opéra contemporain

Festival du Monde Arabe 2024 | Sainte Marine, opéra immersif : curieux ou heureux?

par Frédéric Cardin

Samedi 9 novembre avait lieu la création de l’opéra Sainte Marine de Katia Makdissi-Warren (de l’ensemble OktoEcho), avec le concours de la compagnie Chants Libres dirigée par Marie-Annick Béliveau (également interprète du rôle principal).

Écoutez l’entrevue que j’ai réalisée avec Marie-Annick Béliveau au sujet du personnage de Sainte Marine, et de l’opéra lui-même: 

L’opéra est qualifié d’immersif, ce qui est juste compte tenu que le public et les artistes sont dispersés dans un même espace commun sphérique : le dôme de la SAT (Société des Arts Technologiques). Mieux encore, les artistes se déplacent à travers les spectateurs, et ceux-ci ont le loisir (ou sont parfois obligés) de changer de place, de s’asseoir ou de rester debout, selon leur bon plaisir ou leur intérêt pour un musicien plutôt qu’un autre. Le dôme lui-même sert d’écran pour diverses projections au cours du spectacle. Quelques-unes sont jolies (dessins de fleurs, plantes, arbres), d’autres touchantes (bougies accompagnant un passage musical introspectif vers la fin de l’oeuvre), mais trop souvent se limitent à des jaillissements de traits colorés ou de formes esquissées qui semblent sévèrement sous utiliser le potentiel moderne de l’art visuel numérique.

La musique évoque les chants traditionnels maronites du Liban (pensez soeur Marie Keyrouz), car Sainte Marine a vécu dans ce qui est aujourd’hui le Liban vers le 5e siècle. La partition vocale évolue avec des lignes simples, avec forts échos de gammes modales, transportées par les voix amplifiées de Marie-Annick Béliveau, mezzo-soprano à qui on demande des écarts parfois importants en plus d’enchaîner le chant et la narration, et un trio de voix basses masculines, les ‘’frères’’ de Sainte Marine dans le monastère où elle a vécu déguisée en moine masculin toute sa vie ou presque. Ce qu’on entend ressemble surtout à du chant rituel, ou incantatoire, et pratiquement dénué de toute harmonisation. L’effet est certes suggestif de la transe, mais surtout chenu en émotion. J’ai pensé quelques fois que j’aurais aimé un drame plus caractère.

La partition instrumentale est celle qui s’écarquille le plus entre les styles et les effets. J’ai particulièrement aimé le jeu des flûtes proposé par la compositrice : traversière classique et alto jouées par Marie-Hélène Breault et surtout le nay traditionnel superbement déployé par Aymen Trabulsi. Elles sont le point d’ancrage dans ce monde du Levant lointain, aussi bien culturellement que temporellement. Puis, les percussions (trés bon Bertil Schulrabe) et le piano (Pamela Reimer) travestissent l’authenticité culturelle initialement dessinée avec des interventions parfois contemporaines, ailleurs jazz ou légèrement pop. Toutes les personnalités stylistiques jusqu’ici décrites se superposent occasionnellement, mais plus souvent qu’autrement se côtoient dans un regroupement pour lequel j’hésite entre les qualificatifs de curieux ou heureux. Un peu comme si je goûtais un plat que j’aime, mais pour lequel je me demande ce qu’il y manque pour le rendre vraiment savoureux.

La qualité des interprètes est indéniable, même si j’ai senti la voix de Marie-Annick un brin fragile, voire hésitante, dans quelques passages. Peut-être était-ce voulu, pour mieux incarner le personnage? Encore une fois, j’hésite.

Sainte Marine est une proposition très intéressante, qui mérite un peaufinage esthétique et un resserrement de l’écriture dramatique (tant musicale que scénique), et puis un je-ne-sais-quoi qui reste à identifier pour lui permettre d’atteindre son potentiel.

