Comme son titre l’indique, Three est l’ultime volet d’une trilogie entamée par la musicienne d’origine australienne Penelope Trappes en 2017. Depuis les débuts de cette aventure éponyme, la musique de l’artiste maintenant établie à Brighton en Grande-Bretagne a été comparée par nombre de commentateurs aux disques que publiait l’étiquette 4AD dans les années quatre-vingts. Il est vrai qu’à l’écoute de ce triptyque, le souvenir de This Mortal Coil – projet mené à l’époque par le réalisateur John Fryer et Ivo Watts-Russell qui dirigeait alors le label légendaire – remonte souvent à la surface de notre mémoire de mélomane. Mêmes ambiances mélancoliques aux teintes sépia. Même nappes de synthés vaporeuses. Mêmes chants fantomatiques. Pourtant, assimiler l’art de madame Trappes à cette seule et unique influence serait très réducteur puisqu’elle a un son bien à elle, un son qu’elle a su façonner en s’abreuvant à d’autres sources. Ainsi, on dénote chez elle un souci du détail dans la superposition de strates sonores pouvant évoquer le travail d’un Tim Hecker. Les pièces que l’on croise au fil de la trilogie ont également une dimension cinématographique qui peut faire penser aux trames sonores de films créées par l’Islandaise Hildur Guðnadóttir. En fait, Penelope Trappes est une compositrice dont la musique donne autant à voir qu’à entendre. Autrefois, cela se faisait quelquefois au détriment des chansons dont les mélodies n’étaient pas toujours aussi riches que les atmosphères glauques savamment conçues. Sur ce nouvel opus, par contre, le travail d’écriture chansonnière de la créatrice est plus abouti. Pour en juger, il suffit de jeter l’oreille à Fur & Feather, très belle balade qui saura faire planer les amateurs de haute voltige onirique.
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