autochtone / dancehall / reggae

Présence Autochtone : Shauit aux Jardins Gamelin

par Rédaction PAN M 360

Artiste québécois reconnu, Shauit est sans doute le seul auteur-compositeur-interprète à mélanger ingénieusement le reggae, le dancehall et le soul avec l’innu-aimun, sa langue natale. Il a reçu les prix Artiste s’exprimant dans une langue autochtone et Musique d’expression moderne au Gala Teweikan 2017 même année où il a lancé son tout premier album Apu peikussiak u Originaire de Maliotenam dans le nord-est du Québec, l’auteur-compositeur-interprète chante en créole, français, en anglais, mais surtout dans sa langue autochtone (innu). Ayant voyagé à travers le Canada, passant par le Yukon jusqu’à la Russie, Shauit se veut un fier représentant de sa culture autochtone à travers le monde.

Well-known Quebec artist, Shauit is probably the only singer-songwriter to ingeniously mix reggae, dancehall and soul with Innu-aimun, his native language. He received the Artist Award in Native Language and Modern Expression Music at the Teweikan Gala 2017, the same year he released his first album Apu peikussiak u. Originally from Maliotenam in northeastern Quebec, the singer-songwriter sings in Creole, French, English, but especially in his native language (innu). Traveling across Canada, through the Yukon to to Russia, Shauit is a proud representative of its indigenous culture around the world.

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autochtone / militant

Présence Autochtone : Spectacle le Chant Des Baleines à la Place des Festivals

par Rédaction PAN M 360

Oktoecho, en collaboration avec le collectif australien Corrina Bonshek & Collaborators, présente « Song to the Whales/Chant de la baleine », un projet musical international d’envergure réunissant artistes inuit, māoris et aborigènes et allochtones du Canada, de Nouvelle-Zélande et d’Australie.
Rassemblés autour d’un thème commun – l’océan et les baleines, êtres spirituels centraux dans de nombreuses traditions – ce projet se veut à la fois une célébration et un appel à l’action.
Inspirée des chants traditionnels maoris, aborigènes et inuit, cette œuvre fusionne voix ancestrales et instrumentation contemporaine. Elle propose un voyage sensoriel célébrant la force symbolique de la baleine, tout en éveillant les consciences à la nécessité de préserver les écosystèmes marins.

Oktoecho, in collaboration with the Australian collective Corrina Bonshek & Collaborators, presents “Song to the Whales”, an ambitious international musical project bringing together Inuit, Māori, Aboriginal, and non-Indigenous artists from Canada, New Zealand, and Australia.
United by a common theme — the ocean and whales, spiritual beings central to many traditions — this project is both a celebration and a call to action.
Inspired by traditional Māori, Aboriginal, and Inuit songs, the piece blends ancestral voices with contemporary instrumentation. It offers a sensory journey that honours the symbolic power of the whale, while raising awareness about the urgent need to protect marine ecosystems.

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autochtone / chants / percussions

Présence Autochtone : Manitou Singers à la Place des Festivals

par Rédaction PAN M 360

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afro-électro / raï

Festival Orientalys : Gasba électrique au Quai de l’Horloge

par Rédaction PAN M 360

Sur les machines de Boubakr Maatalla, la gasba, flûte des montagnes algériennes, plonge dans la mémoire des cheikhates, ces voix emblématiques qui ont marqué l’histoire du raï, dans un spectacle vibrant où le bois ancien se mêle aux basses profondes et aux rythmes électroniques. Un paysage sonore unique qui s’aventure au cœur de la tradition pour en faire jaillir les textures les plus contemporaines.
Entre samples de voix, synthétiseurs et guitares électriques, chaque note tisse un pont fragile entre passé et avenir. Sur scène, l’alliance de l’organique et du numérique dessine une fresque sonore où la transe prend une dimension nouvelle. L’atmosphère s’électrise, la polyrythmie vibre et aspire l’audience dans un élan immersif hors du commun.
Né d’une résidence artistique entre Paris et Alger, Gasba électrique propose une expérience puissante, une musique qui pulse au rythme d’une mémoire vivante, prête à réveiller les sens et à transcender les frontières des âges et des identités.