Distribution:  

Marie-Annick Béliveau, mezzo-soprano; Marie-Hélène Breault, flûtes; Aymen Trabulsi, nay; Pamela Reimer piano; Bertil Schulrabe percussions; Michel Duval, David Cronkite et Clayton Kennedy, basses

Katia Makdissi-Warren, conception et composition

Marie-Annick Beliveau, conception, livret et direction artistique

Charlie Poirier-Bouthillette, conception vidéo

Normal Studio, réalisation immersive

Flavie Lemée, éclairages

Marianne Lonergan, scénographie et costumes

Angélique Wilkie, dramaturgie

classique occidental

Jason Xu, premier saxophoniste à rafler les honneurs au Concours de l’OSM

par Alexis Desrosiers-Michaud

Pour la première fois de son histoire, la finale du Concours de l’OSM mettait en vedette pas un, mais deux saxophonistes, en plus d’un trompettiste et d’une tromboniste basse. Et pour la première fois de son histoire, le premier prix est attribué à un saxophoniste, le Sino-Canadien Jason Xu.

C’est d’ailleurs avec lui que la finale du concours s’est ouverte, par une interprétation de la Rhapsodie pour saxophone alto d’André Waignien. Cette pièce ne lui a laissé aucun répit. Il n’y a pas beaucoup de passages lyriques, mais il est capable de faire chanter les lignes de manières virtuoses. Xu a un beau son expressif et velouté. On le perd cependant un peu dans les nuances douces, mais l’orchestre, dirigé par Jacques Lacombe, aurait pu jouer moins fort. Sinon, une de ses qualités est de faire un tout avec celui-ci. Rapidement, on sent qu’une chimie s’installait entre le soliste et l’orchestre.

Le deuxième candidat était le trompettiste ottavien Charles Watson dans le Concerto pour trompette de Franz Joseph Haydn. Stoïque, il prend le pari de jouer avec un son rond, sans force ni flamboyance, avec un jeu de finesse et des articulations nettes. Il manquait cependant un peu de nuance et de phrasé. Nul ne sait si la concentration fait gagner des points, mais il a été importuné à quelques reprises, notamment par des applaudissements aux mauvais endroits, malgré les avertissements, et par les cris d’un bambin. Aussi, une cadence de concerto n’est pas un solo de jazz : on n’applaudit pas à la fin de celle-ci et lorsque l’orchestre reprend ! Malgré tout, Watson est demeuré imperturbable.

Après l’entracte, c’était au tour de Malena Lorenson qui a interprété le Concerto pour tuba de John Williams (oui, oui, lui), mais adapté pour trombone basse. Malgré quelques craquements au début, elle offre une performance époustouflante. Le son est égal dans le vaste registre de l’instrument et Lorenson passe très facilement au-dessus de l’ensemble orchestral. Il ne faut pas oublier que le concerto est conçu pour être joué par un instrument à pistons, alors qu’au trombone, c’est le bras seul qui bouge pour effectuer les changements de notes. Lorenson rend cette gymnastique complexe avec une impressionnante facilité et se surpasse également dans les articulations du registre grave. Native de l’Alberta, mais étudiant à Montréal, elle a chaudement été applaudie par le public.

L’alignement de l’après-midi s’est conclu avec Bingchen He. Le deuxième saxophoniste de la soirée a choisi d’interpréter le Concerto pour saxophone alto d’Henri Tomasi. Il y a beaucoup de notes, mais il y a peu de valeur ajoutée à la virtuosité. Tout comme dans le concerto de Williams, l’orchestration y est très dense et, malheureusement, le saxophone se fait manger tout rond à plusieurs reprises. He prend plus de place sur scène que les autres et on sent qu’il y a moins de symbiose avec l’orchestre. Après une longue délibération, les résultats ont été les suivants :

