Wintersongs de Laila Biali a tous les avantages d’un album de Noël, sans les inconvénients. Les avantages : des mélodies attachantes, des arrangements moelleux et chaleureux comme un âtre bien entretenu, le respect d’un style et d’un esprit qui reste attrayant, malgré tout le mal que certains peuvent en dire. Cela en évitant le recours à ces mélodies (trop) connues qui restent pertinentes environ un mois, maximum.
La voix de la Canadienne établie à New York est belle, très belle. Elle s’appuie surtout sur des lignes entre jazz et pop, dessinées avec des harmonies qui évitent le sirop double sucre de certains albums du genre.
Quelques exceptions à la règle des compositions originales : Iesous ahatonnia’, un traditionnel canadien (autochtone) bien connu, dont on comprend parfaitement la présence et dont on aime la qualité aérienne, bellement déployée en version strictement instrumentale. Aussi, une courte citation d’un traditionnel archi-célèbre dans Drifting Down Ice, puis c’est tout. Côté instrumentistes qui accompagnent Biali, c’est de l’étoffe : Jane Bunnett, George Koller, Ben Wittman, Amal Ahrulanandam (violoncelle), un quatuor à cordes, un orchestre de chambre composé de figures solides du Canada classique, etc.
Un album doudou, mais pas endormant.