop, krautrock and electroacoustic music in his new project, Boutique Feelings. 

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Ce contenu provient du Taverne Tour et est adapté par PAN M 360

classique

OSM : Quatre violoncelles

par Rédaction PAN M 360

Laissez-vous émouvoir par l’intensité expressive d’un ensemble de violoncelles. Un quatuor de l’OSM vous propose des transcriptions et des œuvres originales du répertoire romantique français, de Chopin à Offenbach, combinant les sonorités à la fois graves et veloutées de leurs instruments.

Surrender to the expressive intensity of a cello ensemble. A quartet of cellos from the OSM performs transcriptions and original works from the French Romantic repertoire, from Chopin to Offenbach, combining the deep, velvety sounds of their instruments.

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Ce contenu provient de l’Orchestre symphonique de Montréal et est adapté par PAN M 360

opéra contemporain

Festival du Monde Arabe 2024 | Sainte Marine, opéra immersif : curieux ou heureux?

par Frédéric Cardin

Samedi 9 novembre avait lieu la création de l’opéra Sainte Marine de Katia Makdissi-Warren (de l’ensemble OktoEcho), avec le concours de la compagnie Chants Libres dirigée par Marie-Annick Béliveau (également interprète du rôle principal).

Écoutez l’entrevue que j’ai réalisée avec Marie-Annick Béliveau au sujet du personnage de Sainte Marine, et de l’opéra lui-même: 

L’opéra est qualifié d’immersif, ce qui est juste compte tenu que le public et les artistes sont dispersés dans un même espace commun sphérique : le dôme de la SAT (Société des Arts Technologiques). Mieux encore, les artistes se déplacent à travers les spectateurs, et ceux-ci ont le loisir (ou sont parfois obligés) de changer de place, de s’asseoir ou de rester debout, selon leur bon plaisir ou leur intérêt pour un musicien plutôt qu’un autre. Le dôme lui-même sert d’écran pour diverses projections au cours du spectacle. Quelques-unes sont jolies (dessins de fleurs, plantes, arbres), d’autres touchantes (bougies accompagnant un passage musical introspectif vers la fin de l’oeuvre), mais trop souvent se limitent à des jaillissements de traits colorés ou de formes esquissées qui semblent sévèrement sous utiliser le potentiel moderne de l’art visuel numérique.

La musique évoque les chants traditionnels maronites du Liban (pensez soeur Marie Keyrouz), car Sainte Marine a vécu dans ce qui est aujourd’hui le Liban vers le 5e siècle. La partition vocale évolue avec des lignes simples, avec forts échos de gammes modales, transportées par les voix amplifiées de Marie-Annick Béliveau, mezzo-soprano à qui on demande des écarts parfois importants en plus d’enchaîner le chant et la narration, et un trio de voix basses masculines, les ‘’frères’’ de Sainte Marine dans le monastère où elle a vécu déguisée en moine masculin toute sa vie ou presque. Ce qu’on entend ressemble surtout à du chant rituel, ou incantatoire, et pratiquement dénué de toute harmonisation. L’effet est certes suggestif de la transe, mais surtout chenu en émotion. J’ai pensé quelques fois que j’aurais aimé un drame plus caractère.

La partition instrumentale est celle qui s’écarquille le plus entre les styles et les effets. J’ai particulièrement aimé le jeu des flûtes proposé par la compositrice : traversière classique et alto jouées par Marie-Hélène Breault et surtout le nay traditionnel superbement déployé par Aymen Trabulsi. Elles sont le point d’ancrage dans ce monde du Levant lointain, aussi bien culturellement que temporellement. Puis, les percussions (trés bon Bertil Schulrabe) et le piano (Pamela Reimer) travestissent l’authenticité culturelle initialement dessinée avec des interventions parfois contemporaines, ailleurs jazz ou légèrement pop. Toutes les personnalités stylistiques jusqu’ici décrites se superposent occasionnellement, mais plus souvent qu’autrement se côtoient dans un regroupement pour lequel j’hésite entre les qualificatifs de curieux ou heureux. Un peu comme si je goûtais un plat que j’aime, mais pour lequel je me demande ce qu’il y manque pour le rendre vraiment savoureux.

La qualité des interprètes est indéniable, même si j’ai senti la voix de Marie-Annick un brin fragile, voire hésitante, dans quelques passages. Peut-être était-ce voulu, pour mieux incarner le personnage? Encore une fois, j’hésite.

Sainte Marine est une proposition très intéressante, qui mérite un peaufinage esthétique et un resserrement de l’écriture dramatique (tant musicale que scénique), et puis un je-ne-sais-quoi qui reste à identifier pour lui permettre d’atteindre son potentiel.