1er prix : Jason Xu

2e prix : Malena Lorenson

3e prix : Bingchen He

4e prix : Charles Watson

Le jury international, placé sous la présidence de la directrice générale de l’Orchestre philarmonique royal de Liège Aline Sam-Giao, était composé de : Leone Buyse, professeure émérite en musique Ida and Joseph Kirkland Muller de la Rice University, Manon Lafrance, trompettiste et pédagogue, Louise Pellerin, hautboïste et professeure à l’Université des arts de Zurich, Rafael Payare, directeur musical de l’OSM, Jacques Lacombe, chef d’orchestre et Peter Sullivan, trombone solo à l’Orchestre symphonique de Pittsburgh.

crédit photo : Antoine Saito

classique

Quatuor Quasar: Autour de Chick Corea

par Rédaction PAN M 360

Vous êtes invités à une rencontre exceptionnelle entre le Quatuor de saxophones Quasar, qui célèbre cette saison son 30e anniversaire, et l’incomparable pianiste de jazz François Bourassa.

Sous le signe de l’amitié et de la complicité, les 5 musiciens revisitent ensemble les célèbres « Children’s Songs » de Chick Corea et proposent tour à tour des pièces inspirées par les plus grands artistes du jazz et de l’improvisation dont Chet Baker et Frank Zappa. Cumulant plus de 20 prix Opus en carrière, Quasar et François Bourassa promettent un apéro jazz inoubliable, riche en action et en émotion.

You are invited to an exceptional encounter between the Quasar Saxophone Quartet, celebrating its 30th anniversary this season, and the incomparable jazz pianist François Bourassa.

Under the banner of friendship and complicity, the 5 musicians revisit Chick Corea’s famous “Children’s Songs” and propose pieces inspired by the greatest artists of jazz and improvisation, including Chet Baker and Frank Zappa. With over 20 Opus awards to their credit, Quasar and François Bourassa promise an unforgettable jazz aperitif, rich in action and emotion.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient du Quatuor Quasar et est adapté par PAN M 360.

Afrique / flamenco / musique traditionnelle ouest-africaine

Malasartes | Noubi et son melting-pot de sonorités

par Sandra Gasana

Accompagné par la compositrice et guitariste flamenca Caroline Planté et le Vénézuélien Héctor Alvarado Pérez à la basse, Noubi n’a pas trop tardé à inviter le saxophoniste argentin Damian Nisenson sur scène. Ce dernier, qui avait introduit la soirée quelques minutes plus tôt, est l’homme derrière Malasartes, cette compagnie de création et production à l’origine de cette série de concerts d’automne.

Les thèmes abordés par Noubi vont des enjeux touchant la jeunesse, la politique, l’individualisme dans les sociétés occidentales tout en dénonçant les violences sous toutes ses formes, comme il le fait dans le morceau Nanela. C’est lors de ce morceau que les spectateurs se sont mis à danser, n’en pouvant plus de rester assis, alors que Noubi faisait participer la salle dans le refrain en wolof.

Il prend le temps de remercier son public après chaque morceau, en français et en wolof, sa langue maternelle. En effet, ce natif de Saint-Louis au Sénégal est très attaché à sa langue, puisque tous ses morceaux sont dans sa langue natale, à quoi il rajoute quelques paroles en français par-ci, par-là. D’ailleurs, Caroline et Hector font les chœurs en wolof sur certains morceaux, ce qui rajoute un effet de surprise au spectacle. Principalement sur son cajón, il joue à la guitare à une ou deux reprises, complémentant ainsi ses musiciens. La forte complicité, surtout avec Damian, se faisait ressentir tout au long du spectacle, les deux ayant travaillé ensemble pendant plusieurs années, depuis ses débuts à Montréal, dans le cadre du programme de mentorat de Diversité artistique Montréal.

Noubi rend également un hommage à sa maman dans le morceau Légui, « remerciant celle qui a fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui », nous confie-t-il. Il nous a également partagé des collaborations avec de grandes artistes telles que la Brésilienne Bia Krieger ou encore la Mexicaine Mamselle Ruiz, avec le morceau Sourire, les deux femmes étant absentes malheureusement.

