Poursuivant dans le même veine que son précédent effort de 2021, In the blossom of their Shade, il pousse cette fois quelques explorations vers le tropicalia, le mambo et la rhumba, version nord-américanisée, avec le rock’n’roll et le country qui traversent tranquillement le tout. Définitivement ce qu’on peut appeler un album d’été, juste assez rythmé pour le cocktail de fin d’après-midi, parfait pour esquisser quelques pas de danse en maillot sans renverser son verre.
C’est ce genre d’album dit fédérateur, qui ne devrait pas irriter personne et faire son chemin vers les oreilles les plus réceptives à ce son à la fois typé et intemporel. Les férus de sa période plus rockabilly devront par contre ronger leurs freins, on a droit à un peu de swing mais sans plus.
Même si on demeure dans un esprit rétro, nostalgique, on est plus près du patio que du corbillard. Lafarge pige avec parcimonie dans le grand buffet des musiques cool mid-century, tout en gardant sa saveur originale, enrobant ses compositions d’une réalisation tendant vers le pop mais sachant s’arrêter, à quelques exceptions près, avant que le goût du sucre prenne le dessus.
Probablement l’album de le plus accessible et grand public de Pokey Lafarge à ce jour, l’élargissement de sa palette devrait avoir le même effet sur son auditoire, du moins on lui souhaite, cet album a les moyens de l’amener ailleurs. En commençant par le bord de votre piscine.