Distribution:  

Marie-Annick Béliveau, mezzo-soprano; Marie-Hélène Breault, flûtes; Aymen Trabulsi, nay; Pamela Reimer piano; Bertil Schulrabe percussions; Michel Duval, David Cronkite et Clayton Kennedy, basses

Katia Makdissi-Warren, conception et composition

Marie-Annick Beliveau, conception, livret et direction artistique

Charlie Poirier-Bouthillette, conception vidéo

Normal Studio, réalisation immersive

Flavie Lemée, éclairages

Marianne Lonergan, scénographie et costumes

Angélique Wilkie, dramaturgie

classique occidental

Jason Xu, premier saxophoniste à rafler les honneurs au Concours de l’OSM

par Alexis Desrosiers-Michaud

Pour la première fois de son histoire, la finale du Concours de l’OSM mettait en vedette pas un, mais deux saxophonistes, en plus d’un trompettiste et d’une tromboniste basse. Et pour la première fois de son histoire, le premier prix est attribué à un saxophoniste, le Sino-Canadien Jason Xu.

C’est d’ailleurs avec lui que la finale du concours s’est ouverte, par une interprétation de la Rhapsodie pour saxophone alto d’André Waignien. Cette pièce ne lui a laissé aucun répit. Il n’y a pas beaucoup de passages lyriques, mais il est capable de faire chanter les lignes de manières virtuoses. Xu a un beau son expressif et velouté. On le perd cependant un peu dans les nuances douces, mais l’orchestre, dirigé par Jacques Lacombe, aurait pu jouer moins fort. Sinon, une de ses qualités est de faire un tout avec celui-ci. Rapidement, on sent qu’une chimie s’installait entre le soliste et l’orchestre.

Le deuxième candidat était le trompettiste ottavien Charles Watson dans le Concerto pour trompette de Franz Joseph Haydn. Stoïque, il prend le pari de jouer avec un son rond, sans force ni flamboyance, avec un jeu de finesse et des articulations nettes. Il manquait cependant un peu de nuance et de phrasé. Nul ne sait si la concentration fait gagner des points, mais il a été importuné à quelques reprises, notamment par des applaudissements aux mauvais endroits, malgré les avertissements, et par les cris d’un bambin. Aussi, une cadence de concerto n’est pas un solo de jazz : on n’applaudit pas à la fin de celle-ci et lorsque l’orchestre reprend ! Malgré tout, Watson est demeuré imperturbable.

Après l’entracte, c’était au tour de Malena Lorenson qui a interprété le Concerto pour tuba de John Williams (oui, oui, lui), mais adapté pour trombone basse. Malgré quelques craquements au début, elle offre une performance époustouflante. Le son est égal dans le vaste registre de l’instrument et Lorenson passe très facilement au-dessus de l’ensemble orchestral. Il ne faut pas oublier que le concerto est conçu pour être joué par un instrument à pistons, alors qu’au trombone, c’est le bras seul qui bouge pour effectuer les changements de notes. Lorenson rend cette gymnastique complexe avec une impressionnante facilité et se surpasse également dans les articulations du registre grave. Native de l’Alberta, mais étudiant à Montréal, elle a chaudement été applaudie par le public.

L’alignement de l’après-midi s’est conclu avec Bingchen He. Le deuxième saxophoniste de la soirée a choisi d’interpréter le Concerto pour saxophone alto d’Henri Tomasi. Il y a beaucoup de notes, mais il y a peu de valeur ajoutée à la virtuosité. Tout comme dans le concerto de Williams, l’orchestration y est très dense et, malheureusement, le saxophone se fait manger tout rond à plusieurs reprises. He prend plus de place sur scène que les autres et on sent qu’il y a moins de symbiose avec l’orchestre. Après une longue délibération, les résultats ont été les suivants :

1er prix : Jason Xu

2e prix : Malena Lorenson

3e prix : Bingchen He

4e prix : Charles Watson

Le jury international, placé sous la présidence de la directrice générale de l’Orchestre philarmonique royal de Liège Aline Sam-Giao, était composé de : Leone Buyse, professeure émérite en musique Ida and Joseph Kirkland Muller de la Rice University, Manon Lafrance, trompettiste et pédagogue, Louise Pellerin, hautboïste et professeure à l’Université des arts de Zurich, Rafael Payare, directeur musical de l’OSM, Jacques Lacombe, chef d’orchestre et Peter Sullivan, trombone solo à l’Orchestre symphonique de Pittsburgh.

crédit photo : Antoine Saito

afro-cubain

Julian Gutierrez Vinardell au Balattou

par Rédaction PAN M 360

Avec Julian Gutierrez Vinardell, c’est un spectacle de « Nueva Trova », un style de chanson cubaine qui se distingue entre autres de la musique de danse traditionnelle de ce pays en intégrant des éléments de la modernité. Sa musique conserve les instruments caractéristiques de la musique afro-cubaine (congas, batas et autres percussions latines) en plus d’incorporer des concepts propres au Jazz (harmonie sophistiquée, improvisation, formes plus complexes).

With Julian Gutierrez Vinardell, it’s a show of “Nueva Trova”, a Cuban style of song style of Cuban song that differs from, among other things, traditional dance music by incorporating elements of modernity. His music preserves the characteristic instruments of Afro-Cuban

(congas, batas and other Latin percussion instruments), while incorporating in addition to incorporating jazz concepts (sophisticated harmony, improvisation, more complex forms).