Dans le morceau Autrement, il invite l’audience à porter « un nouveau regard sur le monde, un nouveau regard sur la vie », entre les rythmes saccadés du cajón et la guitare flamenca qui fusionnent parfaitement. J’étais surprise de voir comment les rythmes de Mbalax s’agençaient bien avec le style flamenco, une combinaison originale. Et c’est exactement ce qui ressort de ce concert : cette ouverture de Noubi vers l’autre, vers d’autres rythmes venant d’Amérique latine et d’ailleurs, le tout avec originalité, tout en invitant le spectateur dans son univers sénégalo-québécois. Un vrai melting-pot de sonorités.

classique

Orchestre de l’Agora: Émile Proulx-Cloutier Symphonique

par Rédaction PAN M 360

L’univers musical d’Émile Proulx-Cloutier, aux textes foisonnants et aux musiques envoûtantes, adapté en version symphonique le temps de deux concerts événements!

Deux soirées à la Maison symphonique de Montréal qui s’annoncent aussi prodigieuses qu’excitantes, alors qu’Émile sera magnifiquement accompagné de l’Orchestre de l’Agora, dirigé par les chefs Nicolas Ellis (22 novembre) et Julien Proulx (7 décembre). Les arrangements seront signés par Francois Vallières et Guido Del Fabbro.

The musical universe of Émile Proulx-Cloutier, with its abundant texts and spellbinding music, adapted to a symphonic version for two concert events!

Two evenings at the Maison symphonique de Montréal promise to be as prodigious as they are exciting, with Émile magnificently accompanied by the Orchestre de l’Agora, conducted by Nicolas Ellis (November 22) and Julien Proulx (December 7). The arrangements are by Francois Vallières and Guido Del Fabbro.

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Ce contenu provient de l’Orchestre de l’Agora et est adapté par PAN M 360.

classique / expérimental / contemporain

Quatuor Quasar: Ciné-Quasar

par Rédaction PAN M 360

Le quatuor de saxophones Quasar présente un événement à ne pas manquer : la projection de leur triptyque cinématographique qui met en scène trois œuvres de compositeurs québécois en trois films d’arts, accompagnés de trois documentaires du réalisateur Simon Roberge. Venez (re)découvrir Ode au Métal de Sonia Paço-Rocchia, Chaleurs de Walter Boudreau et Entre Nous de Thierry Tidrow dans toute leur splendeur, avec en plus un accès aux coulisses de la création de ces trois spectacles marquants dans la carrière de Quasar. Par la même occasion, venez fêter les 30 ans du quatuor avec leurs membres fondateurs, leurs collaborateurs et tous leurs amis, dans une ambiance festive et conviviale. 

Les projections de films seront ponctuées de prises de parole, de pauses désaltérantes et plusieurs surprises. Les entrées et sorties seront permises tout au long de l’événement pour accommoder les préférences et horaires de tous.tes. 

The Quasar saxophone quartet presents a not-to-be-missed event: the screening of their cinematic triptych featuring three works by Quebec composers in three art films, accompanied by three documentaries by director Simon Roberge. Come and (re)discover Sonia Paço-Rocchia’s Ode au Métal, Walter Boudreau’s Chaleurs and Thierry Tidrow’s Entre Nous in all their glory, with behind-the-scenes access to the creation of these three landmark shows in Quasar’s career. At the same time, come and celebrate the quartet’s 30th anniversary with founding members, collaborators and friends, in a festive and convivial atmosphere.

Film screenings will be punctuated by speeches, refreshment breaks and many surprises. Entry and exit will be permitted throughout the event to accommodate everyone’s preferences and schedules.

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classique

Violons du Roy: Le Messie de Handel avec Bernard Labadie

par Rédaction PAN M 360

Personne ne reste indifférent devant les interprétations exceptionnelles du Messie de Handel qu’offrent les forces réunies de La Chapelle de Québec, des Violons du Roy et de Bernard Labadie. Pour ce Messie du 40e anniversaire, dans une 18e production de l’œuvre par Les Violons du Roy, Bernard Labadie réunit, une fois de plus, un exceptionnel quatuor de solistes, incluant Liv Redpath et William Thomas dans leurs débuts au Québec.