On Boubakr Maatalla’s machines, the gasba, a traditional flute from the Algerian mountains, dives deep into the memory of the cheikhates, iconic voices that shaped the history of raï music. In this vibrant performance, the ancient wood of the flute meets deep bass and electronic beats. The result is a unique sonic landscape that ventures into the heart of tradition to reveal its most contemporary textures.
Through vocal samples, synthesizers, and electric guitars, each note weaves a fragile bridge between past and future. On stage, the fusion of organic and digital elements creates a soundscape where trance takes on new meaning. The atmosphere becomes electrified, polyrhythms throb, and the audience is swept into an extraordinary immersive experience.
Born from an artistic residency between Paris and Algiers, Gasba Électrique offers a powerful experience; music that pulses with the rhythm of a living memory, ready to awaken the senses and transcend the borders of time and identity.

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autochtone / danse

Présence Autochtone : Musique et Danse traditionnelle Mohawk et Wendat à la Place des Festivals

par Rédaction PAN M 360

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Asie du Sud / danse

Festival Orientalys : Arabesque de Bollywood au Quai de l’horloge

par Rédaction PAN M 360

L’élan du corps – Atelier de danse
Avant que le rideau ne se lève, les artistes vous convient à une mise en mouvement joyeuse et libératrice. Pas besoin d’être danseur ou danseuse, il suffit d’avoir envie.
En quelques minutes, les bras se déploient, les hanches s’animent, les mains dessinent l’invisible. Mains en mudras, pas cadencés, regards expressifs, le corps s’ouvre au langage dansé, et le public devient déjà partie prenante du rituel.
Quand la danse devient célébration – Veils of Bollywood
Une immersion totale dans les battements du sous-continent, où chaque geste raconte un monde, et chaque rythme appelle à la joie.
Veils of Bollywood revient avec une performance pensée comme un arc sensoriel et collectif, du corps qui s’éveille à la fête qui explose, en passant par un tableau chorégraphique vibrant d’élégance. À la croisée des styles indien, Bollywood, Garba, Bhangra, Kathak et Bharatanatyam, la troupe tisse un fil entre mémoire et mouvement, tradition et pulsation contemporaine.
Fusion festive – DJ de l’équipe Jannat Productions, Veils of Bollywood
Et puis, l’énergie déferle dans un tourbillon sonore captivant où les rythmes hypnotiques de Bollywood s’entrelacent aux vibrations électro.
Un DJ de l’équipe Jannat Productions électrise la scène, tandis que les danseurs de Veils of Bollywood tissent avec grâce des arabesques lumineuses qui enflamment l’espace. Les mascottes festives ajoutent une touche de magie et de gaieté, invitant le public à une célébration collective débordante de joie.
Musique, danse et euphorie fusionnent pour écrire une nouvelle page d’un festival vibrant et mémorable.
Le souffle du spectacle – Montréal Quartet
Dans la pénombre vibrante du moment, les premières notes s’élèvent, caressent l’air, et l’espace se transforme. Montreal Quartet vous invite à un voyage au cœur de la musique classique sud-asiatique, entre tradition millénaire et virtuosité contemporaine.
La voix cristalline de Divya Iyer trace les contours d’un raga ancien, soutenue par le battement profond du mridangam de Sainan Kandiah, pulsation du temps et de l’âme. Le violon d’Anjana Srinivasan s’élance en volutes mélodiques, rejoint par les vibrations solaires de la veena jouée par Seshakamal Iyengar, dont chaque corde murmure un souvenir d’Orient.
Dans cette conversation intime entre les instruments, c’est une Inde intérieure qui s’éveille – grave, lumineuse, suspendue. Une offrande musicale, lente et précise, qui suspend le temps et ouvre une fenêtre sur l’infini.

