Provenant de l’argot ivoirien, le « nouchi », le terme Goumin signifie chagrin d’amour, et c’est le terme que Joé Dwèt Filé a choisi pour le titre de son double album paru plus tôt en 2024. Goumin parle donc de peine d’amour alors qu’avec Goumin Terminé, tout va bien.
Auteur, compositeur, interprète mais aussi ingénieur du son originaire d’Haïti et vivant en France, JDF fait le pont entre l’Afrique et les Caraïbes, en faisant dans l’afro-caribéen, mais aussi le zouk, le konpa et le RnB.
Alors qu’on a l’impression d’entendre des sons semblables à ceux de Tayc sur certains morceaux de l’album, JDF parvient tout de même à se démarquer en ajoutant sa touche Konpa et Zouk. Des paroles faciles à retenir, un beat accrocheur, et le tour est joué : nous avons la recette de son succès. Plusieurs morceaux se retrouvent dans les deux albums, tels que Abimé ou Kitem Ale alors que d’autres ne figurent que dans l’album Goumin terminé : c’est le cas de Ça va, Ginger ou encore Merci à mon ex qui a été un grand hit et sur laquelle il a fait participer le public lors de son dernier spectacle à l’Olympiade Montréal début décembre.
Il a fait un featuring avec Franglish sur le morceau Ça finit mal, un genre de RnB à l’américaine alors que sur le morceau Plus le temps, il collabore avec un certain RK, en mêlant Rap et RnB. C’est donc un artiste versatile que l’on découvre dans ce double-album et qui continue à faire parler de lui. Ill a d’ailleurs une date au Centre Bell en décembre 2025.
Mon coup de cœur restera Kitem Ale qui me donne tout de suite envie de danser, dès les premières notes. Cet ancien membre du groupe Lespada, qui a décidé de suivre une carrière solo, a tout de même collaboré avec de grands noms de la musique tels que Naza, Fally Ipupa pour ne nommer que ceux-là. Il a fait plus que ses preuves avec le plus récent succès planétaire 4 Kampé, certifié disque d’or depuis quelques semaines. Il se prépare pour un nouveau Bercy dans les prochains jours pour clôturer une année qui aura été productive pour le jeune homme.