Parker est basée à Toronto et passablement active sur la scène locale de la ville. Peaks and Valleys, sans être présenté tel quel, est un album féministe. Pas dans le sens politique de la chose, mais plutôt dans le sens pratique. On y retrouve en effet des compos uniquement féminines (deux de Mary Lou Williams, deux de Geri Allen, et une suite en cinq mouvements de Parker elle-même) et seulement deux garçons sur le total de sept interprètes convoqués pour l’ensemble de l’album.
Les excellentes pièces de Allen (Unconditional Love et Drummer’s Song) et de Williams (Gloria et Rosa Mae, une première parution en version vocale de cette pièce) sont finement dessinées par l’ensemble de Parker, sans exploration trop abrupte, respectant ainsi la nature populaire et stylée de ces grandes artistes. La suite de Parker (Peaks and Valleys du titre) se loge à la même enseigne, celle d’un jazz mélodique et franc, teinté ici de blues ou ailleurs de pop, et qui favorise des interventions simples mais enthousiastes des partenaires en musique. Quelques morceaux ressortent du lot, tels que Survival, un spoken word sur lit de gouttelettes scintillantes au piano. Très joli.
Peaks and Valleys satisfera vos envies de jazz rassurant, mené avec talent et conviction.
Teri Parker’s FreeSpirits
Teri Parker, piano et spoken word
Allison Au, saxophone alto
Alison Young, saxophone alto et chant
Rebecca Hennessy, trompette et chant
Lauren Falls, basse
Mackenzie Longpre, batterie
Mario Allende, percussions