Momentum of body – Dance workshop
Before the lifting of curtain, several artists invite you into liberating movement. You don’t need to be a dancer, you just need a thrilling restlessness to move.
In only a few minutes, arms unfold, hips awaken, hands sketch the invisible. Hands in mudras, grounded steps, expressive glances; the body opens up to the language of dance, and the audience becomes part of the ritual.
When Dance Becomes Celebration – Veils of Bollywood
A full-bodied immersion into the heartbeat of the subcontinent, where every gesture tells a story and every rhythm calls for joy.
Veils of Bollywood returns with a performance designed as a collective, sensory arc; from the body’s first stirrings to the explosive joy of celebration, passing through a choreographic tableau pulsing with elegance.
At the crossroads of Indian, Bollywood, Garba, Bhangra, Kathak, and Bharatanatyam styles, the troupe weaves a thread between memory and movement, tradition and contemporary pulse.
Festive Fusion – DJ affiliated with Jannat Productions, Veils of Bollywood
And then, energy bursts forth in a captivating sonic whirlwind where the rhythms of Bollywood entwine with pulsing electro beats. A DJ from Jannat Productions lights up the stage, while the Veils of Bollywood dancers trace hypnotic arabesques through the air, setting the space ablaze with poise and intensity.
Joyful mascots add a spark of magic and mischief, drawing the crowd into a collective celebration overflowing with joy.
Music, dance, and euphoria fuse to write a lustrous new chapter in the festival’s story.
The Breath of the Performance – Montreal Quartet
In the vibrant hush of the moment, the first notes rise, brush the air, and reshape the space.
Montreal Quartet invites you on a journey through the heart of South Asian classical music; where ancient tradition meets contemporary virtuosity.
Divya Iyer’s crystal-clear voice traces the contours of a timeless raga, carried by the deep, soulful pulse of Sainan Kandiah’s mridangam; heartbeat of time and spirit. Anjana Srinivasan’s violin unfurls in melodic spirals, joined by the sunlit resonance of Seshakamal Iyengar’s veena, each string whispering memories of the East.
In this intimate conversation between instruments, an inner India awakens; solemn, luminous, suspended. A musical offering, precise and patient, that stretches time and opens a window onto the infinite.

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Asie centrale / jazz / pop

Festival Orientalys : Mémoire nomade souffles des steppes au Quai de l’Horloge

par Rédaction PAN M 360

Quand Altanjargal Boldbaatar entonne son chant, la plaine s’étire, le vent se fige, le temps se plie. Maître du chant diphonique, il fait vibrer l’air en couches anciennes, convoque chevaux, yourtes et dieux invisibles. Chaque souffle devient mémoire. Chaque vibration, un lien fragile entre la terre et le ciel.
À ses côtés, Badamkhand Chuluunbat fait surgir la lumière. Originaire de la province de Khövsgöl, cette voix longue comme la route et souple comme la steppe incarne la relève mongole avec éclat. Artiste complète, elle glisse du chant millénaire aux explorations jazz ou pop, sans jamais perdre son ancrage. Sa voix précise et éthérée donne chair à l’invisible, entre tradition orale et audace moderne.
Sublimant cette alliance, Mandukhai Jamsran, danseuse étoile du Mongolian State Academic Ensemble, incarne avec puissance l’âme nomade de la steppe. Forte de plus de 20 ans de carrière et de plus de 200 spectacles, sa danse mêle héritage millénaire et modernité, racontant par chaque geste les mythes et paysages de sa terre natale.
Un moment suspendu, venu d’ailleurs, et qui résonne longtemps après.

When Altanjargal Boldbaatar begins his song, the plain stretches, the wind stills, and time folds. Master of throat singing, he makes the air vibrate in ancient layers, summoning horses, yurts, and invisible gods. Each breath becomes memory. Each vibration, a fragile link between earth and sky.
By his side, Badamkhand Chuluunbat brings forth the light. Hailing from Khövsgöl province, her voice is as long as the road and as supple as the steppe, brilliantly embodying the new generation of Mongolian artists. A versatile performer, she flows effortlessly from millennia-old songs to jazz and pop explorations, never losing her roots. Her precise and ethereal voice gives form to the invisible, bridging oral tradition and bold modernity.
Enhancing this alliance, Mandukhai Jamsran, star dancer of the Mongolian State Academic Ensemble, powerfully embodies the nomadic soul of the steppe. With over 20 years of career and more than 200 performances, her dance blends ancient heritage and modernity, telling through every movement the myths and landscapes of her homeland.
A suspended moment from afar that lingers long after.

