Ouf. On est loin de la période super excitante avec Lydia Kavina à la thérémine, période qui avait révélée le groupe russe Messer Chups au reste du monde. L’ajout de Svetlana « Zombierella » Nagaeva à la basse mettra un terme à ce filon de 4 albums superbes qui n’auront malheureusement pas de suite (sauf Lost Tracks en 2020 mais ce n’est pas du nouveau matériel), gardant toujours cet humour décalé quant à la culture de série B mais sans la réalisation qui se donnait au centuple pour rendre le tout original et faire autre chose qu’un bon groupe de surf.
Mais ce n’est plus qu’un souvenir, tout ça. Le guitariste Oleg Fomchenkov est toujours aussi bon, sans aucune doute l’un des meilleurs dans le surf-rock actif en ce moment. On peut être assuré qu’un concert de Messer Chups va plaire aux plus pointilleux des amateurs de spooky surf, le groupe est très prolifique et compte sur plus d’une vingtaine d’albums dans lesquels puiser, sa réputation sur scène n’est plus à faire, c’est solide et ça déçoit rarement.
Mais sur album, je dois avouer que ça fait 2-3 albums où, loin de trouver ça mauvais, je suis fan du guitariste « til death », je me suis quand même un peu emmerdé. Ça manque d’humour, même si les mecs se forcent à trouver des titres « funny », on le sent rarement dans la musique, et Dark Side of Paradise n’arrange rien. Encore une fois, la guitare est wow mais le tout manque d’enthousiasme, ça a de la misère à se traîner et on se demande pourquoi cette chose existe. Ça gâche quasiment le reste du répertoire.
J’exagère un peu mais pas tant. C’est compétent, ça coche toutes les cases mais il manque ce petit je ne sais quoi qui faisait la différence jadis où, en pleine vague de revival surf, ce band inconnu s’est placé en orbite grâce à l’originalité de sa proposition. Maintenant c’est comme de la peinture à numéro et c’est prévisible. Triste.