Le trio post-punk expérimental new-yorkais raffine sa proposition avec ce quatrième effort. Sur Palberta5000, les courtes chansons angulaires du groupe se rallongent, flirtent un peu plus avec la pop, le tout encore et toujours enjolivé de mélodies vocales qui contrastent merveilleusement avec l’aspect abscons de leur musique. Ce paradoxe musical est ici davantage maîtrisé et peaufiné, donnant à la mixture Palberta un côté moins rébarbatif pour qui a du mal à supporter les mélodies déconstruites des trois new-yorkaises, mais faisant aussi un peu regretter le son plus brut de ses précédents albums, notamment l’excellent Roach Goin’ Down de 2018. Si certains les comparent à ESG, on se demande bien pourquoi. Pour vous situer un peu, pensez plutôt à Bush Tetras, Pylon, à la musique du Captain Beefheart chantée par des anges ou du Minutemen céleste en moins nerveux.