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autochtone / DJ set / électronique

Présence Autochtone : DJ Pøptrt aux Jardins Gamelin

par Rédaction PAN M 360

DJ Pøptrt est une célèbre artiste autochtone originaire de la nation mohawk de Kahnawá:ke. Son son combine son héritage Kanien’kehá:ka avec la musique électronique contemporaine, culminant dans une esthétique unique et captivante. Le parcours de Pøptrt en tant qu’artiste a commencé en 2015 lorsqu’elle a plongé dans le monde des médias et de l’art à Montréal, où elle s’est rapidement imposée en tant qu’artiste multidisciplinaire en pleine ascension dans l’industrie. Ses sets dynamiques couvrent plusieurs styles de house, tech house, disco house et plus encore. L’art de Pøptrt fusionne harmonieusement ses influences culturelles et ses sensibilités pop-art, ce qui donne lieu à une expérience artistique à la fois immersive et captivante. Elle s’est produite dans certains des événements et lieux les plus prestigieux du Canada, notamment Piknic Électronik, Future Forest, Igloofest. En tant que pionnière sur la scène canadienne de la musique et des arts visuels, Pøptrt est largement reconnue pour son talent exceptionnel et son point de vue unique. Sa vision artistique lui a valu de nombreuses récompenses et a inspiré des publics à travers le Canada à embrasser leur héritage culturel et leurs passions créatives.

DJ Pøptrt is a celebrated Indigenous artist originating from the Mohawk Nation of Kahnawá:ke. Her sound combines her Kanien’kehá:ka heritage with contemporary electronic music, culminating in a truly unique and captivating aesthetic. Pøptrt’s journey as an artist began in 2015 when she delved into the world of media and art in Montréal, where she swiftly gained prominence as a rising multidisciplinary artist in the industry. Her dynamic sets span across many styles of house, tech house, disco house and more. Pøptrt’s art seamlessly merges her cultural influences and Pop-art sensibilities, resulting in an artistic experience that is both immersive and captivating. She has performed at some of Canada’s most prestigious events and venues, including Piknic Électronik, Future Forest, Igloofest and more. As a trailblazer in the Canadian music and visual art scene, Pøptrt has garnered widespread recognition for her exceptional talent and unique perspective. Her artistic vision has earned her numerous accolades and has inspired audiences across Canada to embrace their cultural heritage and creative passions.

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danse / DJ set / moyen-oriental

Festival Orientalys : Iran en feu – danse et lumière au Quai de l’Horloge

par Rédaction PAN M 360

Dans un souffle incandescent de grâce et de puissance, la troupe de danse SimorK, Jwan et Toucheh embrasent la scène avec une fougue chorégraphique irrésistible. Issues des racines profondes de la culture iranienne, elles réinventent l’héritage des danses traditionnelles en un tourbillon de mouvements poétiques et exaltés. Des pas ciselés comme la calligraphie, des gestes amples comme les dunes du désert, des regards chargés d’histoire : chaque tableau est une offrande à la mémoire vive d’un peuple, un corps à corps vibrant entre passé et présent.
Costumes flamboyants, port de tête royal, précision du geste – tout évoque un monde ancien réanimé sous les projecteurs, un chant muet venu des montagnes du Kurdistan jusqu’aux confins du Golfe Persique. À travers leurs chorégraphies éclatantes, ces trois troupes portent la voix d’une Iran plurielle, ardente, indomptable.
Et quand la scène se charge de brume et de faisceaux colorés, l’énergie devient électrique. DJ Sam sera présent sur scène, enveloppant les performances d’une ambiance électrisante. Avec ses rythmes percutants, ses lumières vibrantes et ses mixes envoûtants, il transforme l’espace en une véritable fête, rappelant l’énergie des nuits de Téhéran. Il accompagne les danseurs dans une montée en intensité où la musique amplifie chaque mouvement, chaque émotion.
Un moment brûlant d’intensité où les traditions s’enlacent à l’audace, où chaque pulsation, chaque envolée chorégraphique, chaque éclair de lumière devient le souffle vibrant d’un Iran fier, multiple et intensément vivant.