No one can remain indifferent to the exceptional interpretations of Handel’s Messiah offered by the combined forces of La Chapelle de Québec, Les Violons du Roy and Bernard Labadie. For this 40th anniversary Messiah, in Les Violons du Roy’s 18th production of the work, Bernard Labadie once again brings together an exceptional quartet of soloists, including Liv Redpath and William Thomas in their Quebec debut.

12 & 13 décembre au Palais Montcalm à Québec

14 décembre à la Maison Symphonique à Montréal

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expérimental / contemporain

Chamberdestroy / Thin Edge New Music Collective & Paramirabo au Conservatoire de Montréal

par Rédaction PAN M 360

ChamberDestroy réunit les ensembles de musique contemporaine Paramirabo (Montréal) et Thin Edge New Music Collective – TENMC (Toronto) autour d’un objectif artistique commun. Pour cette occasion, les deux ensembles célèbrent une collaboration fructueuse avec la première de ChamberVania de Nicole Lizée, Datura de Yaz Lancaster, ainsi que des œuvres de Louis Andriessen et Julius Eastman.

Nicole Lizée, compositrice imaginative basée à Montréal, fusionne musique contemporaine, technologie et culture populaire dans ses œuvres. Yaz Lancaster, artiste transdisciplinaire de New-York, explore l’esthétique relationnelle et la politique libératoire. Le style expérimental de Louis Andriessen, développé en réaction aux traditions sérialistes d’après-guerre, et la texture harmonique envoûtante de Joy Boy de Julius Eastman enrichissent ce projet.

Soutenu généreusement par The Music Gallery, le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts de l’Ontario et le Conseil des arts de Toronto, ce projet met en avant des instruments personnalisés et des graphiques qui relient les mondes du jeu vidéo et de la musique de chambre.

ChamberDestroy unites the contemporary music ensembles Paramirabo (Montreal) and Thin Edge New Music Collective – TENMC (Toronto) around a common artistic goal. On this occasion, the two ensembles celebrate a fruitful collaboration with the premiere of Nicole Lizée’s ChamberVania, Yaz Lancaster’s Datura, and works by Louis Andriessen and Julius Eastman.

Nicole Lizée, an imaginative Montreal-based composer, fuses contemporary music, technology and popular culture in her works. New York-based transdisciplinary artist Yaz Lancaster explores relational aesthetics and liberatory politics. The experimental style of Louis Andriessen, developed in reaction to post-war serialist traditions, and the haunting harmonic texture of Julius Eastman’s Joy Boy enrich this project.

Generously supported by The Music Gallery, the Canada Council for the Arts, the Ontario Arts Council and the Toronto Arts Council, this project features custom instruments and graphics that link the worlds of video games and chamber music.

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Ce contenu provient du Vivier et est adapté par PAN M 360

classique

OSM : Fantastique Berlioz!

par Rédaction PAN M 360

Ce concert exceptionnel, consacré à Hector Berlioz, offrira au public l’occasion rare de vivre en direct l’enregistrement de ces deux célèbres chefs-d’œuvre. Les cloches de carillon nouvellement acquises par l’OSM ajouteront une dimension sonore unique à cet événement.

Venez partager ce moment privilégié avec l’OSM et Rafael Payare, et prenez part à une expérience artistique à la fois captivante et inoubliable!

This exceptional concert, dedicated to Hector Berlioz, will offer audiences the rare opportunity to experience live the recording of these two famous masterpieces. The OSM’s newly acquired carillon bells will add a unique sonic dimension to this event.

Come and share this special moment with the OSM and Rafael Payare, and take part in a captivating and unforgettable artistic experience!

