Des nouvelles de Kent Nagano : depuis une année environ, il se plonge dans Brahms avec son orchestre allemand. Un Requiem allemand salué il y a quelques mois fait suite ici à un enregistrement particulièrement réussi des symphonies 3 et 4 (la prise de son date de 2019, nuance. Mais bon…).
Nagano répond à la demande du compositeur qui souhaitait de ces œuvres qu’elles expriment de la force sans lourdeur. C’est exactement ce que sculpte Nagano avec les Hambourgeois, en concert à l’Elbphilharmonie. Une matière ample, aux élans sonores souples et charnus, qui prennent l’allure d’une épopée teintée d’héroïsme, mais aucun pathos. Sobre et impressionnant à la fois. L’ex-Montréalais allonge les legatos, tout en maintenant des cadences rythmiques poussées, mais pas trop, dans les épisodes plus énergiques. On goûte délicieusement ces déploiements magnifiques.
Deux très belles lectures à souligner respectueusement.