In an incandescent breath of grace and pizzazz, the dance troupe SimorK, Jwan et Toucheh embrace the stage with a whirlwind of irresistible choreography.
Deeply rooted in Iranian culture, they reinvent the heritage of traditional dance through a torrent of poetic and exalted movement. Their steps are as intricate as calligraphy, their gestures as sweeping as desert dunes, their gazes filled with history. Each scene is an offering to the living memory of a people a vibrant, visceral dialogue between past and present.
Flaming costumes, regal poise, a precision of gesture; everything evokes an ancient world brought back to life under the spotlight, a silent song rising from the mountains of Kurdistan to the far reaches of the Persian Gulf. Through prismatic choreographies, these three troupes carry the voice of a plural, passionate, and untamable Iran.
And when the stage carries golden beams, the air turns electric. DJ Sam will be present on stage, wrapping the performances in a kinetic atmosphere
With percussive rhythms, vibrant lights, and hypnotic mixes, he transforms the space into a true celebration, echoing the energy of Tehran’s nightlife. He accompanies the dancers in a rising wave of intensity, where music amplifies every movement and emotion.
A moment burning with intensity, where tradition intertwines with boldness, where each pulse, each choreographic flight, each flash of light becomes the vibrant breath of a proud, plural, and fiercely alive Iran.

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classique occidental

Festival de Lanaudière | Une magie lanaudoise nommée Nagano

par Frédéric Cardin

Vendredi 1er août dernier, l’Amphithéâtre de Lanaudière recevait l’OSM et surtout Kent Nagano à sa direction, dans un retour que l’on pourrait presque qualifier de triomphant. Le public l’attendait et était probablement prêt à ovationner n’importe quelle performance, du chef. Heureusement, Kent Nagano a offert une très belle lecture musicale de trois œuvres charnues, question coloris et langage polyphonique. 

Pour les couleurs, la Rhapsodie pour clarinette et orchestre en si bémol majeur, L. 116 de Debussy avec Todd Cope, clarinette solo de l’OSM, a rempli les belles promesses d’une écriture foisonnante et merveilleusement bigarrée. Les chausses-trappes interprétatives nombreuses de la partition ont été bien maîtrisés et même rehaussée d’une notable aisance du soliste, à qui le chef invité a su apporter un soutien habile et nuancé de l’orchestre. 

En entrée de programme, l’ op. 1 de Webern, la Passacaille en ré mineur a reçu le traitement qu’elle méritait, soit une très belle ampleur des cordes, encore teintée de romantisme, doublées de voix contrapuntiques plus modernistes/impressionnistes chez les bois. Webern n’avait pas encore traversé le pont vers l’atonalisme, ce qui rend cette Passacaille toujours éminemment accessible pour le grand public, tout en permettant à ce dernier de prendre connaissance avec une prémonition de la complexité raffinée du langage de ce compositeur. 

En finale de ce concert donné d’un seul trait (sans entracte), la Symphonie n° 3 en fa majeur, op. 90, sa grande richesse polyphonique et ses magnifiques thèmes et mélodies. Je me demandais si Kent Nagano allait nous présenter la vision de Brahms, historiquement informée, telle que ce que l’on entend dans son enregistrement de la même œuvre sous étiquette BIS, et paru il y a quelques semaines. Je vous parlais alors, dans la critique de l’album (À LIRE ICI) de la grande liberté de mouvement, de l’aisance rythmique, du souffle aéré des voix, que le chef a apporté à la lecture de cette musique. Bien que sorti récemment, l’enregistrement en question date de 2019. Depuis tout ce temps, Nagano a eu tout le temps d’affiner sa vision. Qu’en était-il, donc? Eh bien oui, ce que l’on entend sur l’album est bien là, avec encore plus de conviction et d’oxygène. Le très fameux troisième mouvement, Poco allegretto, nous a collectivement élevés grâce à sa mélodie poignante et la tendresse naturelle avec laquelle le chef lui a donné vie. Une belle magie que tout le monde réuni a su capter et ressentir. 

Une ovation soutenue a forcé Kent Nagano a revenir sur scène six fois. Le public l’adore, et si vous avez envie d’en savoir plus sur sa perception de l’amour entre lui et le Québec, en plus de sa vision de Brahms, ÉCOUTEZ L’ENTREVUE QUE J’AI RÉALISÉE AVEC KENT NAGANO ICI (en anglais). 

arabe / DJ set

Festival Orientalys : DJ Sajed au Quai de l’Horloge

par Rédaction PAN M 360

À seulement 15 ans, DJ Sajed impose déjà son style unique, tout en suivant les traces de son paternel DJ Omar. Avec une maîtrise étonnante, il fusionne les vibrations modernes de la scène arabe pour enflammer la scène.
Sur ses platines, il capte l’essence du moment pour créer une énergie irrésistible, entraînant le public dans un tourbillon musical vibrant et spontané. Préparez-vous à vivre une expérience rythmée et pleine de fraîcheur. La relève est assurée!