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Ce contenu provient de l’Orchestre symphonique de Montréal et est adapté par PAN M 360

ambient / jazz

Malasartes : Cordâme présente Déesses Mystiques + Ompé

par Rédaction PAN M 360

Cordâme (20h30)

Le spectacle musical « Déesses Mystiques » de l’ensemble Cordâme est une expérience sonore enchanteresse qui plonge le public dans un voyage onirique à travers les âges et les cultures. La virtuosité des musiciens et musiciennes de Cordâme, aux cordes et percussions, crée une atmosphère envoûtante, tandis que les compositions de Jean Félix Mailloux capturent la grâce et la spiritualité des divinités féminines. « Déesses Mystiques » transcende les frontières culturelles pour célébrer la féminité sacrée et la connexion entre la musique et la spiritualité. Ce spectacle musical est une invitation à un voyage transcendant au cœur de l’âme, où l’inspiration artistique se mêle à la magie mystique des déesses éternelles.

The “Déesses Mystiques” musical show by the Cordâme ensemble is an enchanting sound experience that takes the audience on a dreamlike journey through time and culture. The virtuosity of Cordâme’s string and percussion musicians creates a spellbinding atmosphere, while Jean Félix Mailloux’s compositions capture the grace and spirituality of female divinities. “Mystical Goddesses” transcends cultural boundaries to celebrate sacred femininity and the connection between music and spirituality. This musical show is an invitation to a transcendent journey to the heart of the soul, where artistic inspiration mingles with the mystical magic of eternal goddesses.

Ompé (21h45)

Le trio Ompé est un ovni intermittent dans le paysage musical montréalais. Silencieux depuis presque une dizaine d’années, le trio d’improvisateurs qu’est Alex Bellegarde (contrebasse), Moïse Yawo Matey (percussions) et Damian Nisenson (saxophones) ont décidé de rendre de nouveau visite à la planète Terre, apportant leur musique dont on reconnait les influences (africaines, latines, jazz, juives) sans tout à fait savoir de quelle galaxie ils nous arrivent.

The Ompé trio is an intermittent UFO in the Montreal musical landscape. Silent for almost a decade, the trio of improvisers Alex Bellegarde (double bass), Moïse Yawo Matey (percussion) and Damian Nisenson (saxophones) have decided to pay planet Earth another visit, bringing their music whose influences (African, Latin, jazz, Jewish) we recognize without quite knowing from which galaxy they have come.

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Hip Hop / Moyen-Orient / Levant / Maghreb / rap

Festival du Monde Arabe de Montréal | Narcy et Omar Offendum: Deux décennies d’amitié artistique

par Sandra Gasana

Une épée en forme de Palestine. Voici ce qui attire l’attention d’emblée, en plus du salon d’inspiration arabe qui décore la scène du National. Avec des coussins à motifs rouges, quelques livres, du café, on a vraiment l’impression de s’incruster dans une soirée entre amis, mettant l’art à l’honneur sous toutes ses formes.

C’est d’abord Omar Offendum qui ouvre le bal, pendant que Narcy est assis dans le salon avec ses convives, incluant deux membres du groupe iconique montréalais de Hip Hop, Nomadic Massive, Tali et Meryem Saci.

Éclairé par un spot lumineux, une canne à la main (sa signature), vêtu d’une tenue traditionnelle et de son chapeau Fez noir, Offendum manie la langue arabe et anglaise, jonglant entre ces deux univers, les mélangeant parfois. Narcy lui sert du café de temps en temps, échangeant des anecdotes, se taquinant sur les rivalités syriennes et iraquiennes. Excellent conteur, il alterne entre poésie, nous raconte des histoires, rappe, le tout avec une aisance incroyable. Riches d’une amitié datant de vingt ans, Narcy intervient sur certaines chansons d’Offendum, parfois en anglais, parfois en arabe, et vice-versa. « C’est rare d’avoir un ami artiste qui te challenge encore, même après 20 ans », dit-il en s’adressant à Narcy. En effet, on pouvait ressentir cette complicité sur scène.

