Malgré ses quatre-vingt-quatre balais au compteur, Charles Lloyd a su demeurer un créateur allumé, un souffleur généreux et un musicien prolifique. Cette année, l’illustre label Blue Note publiera non pas un, mais trois nouveaux albums du légendaire ténorman. Trois enregistrements en trio qui paraîtront à trois mois d’intervalle. Outre le disque dont il est ici question, nous aurons droit à une collaboration avec le guitariste Anthony Wilson et le pianiste Gerald Clayton ainsi qu’à une autre mettant en vedette le guitariste Julian Lage et le percussionniste Zakir Hussain. Le premier volet du triptyque, Trios : Chapel, quant à lui, voit le vénérable saxophoniste s’exécuter avec le guitariste Bill Frisell et le contrebassiste Thomas Morgan, des instrumentistes dont la cohésion n’est plus à prouver comme nous avons pu le constater à l’écoute des excellents disques qu’ils ont publiés en tandem sous étiquette ECM. Comme son titre le souligne, l’album fut enregistré en concert à la Coates Chapel de San Antonio au Texas. Il est composé de cinq pièces ayant déjà été endisquées par Lloyd au cours de sa carrière qui a débuté il y a plus d’un demi-siècle : deux reprises et trois compositions originales. Dès les premières mesures du morceau d’ouverture – une splendide relecture du Blood Count de Billy Strayhorn – on a l’impression de léviter, de s’élever dans l’air nocturne et de s’envoler parmi les constellations. Poussé par le souffle du vent émis par le saxophone du maestro, le jazzophile se perd dans la contemplation des étoiles semées par la guitare de Frisell au-dessus des champs qui ondulent sous l’impulsion du jeu tout en souplesse de Morgan. Cet agréable vol se poursuit sous des cieux chargés d’effluves plus épicés durant l’exécution de Ay Amor, standard cubain créé par Bola de Nieve, alors que l’atmosphère prend des teintes oniriques pendant Beyond Darkness au cours de laquelle Lloyd troque son sax pour une flûte enchanteresse. Nous avons déjà hâte de connaître la suite de ce voyage pour lequel nul passeport n’est requis!
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