Pays : États-Unis Label : Drag City Genres et styles : americana / folk / rock Année : 2021

SUPERWOLVES

· par Steve Naud

Pour votre humble serviteur, 2005 avait été une année particulièrement éprouvante sur le plan professionnel. Après des journées de travail harassantes, je me requinquais en sirotant un verre de single malt au son d’un disque compact. Plus souvent qu’autrement, c’était Superwolf, premier album en tandem pour Matt Sweeney et Bonnie « Prince » Billy (Will Oldham, pour les intimes), qui tournait dans mon lecteur. Le folk mélancolique du duo avait le don de souffler sur les noirs nuages qui planaient au-dessus de mon esprit cabossé. 

C’est dire que mes attentes étaient élevées envers ce second chapitre des aventures du duo. Surtout qu’entretemps, les deux super-loups ont su multiplier les projets les plus probants. Matt Sweeney, guitariste virtuose qui ne fait jamais dans l’esbroufe ostentatoire a amené sa six cordes du côté de chez Iggy Pop, Adele, Neil Diamond, Run the Jewels et Tinariwen. Oldham, quant à lui, a été un chansonnier ultra-prolifique et même si, au passage, il a nous laissé quelques albums moins mémorables, il a nous a aussi offert de pures merveilles comme The Letting GoLie Down in the Light ou Best Troubador, son superbe disque en hommage au chanteur country Merle Haggard. 

Et qu’en est-il de ce Superwolves? Eh bien, il est de la même eau que son prédécesseur qui se conjuguait au singulier. Une fois de plus, le contexte de duo a amené chacun des deux protagonistes en présence à se dépasser. Les textures acides et les lignes spiralées mises de l’avant par Sweeney confèrent à cette nouvelle collection de chansons un aspect psychédélique que la première n’avait pas. La voix chaude d’Oldham, quant à elle, livre des textes poétiques un brin surréalistes de haute volée. En fait, il ne s’est pas montré aussi inspiré depuis plusieurs années. Superwolves n’est pas avare de beaux moments, que ce soit le folk zen de Resist the Urge, le country langoureux de There Must Be a Someone ou le calme nocturne de My Body Is my Own. En prime, le magicien de la guitare touareg Mdou Moctar et sa bande prêtent main forte au duo sur trois morceaux qui s’aventurent donc, de façon inattendue, du côté du blues sahélien. Ce disque étonne autant qu’il fait chaud au cœur. 

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