Omar a fait participer la salle sur son morceau I love you, un hymne à l’amour, avec en images de fond de vieux films romantiques. Les transitions sont parfois brutes, juxtaposant des chants classiques arabes avec des beats modernes. La Palestine était à l’honneur durant les deux parties du spectacle mais également le Liban, qui défraie les manchettes ces dernières semaines. On en apprend également sur des figures importantes de l’histoire Moyen-Orientale tels que Nizar Qabbani, un poète syrien ou encore Mahmoud Darwish, un poète et auteur palestinien qui nous a quitté en 2008. Il termine avec son plus grand succès, God is Love, que mes voisins semblaient particulièrement apprécier mais mon coup de cœur restera le morceau Close My Eyes en hommage à son père. « Cette chanson, je la dédie à toutes les personnes qui ont perdu un être cher », nous partage-t-il alors que le vidéoclip défilait en arrière.

Après un court entracte, Narcy s’installe à la place d’Omar et prend le relai en entamant avec l’un de ses plus grands succès, P.H.A.T.W.A, sur fond d’images d’Al-Jazeera en arrière-plan, et des archives personnelles. Entièrement vêtu de cuir noir et d’une chemise blanche, il passe en revue d’autres morceaux phares de sa carrière de 20 ans, entre autres Hamdulillah, qui figure dans l’album The Narcicyst paru en 2009, une collaboration avec Shadia Mansour. Des collaboratrices, il en avait invité quelques-unes sur scène, celles qu’il appelle des « sœurs » telles que Meryem Saci, avec qui il a enregistré le morceau 7araga, la poète Palestienne Farah qui a déclamé un poème en hommage à sa terre natale ainsi que Tali qui a opté pour un texte poignant pour l’occasion.

En guise de clôture, il nous a offert Free, une chanson hommage aux enfants de l’album World War Free Now, en collaboration avec Ian Kamau ainsi que le morceau Time, écrit en hommage à son grand-père. Et quoi de mieux que de terminer avec le morceau le plus récent, Sword, dont les fonds amassés iront aux enfants palestiniens. En plus d’avoir le sens de l’amitié fort, la famille tient une place importante pour Narcy. Il a invité la sienne sur scène à la fin du concert pour saluer le public, l’invitant à venir faire un tour dans sa librairie/bibliothèque Maktaba, au Vieux-Port de Montréal.

Afrique

Dicko Fils au Club Balattou

par Rédaction PAN M 360

Artiste nomade peulh du pays des hommes intègres, la destinée du bourlingueur Moulaye Dicko relève presque du mythe. Issu d’une lignée de quatorze enfants, il fortifie son pacte musical à la même source que les rois et reines de l’Empire du Mandé que sont Salif Keita et Oumou Sangaré. Au Mali, ces voix célestes le happe très tôt en son âme née la tradition des griots. Puis adolescent, c’est la fougue reggae ivoirienne qui s’empare de lui. En 2014, Dicko Fils devient la star des pistes de danse avec son tube « Denke Denke » entonné dans sa langue natale, le fulfulde. Abonné aux festivals internationaux, l’artiste doté d’un imaginaire théâtral collabore à la création d’univers scéniques dont le chef d’œuvre Antigone, inspiré par la figure de Mandela. Depuis 2018, la capitale new-yorkaise comme la Ville Lumière ouvrent les bras à cet Ambassadeur de la Paix burkinabé.

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Moulaye Dicko is a nomadic Fulani musician from a land of respectable men, a rolling stone whose journey is the stuff of legends. From a family of fourteen children, he upholds his musical pact to the kings and queens of the ancient Mali Empire, the same source as Salif Keita and Oumou Sangaré. While he was living in Mail, it was their divine voices bearing the griot traditions that first captured his soul. Later, as an adolescent, it was the ardour of Ivorian reggae that pulled at his heartstrings. In 2014, his single “Denke Denke,” sung in his native Fula language, quickly became a dance favourite. A regular at world festivals, Dicko Fils gives expression to his theatrical flair by collaborating in theatrical events, such as the masterpiece Antigone, inspired by the life of Nelson Mandela. Since 2018, the Big Apple, like the City of Lights, has been welcoming this Burkinabé ambassador of peace with open arms.


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