La formation Veik, pour Vocationnal Exploration and Insight Kit, tire son nom d’un test d’orientation mis au point par le psychologue américain John L. Holland en 1977 à partir d’une théorie qui scinde le monde du travail en six grandes catégories de personnalités. Repensé et critiqué par le groupe sur un EP sorti en cassette en 2019 (le clip vidéo de Test vaut vraiment le détour), le test psychologique VEIK permettrait de déterminer sa vocation en fonction de ses intérêts professionnels à l’aide d’un questionnaire aussi rigide et déprimant qu’un bureau administratif de fonctionnaires. Si le trio caennais s’intéresse également à l’esthétique de l’architecture brutaliste d’après-guerre, son premier album Surrounding Structures pose plutôt un regard cynique sur les constructions sociales invisibles érigés dans l’espace mental, tant au niveau individuel que collectif. Inspiré par l’ambiance bruitiste et claustrophobe de Suicide et l’art-punk d’Indoor Life, le groupe pioche autant dans l’avant-garde kraut et no wave des années 70 que dans les lignes dissonantes post-punk de leurs contemporains Beak > ou Suuns. Même si le batteur et chanteur Boris Collet, accompagné par Vincent Condominas à la guitare et Adrien Legrand au synthé, s’exprime presque exclusivement en anglais, un côté français je-m’en-foutiste ou branlo transparaît discrètement dans le ton et l’écriture, comme Life Is a Time Consuming Experience, ou Political Apathy qui reflète bien la morosité du paysage politique français et ses prochaines élections présidentielles incertaines. Paru sur le label londonien Fuzz Club (10 000 Russos, The Underground Youth, The Vacant Lots), cet album expérimental made in France se démarque clairement de tout ce qui a pu sortir de l’hexagone cette année.
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