At just 15 years old, DJ Sajed already stands out with his unique style, following in the footsteps of his father, DJ Omar. With remarkable skill, he blends the modern vibes of the Arab music scene to set the stage on fire.
Behind his decks, he captures the spirit of the moment, creating an irresistible energy that sweeps the crowd into a vibrant and spontaneous musical whirlwind. Get ready for a fresh and rhythmic experience. The future is in great hands !

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hip-hop / hip-hop alternatif / rap

Osheaga 2025 I Tyler, The Creator, impérial malgré la pluie et la fatigue

par Jacob Langlois-Pelletier

S’il y a bien quelque chose que Tyler, The Creator a prouvé — ou plutôt réaffirmé — avec la sortie récente de son projet dance DON’T TAP THE GLASS, c’est qu’il se moque bien des conventions et ne cherche qu’à créer la musique qui lui plaît. Et c’est dans ce même état d’esprit qu’il est monté sur scène à Osheaga, avec une seule intention : s’éclater avec la foule, malgré la pluie qui a écourté son passage et une fatigue bien palpable.

À peine une semaine après son concert au Centre Bell, Tyler retrouvait sans doute des visages familiers parmi les milliers de spectateurs du parc Jean-Drapeau. Il a fait son entrée sur les notes lourdes et dramatiques de « Big Poe », suivie de l’entraînante « Sugar on My Tongue », perché sur une structure arborant le titre de son dernier album. Il n’en fallait pas plus pour que le public commence à se déhancher, quelques minutes à peine après le coup d’envoi.

Devant et derrière lui, les effets pyrotechniques éclatent au rythme des morceaux, accompagnés d’un éclairage précis, toujours en phase avec les différentes atmosphères de son répertoire. Tyler Gregory Okonma, de son vrai nom, est une véritable bête de scène. Seul sur le vaste plateau, il bondit, se déhanche et incarne chaque pulsation avec intensité.

Après un bref passage dans DON’T TAP THE GLASS, il a enchaîné avec plusieurs titres tirés de CHROMAKOPIA, paru en octobre 2024. L’ambiance s’est assombrie, alors que des faisceaux verts, couleur emblématique du projet, envahissaient la scène. « Sticky » a été l’un des temps forts, la foule scandant à pleins poumons les couplets des rappeuses GloRilla et Sexyy Red. Rarement voit-on un auditoire aussi connecté à son artiste.

À mi-parcours, Tyler a confié qu’il allait puiser dans certains morceaux plus anciens, « cela me permettra de souffler pendant que vous chantez », a-t-il lancé. En reprenant des titres comme « EARFQUAKE » (IGOR) ou « WUSYANAME » (CALL ME IF YOU GET LOST), l’icône du rap alternatif a visé juste. Il n’avait plus qu’à savourer les chants du public.

Plusieurs fois, l’artiste a évoqué son état d’épuisement, admettant être « vidé » vers la fin de son set d’une heure. En tournée depuis février, Tyler approche la fin d’un marathon de plus de soixante concerts. On lui pardonne volontiers cette fatigue, surtout au vu de l’énergie déployée et de la grande majorité de ses textes livrés dans leur intégralité.

Après avoir exploré tous les coins de sa discographie, Tyler a conclu avec la sublime « See You Again », collaboration avec Kali Uchis tirée de Flower Boy (2017). Porté par les voix du public, il a quitté la scène en remerciant chaleureusement ses fans.

Sur « Rah Tah Tah », Tyler, The Creator affirme être le plus grand rappeur de Los Angeles après Kendrick Lamar. Après une prestation aussi solide et une carrière aboutie, on ne peut que lui donner raison. Ce n’est pas de l’arrogance, mais de la lucidité.

Crédit photo: Sophie Mediavilla-Rivard

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