« La voix touchante du Basson […] se rapproche le plus de la voix humaine. […] Ces qualités lui donnent plus d’avantages sur les autres instruments pour faire sentir les beautés d’un Adagio, car le Bassoniste doit s’attacher principalement à chanter, plutôt qu’à triompher d’une foule de difficultés sans charmes qui lui ôtent son caractère. » C’est par ses paroles du compositeur et pédagogue Eugène Jancourt (1815-1901) que le bassoniste et chef d’orchestre Mathieu Lussier présente son nouvel album, accompagné de Camille Paquette-Roy (violoncelle), Sylvain Bergeron (guitare) et Valérie Milot (harpe). Avec Paris 1847, suite logique des précédents opus consacrés à François Devienne (1759-1803), le musicien continue son exploration du répertoire français mettant à l’honneur son instrument. Selon Jancourt, considéré comme l’un des plus importants bassonistes du XIXe siècle, la vocalité est le principal atout de l’instrument. Cette qualité s’entend dans les œuvres choisies par Lussier. Bien que de facture assez didactique, les Trois petites et Trois grandes sonates – qui constituent le cœur des œuvres originales de Jancourt sur l’album – possèdent un charme; l’agilité du jeu de Mathieu Lussier nous permet d’apprécier les délicates phrases boisées que le compositeur avait écrites. En complément à ces pièces, on retrouve également des arrangements de Jancourt d’airs d’opéras tels Una furtiva lagrima de L’Elisir d’amore, la cavatine Casta Diva de Norma ainsi que la fameuse Sérénade de Schubert. Cet album constitue une autre belle introduction, pour les curieux qui veulent explorer le répertoire du basson solo, et un ajout à la collection de Mathieu Lussier qui ravira les aficionados.
Tout le contenu 360
Critique de concert
Mundial Montréal | Zale Seck et les percussions qui chantent
Par Frédéric Cardin
Interview pop/americana/rock
Marathon | Bria Salmena, de FRIGS au groupe d’Orville Peck à un contrat d’enregistrement Sub Pop
Par Alain Brunet
Critique d'album folk/americana/Chanson francophone/soul/R&B 2024
Mon Doux Saigneur – Du soleil dans l’oeil
Par Sami Rixhon
Critique de concert hip-hop/latino/reggae/électronique
Mundial Montréal | La Sra. Tomasa, dame de fête !
Par Frédéric Cardin
Critique de concert latino
Mundial Montréal | Au buffet des Empanadas Ilegales… party !
Par Frédéric Cardin
Interview arabe/Moyen-Orient / Levant / Maghreb/Maghreb
Festival du monde arabe | Kamel Benani, explications d’un maître du malouf
Par Alain Brunet
Interview latino/cumbia
Mundial Montréal | Empanadas Ilegales : la cumbia est partout, aussi à Vancouver !
Par Alain Brunet
Interview latino/americana/folk
Mundial Montréal | De l’Argentine à la France, la folktronica organique d’ Aluminé Guerrero
Par Frédéric Cardin
Interview Chanson francophone/pop
Émile Proulx-Cloutier symphonique | L’Orchestre de l’Agora et Nicolas Ellis au rendez vous
Par Alain Brunet
Interview americana/Afrique/jazz
Mundial Montréal | Abdulaye Nderguet et Emmanuel Bex cherchent l’âme du blues et… trouvent le jazz, le funk, l’Afrique
Par Alain Brunet
Interview classique occidental/classique
Violons du Roy / Chapelle de Québec| Le Messie de Handel selon Bernard Labadie
Par Alain Brunet
Interview Musiques du Monde
Mundial Montréal | Eli Levinson nous présente TOUTE la programmation!
Par Alain Brunet
Critique de concert classique/Europe de l'Ouest/latino
Festival du monde arabe | Naseer Shamma ou la maturité atteinte d’un supravirtuose
Par Alain Brunet
Critique d'album americana/jazz 2024
Peggy Lee & Cole Schmidt – Forever Stories of: Moving Parties
Par Frédéric Cardin
Critique d'album Musiques du Monde 2024
Andrew Wells-Oberegger – Déjouer le glas
Par Frédéric Cardin
Critique d'album Musique contemporaine 2024
Alfredo Santa Ana – Before the World Sleeps
Par Frédéric Cardin
Critique d'album classique occidental/classique 2024