Le duo imprévisible CRABE, parfois écrit CBRAE ou CARBE, marche à la fois de côté et à l’envers par rapport au reste de la scène musicale montréalaise, et nous le montre une fois de plus sur ce huitième album Sentients. Après quatorze ans de musique désordonnée, CRABE se permet d’inviter toute sa troupe d’amis amateurs de crabisme VG et de « musique normale », à savoir Yuki B.T. (BEATS, Jesuslesfilles, IDALG), dianacrawls, Hubert Lenoir, Laurence-Anne, Mathieu A Seulement (Technical Kidman), Vincent Peake (Grimskunk), rien de moins que le guitariste Dan Mongrain qui ouvre Musique électrique (Voïvod) et Jonathan Robert pour l’illustration. Toujours prêt à explorer de nouveaux horizons industriels et noise, mais sans le sous, l’album a cette fois été construit autour d’un vieux v-drum des années 2000. Le batteur Gabriel Lapierre a dû alors revoir sa façon de jouer et même souder quelques fils. Si la guitare et la voix dissonante de Martin Poulin-Légaré vous font penser aux bruits assaillants des travaux qui envahissent à nouveau Montréal, c’est normal, le groupe veut provoquer de l’inconfort pour un réveil brutal garanti. Avec une démarche artistique surréaliste et déconstruite similaire à celle des français Jacques et Salut c’est cool, combattre la folie par la folie dans ce système malade semble être pour l’instant le meilleur remède que le groupe ait trouvé, lui qui défend ici « le concept que tout être vivant possède une C0NSC13NC3 ». Toujours aussi dérisoire, 8008 rue des Lombards fait par exemple référence à la chanson 60, rue des Lombards du groupe jazz-fusion UZEB… Un autre mystère du CRABE probablement.
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