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Ce contenu provient de Club Balattou et est adapté par PAN M 360.

expérimental / contemporain

Le Vivier : Ensemble SuperMusique – Alarmer le sonore!

par Rédaction PAN M 360

Agressé constamment par le son, telle est la réalité de nos environnements. L’Ensemble SuperMusique propose ici une panoplie d’antidotes aux alarmes sonores qui nous entourent, aux rumeurs, aux bruits de fond, aux acouphènes et aux «musaks» de ce monde.

Nos instrumentistes, six improvisatrices et improvisateurs de tous styles et générations, nous offrent des plages musicales paisibles surfant sur des rêveries d’un autre monde. Des divagations en apesanteur rétablissant la paix de notre oreille intérieure.

Formé autour des musicien-nes et compositeur-ices les plus en vue de la bouillonnante scène de la musique actuelle de Montréal, l’Ensemble SuperMusique (ESM) mélange savamment l’écriture musicale et la pratique de l’improvisation, l’instrumentation acoustique et électronique. 

Constantly assaulted by sound, such is the reality of our environments. Here, Ensemble SuperMusique offers a panoply of antidotes to the sound alarms that surround us, the rumors, background noise, tinnitus and “musaks” of this world.

Our instrumentalists, six improvisers of all styles and generations, offer us peaceful musical beaches surfing on otherworldly reveries. Weightless ramblings restoring peace to our inner ear.

Formed around some of the most prominent musicians and composers on Montreal’s ebullient musique actuelle scene, the Ensemble SuperMusique (ESM) skilfully blends musical writing and improvisational practice, acoustic and electronic instrumentation.

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Ce contenu provient du Vivier et est adapté par PAN M 360.

DJ set / industriel / noise

Taverne Tour : Fin de soirée – Pulsum et DJ Uñas

par Rédaction PAN M 360

Pulsum

Avec un son qu’il qualifie lui-même d’« industriel-éthéré », la musique de PULSUM est électrique, chargée d’émotion et viscérale. L’artiste basé à Montréal utilise des synthétiseurs modulaires et matériels pour créer une narration sonore de bruit dissociatif, offrant une étreinte à la fois glaciale et infernale – explorant les sphères de l’ambient, de l’électro, du noise, de l’industriel et tout ce qui se trouve entre les deux.

With a sound self-described as “Industrial-Ethereal”, PULSUM’s music is electric, emotionally charged and visceral. The Montreal-Based artist engages with modular + hardware synthesizers to create a sonic narrative of dissociative noise for a cold yet infernal embrace – spanning the spheres of Ambient, Electro, Noise, Industrial, and everything else in between.

LE SPECTACLE EST GRATUIT!

Ce contenu provient du Taverne Tour et est adapté par PAN M 360

country

Kane Brown au Centre Bell

par Rédaction PAN M 360

Artiste multi-platine Kane Brown, récompensé par 5X AMA, a annoncé les détails de sa nouvelle tournée très attendue, la tournée The High Road. Nommé « l’avenir de la musique country » (Billboard), l’auteur-compositeur-interprète multi-platine, Kane Brown a d’abord percé sur la scène avec l’arrivée de son premier album éponyme, 3X Platine (2016), où il est devenu le premier artiste à être en tête des cinq principaux palmarès country de Billboard en même temps.

Named “the future of country music” (Billboard), Multi-Platinum-selling, award-winning singer/songwriter Kane Brown first broke onto the scene with the arrival of his self-titled, 3X Platinum debut album (2016), where he became the first artist ever to lead all five of Billboard’s main country charts simultaneously.

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Ce contenu provient d’evenko et est adapté par PAN M 360

folk-rock / hard rock

Heart au Centre Bell

par Rédaction PAN M 360

Avec une carrière couvrant près de cinq décennies, le groupe intronisé au Rock and Roll Hall of Fame en 2013 a vendu plus de 35 millions d’albums mondialement et a inscrit pas moins de 20 chansons au Top 40. HEART jouera les succès classiques de son répertoire, incluant « Magic Man », « Barracuda », « Crazy on You » et « These Dreams ». Les membres actuels de HEART sont Nancy Wilson (guitare rythmique, solo et acoustique, voix et chœurs), Ann Wilson (voix et flûte), Ryan Wariner (guitare solo et rythmique), Ryan Waters (guitares), Paul Moak (guitares, claviers et chœurs), Tony Lucido (basse et chœurs) and Sean T Lane (batterie et vélo). 

WIth a career spanning nearly five decades, the 2013 Rock and Roll Hall of Fame Inductees have earned global recognition selling more than 35 million albums worldwide, with 20 Top 40 singles to their name.  HEART will be performing their catalog of global chart-topping classic hits including  “Magic Man”, “Barracuda”, “Crazy on You” and “These Dreams”.  The current members of HEART feature Nancy Wilson (rhythm, lead and acoustic guitar, backing and lead vocals), Ann Wilson (lead vocals and flute), Ryan Wariner (lead and rhythm guitar), Ryan Waters (guitars), Paul Moak (guitars, keyboards and backing vocals), Tony Lucido (bass and backing vocals) and Sean T Lane (drums and bike).

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Ce contenu provient d’evenko et est adapté par PAN M 360

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